
du 20 nov. au 5 déc. 2025
Au cœur du 11e arrondissement de Paris, les murs du 76 rue de la Roquette ont abrité plusieurs histoires.
Il y eut d’abord une manufacture, transformée en petit théâtre de variété puis, en 1912, en salle de cinéma. Avant de redevenir un théâtre en 1974, changeant son nom à plusieurs reprises, passant du théâtre Oblique au théâtre de la Roquette, avant de devenir le Théâtre de la Bastille. Il fut dirigé par Jean-Claude Fall (1982-1988) puis par Jean-Marie Hordé (1989-2022), accompagné notamment à la programmation par Jean-Marc Adolphe, Marc Sussi, Olivier Bertrand et Géraldine Chaillou.
S’affirmant comme un lieu singulier de la création contemporaine, programmant aussi bien du théâtre, que de la danse et de la performance, l’histoire de ce théâtre fut écrite par Tiago Rodrigues, Nathalie Béasse, le tg STAN, l’Avantage du doute, le Raoul Collectif, Pauline Bayle, Amir Reza Koohestani, Lisbeth Gruwez, Jan Lauwers, Alain Platel, Raimund Hoghe, Gisèle Vienne, Pierre Meunier, Les Possédés, Gwenaël Morin...
En 2022, le Théâtre change de statut et devient pleinement un théâtre public. Claire Dupont est nommée à sa direction. L’histoire se réinvente, mais toujours avec impertinence, toujours aux aguets, imprévisible. Son projet artistique reste fidèle aux missions historiques du théâtre.
Avec ses deux salles de 261 et de 155 places, il continue d’assumer un rôle de passeur, d’une œuvre envers des publics, de l’inconnu à la notoriété, de l’alternative à l’institution, de la France à l'international. tout en affirmant plus fortement l’accompagnement et la présence des artistes, à travers notamment la réunion d’un Parlement artistique.
Jusqu’en 2027, ce parlement est composé de Gurshad Shaheman, Betty Tchomanga, Agnés Mateus et Quim Tarrida. Chacun leur tour, iels sont invité·e·s à développer un fil rouge à partir d’une création, comme un écho du monde, qui éditorialise la saison dont iels sont le pilote.
Au fil de débats d’idée, de projections et de créations participatives, le Théâtre de la Bastille se rêve comme le lieu d’une réflexion collective, capable d’accueillir une pluralité d’interprétations, désireuse d’abriter des histoires diverses, sans jamais renoncer aux frottements et aux contradictions.
Et parce qu’habiter un théâtre, c’est aussi arpenter le territoire qui l’entoure, le Théâtre de la Bastille construit désormais chaque saison un programme de spectacles joués hors-les-murs, d’abord dans le 11e arrondissement, s’aventurant bientôt au-delà.
La salle est accessible aux personnes à mobilité réduite, merci de le préciser avant votre commande au 01 40 13 84 65 (pour vérification des disponibilités).
Pour sa deuxième création, Théo Askolovitch poursuit son exploration autobiographique en abordant le thème du deuil, dix ans après la perte de sa mère.
Après 1789 et la Révolution, Hortense Belhôte s’attaque à une autre date symbolique : 1664.
Dans Silence, ça tourne, Chrystèle Khodr poursuit son travail de mémoire collective autour du Liban, en retraçant la tragédie du camp de réfugié·es palestinien·nes de Tel al-Zaatar, dont les habitant·es furent assiégé·es et massacré·es en 1976 par les milices de la droite chrétienne. Spectacle en arabe, surtitré en français.
D’abord historienne de l’art puis comédienne, elle-même footballeuse amatrice, Hortense Belhôte combine ses différents talents dans une conférence spectaculaire, inspirée et inspirante, volontiers féministe, autour du football féminin. À partir de 12 ans.
Devant son auditoire, Joaquim Fossi, seul en scène avec pour unique partenaire son ordinateur, projette au mur une pléiade d'illustrations connues de toustes et les décrit de façon humoristique et décalée, à la manière d'un faux conférencier.
Réunis dans le jardin de leur enfance, les frangins Fritz et Antoine, flanqués de leur ami Nicolas, célèbrent le retour de leur sœur, Marie, qui est enceinte et se prend pour la Vierge. Menacé par un promoteur, ce jardin est l’endroit le plus précieux du monde. Le temps d’une dernière fête, les garçons finissent par chercher la grâce aux côtés de Marie.
Mohamed Toukabri compose un solo qui relève à la fois de l’excavation et de la rébellion, plongeant en lui comme un archéologue.
Au plateau, nous découvrons Dalila, Folly, Emma et Mulunesh : leurs corps hétérogènes, leurs voix singulières et leurs identités multiples. Entre l’Afrique et l’Occident, comment se transmet l’Histoire ? Depuis quels points de vue ? Quelle place est donnée aux récits intimes ?
Dans cette nouvelle conférence spectaculaire, Hortense Belhôte retrace avec humour et pédagogie l’histoire des graffeuses. Une plongée dans des parcours de street artistes femmes qui n’ont cessé de bousculer l’ordre établi. Dans le cadre du festival Suresnes Cités Danse. À partir de 14 ans.
Hortense Belhôte revisite la Révolution française et s'intéresse aux oublié·es, aux bizarres, aux trop tristes, tout en croisant sa propre généalogie dont elle peine à digérer les problématiques coloniales. Apparaît ainsi une galerie de personnages non conformes aux critères d'entrée au Panthéon. Qui est à la marge et qui est au centre ?
Regarder le fascisme en face : la déflagration de Patatas fritas falsas a manifestement - et malheureusement - de beaux jours devant elle. Voici donc de retour Agnés Mateus et Quim Tarrida avec cette pièce qui n'épargne rien ni personne. Spectacle en espagnol, surtitré en français
Avec cette conférence, Hortense Belhôte s'attache à l’histoire de la performance en danse contemporaine en l’inscrivant avec humour dans une histoire mondiale des corps en mouvement.
Sur les étagères du bâtiment qui abritait les actualités yougoslaves à Belgrade, la cinéaste et artiste serbe Mila Turajlić découvre des centaines de bobines oubliées : celles, nombreuses, filmées pendant la présidence yougoslave de Tito, documentant notamment l'émergence du mouvement des non-alignés.
Dans l’art ou en colonie de vacances, les sommets montagneux peuplent les cœurs de celles et ceux qui ont voulu marcher, se perdre, peut-être. Comment se regarde la montagne depuis les pas des personnes exclues ou dominées ? Et la marmotte, qu’en pense-t-elle ?
76, rue de la Roquette 75011 Paris
du 20 nov. au 5 déc. 2025
Illusions perdues
2020
L'oral et Hardi
2009-2022
Phèdre !
2022
Oncle Vania
2009