
Une femme s’affirme, debout face à l’adversité. Une nouvelle virtuosité féminine.
L’idée même que l’on peut se faire du flamenco ne cesse d’évoluer et de s’enrichir. Avec Stans, « debout » en latin, Ana Pérez apporte à l’édifice sa voix singulière quand elle évoque la Mater Dolorosa, par un baile fluide et intimiste, certes traversé par la peine mais aspirant à la rédemption.
Dans sa douleur et sa délicatesse, elle est suivie par le virtuose José Sanchez qui berce son énorme théorbe au gré des mélodies baroques. Ombre fidèle et poétique, il crée un jeu de miroirs, telle une osmose entre le corps d’Ana Pérez et le majestueux luth à double manches.
Le flamenco, lui, surgit depuis une source jusqu’ici inconnue, à travers leurs unissons et leurs cheminements. Une nouvelle venue sur laquelle il faudra compter.
2, place du Châtelet 75004 Paris