Andromaque

• Le destin est en marche, inéxorable...

Troie. Les grecs, vainqueurs se partagent le butin. Pyrrhus, fils d’Achille rentre chez lui emportant prisonnière Andromaque, veuve d’Hector et son jeune fils Astyanax... Hermione l’attend. Oreste survient. Le quatuor fatal est réuni. Le destin est en marche, inéxorable...

Andromaque ou selon les mots d'Anne Ubersfield, la tragédie des vaincus, da la guerre, de la mort et du destin des peubles. Destin boomerang, les vaincus interdisant le bonheur aux vainqueurs. La guerre fabrique des assassins qu'elle conduit à la mort également. Andromaque ou la résistance à la boucherie et à la folie guerrière.

Jean racine a 28 ans en 1667 quand il écrit Andromaque ; la pièce est crée dans les appartements de la reine. Elle ouvre le cycle d'une décennie prodigieuse. Brittanicus, Bérénice, Bajazet, Iphigénie et Phèdre suivront.

« Les grandes lieux tragiques sont des terres arides, entre mer et désert, où l'ombre et le soleil sont portés à l'état absolu. [...] Je ne sais s'il est possible de jouer Racine aujourd'hui. Peut-être, sur scène, ce thèâtre est-il aux trois quarts mort. Mais si l'on essay, il faut aller jusq'au bout. [...] Comme pour le théâtre anyique, ce théâtre nous concerne bien plus et bien mieux par son étrangeté que par sa familarité : son rapport à nous, c'est la distance. Si nous voulons garder Racine, éloignons le. » Rolande Barthes (sur Racine)