Benoît Lachambre - Délire défait

du 31 mai au 6 juin 2006

Benoît Lachambre - Délire défait

Entre projections vidéo et écran cathodique, le charismatique Benoît Lachambre parle, déparle, s'agite, transpire, perd pied. Confronté à sa propre image et au regard du public, il effectue sous nos yeux ce qui semble une inévitable déconstruction identitaire.
  • Une danse, une performance, une installation et un autoportrait

En effet, Délire défait serait, si je le clarifiais, une danse en instance de se lire ou de se définir sous les traits d’une performance en installation, qui semblerait offrir un portrait ou, à vrai dire, une accumulation de confessions par l’énonication de faits et de visions.

Une danse en transe, une décomposition, une délivrance de traits défaits, qui apparaîtraient et occuperaient le silence par vidéodiffusion. Une installation d’actions, et sa correspondance en diffusion, qui cibleraient une redéfinition de la perception du sujet et de sa réflexion sur la télévision.

Une représentation qui apprivoiserait l’un, qui revisiterait l’autre, par cette succession de documentations et de confrontations. Une implosion... une explosion, qui atteindraient par leur outrance, et susciteraient la réprobation, la concession, la rémission, l’approbation, l’identification, la transcendance. Or, défait ou en délire, l’un rit, soupire pleure.

Benoît Lachambre

  • Déconstruction d'image

Cette pièce solo, créée et interprétée par Benoît Lachambre, directeur artistique de la Compagnie par b.l.eux, se construit autour d’une image, celle de la décomposition "picturale" d’un être qui finalement se révèle, dans ses multiples natures, mis à nu.

Cette création composite conjugue les médiums de la danse, du théâtre, de l’installation, de la performance, ainsi que des éléments d’autoportrait. Par le biais de la vidéo projetée et d’un écran cathodique, Benoît Lachambre explore la relation entre les mouvements de l’image vidéographique et ceux du corps.

L’installation vidéo, reproduisant la performance en instantané, constitue un réseau, un circuit, dans lequel l’être mis en scène est contraint de se soumettre à un processus de déconstruction identitaire en se confrontant à la duplication de sa propre image. L’installation permet aussi de rassembler et de transformer l’information "en direct" et préenregistrée. Éléments constitutifs de la pièce, les moniteurs sont également la source d’une lumière particulière, transmise par des téléviseurs réglés... ou déréglés.

Le concepteur d’éclairage, Robert Gautier, exploite tous ces phénomènes et développe l’esthétique de la déconstruction de l’image cathodique en tant que source d’information lumineuse sur et contre le corps du performer. Benoît Lachambre travaille sur des dynamiques de déconstruction et de déstabilisation du corps ainsi que sur les automatismes de la mémoire et du geste. En cela, il a été assisté, au cours du processus de création, par Marie-Andrée Gougeon, répétitrice. Sa participation a permis d’explorer et de développer tout le potentiel du mouvement, que celui-ci soit contrôlé, contrarié ou involontaire.

La conception visuelle, réalisée par Nadia Lauro, comporte une qualité d’installation qui tend à souligner l’aspect « performance art » du travail de Lachambre. L’environnement sonore de Laurent Maslé suit également cette direction en se montrant aussi bien ambiant qu’acteur du déroulement.Tous ces collaborateurs suivent depuis quelque temps, et de façon très fructueuse, la démarche de Benoît Lachambre. Le tout du spectacle converge vers une espèce de mise à nu authentique et presque cruelle d’un être confronté à sa propre image, ainsi qu’au regard du spectateur.

Encore reste-t il à souligner que la persona notoire et charismatique de Lachambre, mise en valeur dans ce concept de « solo-bio-perf-danse », est incontournable.

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Spectacle terminé depuis le mardi 6 juin 2006

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