Angelus Novus, la haine du théâtre ou la barbarie positive

Mont-Saint-Aignan (76)
du 25 au 26 avril 2001

Angelus Novus, la haine du théâtre ou la barbarie positive

CLASSIQUE Terminé

Drôle d’histoire que celle démarrée avec Francisco Moura ! Et facilement résumable…

Drôle d’histoire que celle démarrée avec Francisco Moura ! Et facilement résumable...

Vendredi 2 juin 2000.
Départ gare de Rouen pour une journée parisienne d’enfer : 7 rendez-vous à enchaîner, dans 3 cafés différents, le tout place du Châtelet. Parmi ces rendez-vous, un, avec quelqu’un que je ne connais absolument pas : Francisco Moura. Surprise, surprise...

15 heures, j’entre dans le lieu de notre rendez-vous (j’ai changé de café), j’en ressors à 16h30 en ayant pris la décision de coproduire le projet de Francisco Moura !

Il n’a pas vraiment d’autres partenaires puisque personne ne le connaît, mais tant pis, il y aura le Centre d’art et d’essai ! ça ne m’arrive pas tous les jours de sortir d’un premier rendez-vous avec un artiste que je ne connaissais pas une heure avant, aussi enthousiaste et déjà engagée !

Bien-sûr, au jour d’aujourd’hui, je ne sais pas si ce sera une belle prise de risque ou pas et quel en sera le résultat... Je le découvrirai avec vous le 25 avril...

En attendant, je peux vous livrer les bribes de notes que j’ai prises ce jour-là :

" Francisco Moura est brésilien.

A commencé à travailler (comme comédien) en pleine dictature (détournement de la censure). Ce qui fait qu’il trouve parfois le théâtre, en France, un peu consensuel.

L’engagement ici lui apparaît même parfois comme une mode. Et la recherche de l’originalité, du nouveau à tout prix, superficielle. Il se demande ce qu’est le théâtre aujourd’hui, a envie d’en débattre et de se demander ce qui change. L’arrivée des nouvelles technologies en donne une formidable occasion. D’abord, parce qu’elles changent la perception du spectateur : «ça n’est plus aujourd’hui seulement le texte, le récit qui donnent le sens, mais aussi l’image. Et poser la question des nouvelles technologies dans le théâtre, c’est intégrer ces changements de perception, c’est proposer une évolution du théâtre pour qu’il soit «à la hauteur» de ce regard du spectateur qui n’est plus le même.»

Ensuite, parce qu’elles peuvent servir positivement notre art le plus archaïque... En questionnant le théâtre, l’image remet en cause son rapport au public aujourd’hui. C’est cela que Francisco Moura a envie d’expérimenter, sans chercher à être consensuel et à plaire.

Le projet avec trois comédiens prendra appui sur des textes de Walter Benjamin principalement (qui a notamment écrit «L’oeuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanique»), ainsi que de Meyerhold, Craig et Brecht.

La position du spectateur à travers l’utilisation de l’image et le jeu particulier des comédiens (lié au rapport qu’ils entretiennent avec leur propre image) sera au coeur de la réflexion. "

Nathalie Marteau

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Informations pratiques

Scène nationale de Petit-Quevilly

rue Nicolas Poussin 76130 Mont-Saint-Aignan

Spectacle terminé depuis le jeudi 26 avril 2001

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