Molière 2016 de la révélation masculine : Alexis Moncorgé.
- Une course contre la mort
Une nuit de mars 1912, sur le pont d’un navire qui file vers l’Europe, pendant que les autres passagers rient, s’amusent et dansent, un homme se tient à l’écart. Il a un secret trop lourd à porter, il s’en délivre en confidences à la faveur de l’obscurité. Ce jeune médecin fuit la Malaisie où il a exercé cinq ans durant, au milieu de la jungle, jusqu’au jour où une mystérieuse femme « blanche » de la ville est venue solliciter son assistance...
Récit fiévreux d’une course contre la mort où la passion se confond à la folie, où l’obsession pour une femme ressemble à l’Amok, crise meurtrière dont sont pris soudainement les opiomanes Malais...
« [Alexis Moncorgé] impressionne par son charisme et sa puissance de jeu, fixe intensément son public, l’envoûte de sa voix chaude, entre en transe, le corps secoué par cette fièvre tropicale qu’on appelle Amok. » Thierry Dague, Le Parisien ♥♥♥♥♡
« Alexis Moncorgé réalise une version sous tension. Le jeu des lumières, entre ombre et clarté, crée une atmosphère mystérieuse. L'utilisation sporadique d'une gestuelle de danseur, le jeu précis de l'acteur, l'accompagnement musical, tout contribue à nous faire entrer dans la part sombre de l'humain. » Sylviane Bernard-Gresh, Télérama, TT – On aime beaucoup
« Ce n’est pas l’un des moindres mérites de cette adaptation théâtrale que d’avoir réussi à se hisser, de manière très convaincante, au niveau d’un texte original si exigeant, croisant sensualité, folie et quête d’une impossible délivrance. Une vraie réussite. » Richard Caisse, Mediapart
« Prodigieuse performance d'Alexis Moncorgé seul sur scène, englouti progressivement sous les yeux des spectateurs dans l'épaisseur du récit. Il est fascinant de justesse et de présence, oscillant entre raison vacillante et folie confessée, amour passionné et récit d'épouvante. Il entraîne avec maîtrise son public vers le gouffre, le captive, le garde en haleine, l'émeut. Ce soir-là, une salle conquise exprimait son admiration par un enthousiasme teinté d'émotion saluant celui qui les avait emmenés loin par la force de son jeu. » Véronique Guionin, Atlantico, ♥ ♥ ♥ ♥ ♥
« Alexis Moncorgé tient son auditoire suspendu à ses lèvres, et Caroline Darnay n'a pas besoin de multiplier les effets pour lui créer un écrin de pénombre, un cadre opaque dans lequel il va s'enfoncer irrémédiablement dans cet « amok », cette folie amoureuse dont la moindre piqûre est mortelle. Une vraie performance d'acteur qu'il accomplit, une performance qui n'est pas, loin de là, à la portée de tous ses confrères et qui marquera ceux qui la verront. » Philippe Person, Froggy's Delight
« Alexis Moncorgé, mis en scène par Caroline Darnay, transporte les spectateurs dans un monde aussi hypnotique que déstabilisant. Possédé par son rôle, il nous transporte, nous fait sombrer même, dans la noirceur de sa folie naissante. Dès son apparition, le comédien fascine le public. On est tour à tour ému, bouleversé et effrayé par le récit de cet homme profondément malheureux. Une mise en scène exquise signée Caroline Darnay ! Admirez la performance d’Alexis Moncorgé, vibrez devant une histoire effrayante et applaudissez jusqu’à en avoir les mains qui saignent cette pièce fabuleuse. Wesley Bodin, La critiquerie
« Magistral. Ovation du public debout. » Vaucluse Matin
« Une performance de premier ordre qui restera, longtemps, comme une obsession. » La Provence
« Une interprétation bouleversante. C’est une révélation. La manière dont il s’approprie le personnage d’Amok est bouleversante. » RTL
« Alexis Moncorgé a tout d’un grand. Démonstration éblouissante, inouïe d’intensité dramatique, de justesse et de force. L’adaptation et le jeu sont sans faille. » plusdeoff.com
- La part obscure de soi-même
Amok concentre tous les thèmes de prédilection de Zweig : un jeune homme, appelé par un destin tragique et qui perd toute chance de jouer les bonnes cartes pour se sauver, une femme adultère coupable d’être mal aimée, un dénouement fatal... Pour Zweig, l’amok est un type d’homme ou de femme, possédé par une force dangereuse et démoniaque qui lui fait perdre la raison et le pousse à agir selon des lois souterraines.
Amok est également celle de ses nouvelles qui dépeint le mieux l’atmosphère de ces lourds secrets, difficiles à porter à la lumière. Le héros se libère de son secret dans l’obscurité de la nuit, sur un pont de navire. La folie de son récit fait voyager à travers les forêts fiévreuses des tropiques, ou dans la capitale de la Malaisie coloniale. On retrouve les ambiances envoûtantes et fantasmagoriques de Poe, Maupassant, Théophile Gautier ou R.L. Stevenson.
Le spectateur doute de la santé mentale du personnage. L’histoire chemine sur un fil ténu, fragile, périlleux, dans une permanente ambigüité entre réalité et irréalité, sens et non-sens, raison et folie. Où est la limite entre imagination et description objective du réel ? Entre le rêve et les faits... ? Qui ne s’est jamais demandé « Est-ce que je rêve ? »
Alexis Moncorgé
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