Alphabet

du 10 au 23 mars 2008

Alphabet

Elégance, complicité, sensibilité… Dans l’alcôve d’un salon de jardin aux lumières méditerranéennes, Marianne Comtell nous donne à découvrir ces poèmes en prose de Paul Valéry longtemps inédits. Réflexions, émotions de durées diverses, 24 poèmes aux initiales de l’alphabet. Une interprétation vocale, physique de chair et d’âme remarquable. La musique de François Jeanneau ne se veut autre que le miroir dans lequel se contemple Paul Valéry.

Poèmes inédits
Voilà pourquoi
Extraits de la préface de Michel Jarrety
L'Alphabet

  • Poèmes inédits

Un petit événement littéraire en mars 2008 à Paris : création d'Alphabet de Paul Valéry accompagnée d'une composition musicale originale de François Jeanneau.

Elégance, complicité, sensibilité… Dans l’alcôve d’un salon de jardin aux lumières méditerranéennes, Marianne Comtell nous donne à découvrir ces poèmes en prose de Paul Valéry longtemps inédits "une œuvre où se révèle la présence d’un Esprit et d’un Corps face à soi et au Monde ", dans la ponctuation des 24 heures du jour.

Réflexions, émotions de durées diverses, 24 poèmes aux initiales de l’alphabet. Une interprétation vocale, physique de chair et d’âme remarquable.

La musique de François Jeanneau ne se veut autre que le miroir dans lequel se contemple Paul Valéry.

  • Voilà pourquoi…

J’ai souhaité, dès mes premières lectures des poèmes en prose d’Alphabet, donner une interprétation vocale, physique, de chair et d’âme  à cette œuvre de Paul Valéry, car, ainsi que l’analyse Michel Jarrety : « c’est une œuvre où se révèle la présence d’un Esprit et d’un Corps face à soi et au Monde, face à l’autre aussi bien, hors de toute référence à la réalité sociale ou historique, hors de toute mention d’un temps ou d’un lieu repérables…

... Le tout d’un être s’y rassemble et s’y résume, mais dépouillé de traces biographiques, car Valéry s’affirme sans livrer ce qui n’est qu’à lui… »

Marianne Comtell

Tout au long de l'Alphabet, le personnage de Paul Valéry vit sa journée tout en même temps qu'il se regarde la vivre, poétisant ses humeurs, ses réflexions, ses plaisirs et ses peines, au fil des heures qui s'écoulent.

La musique ne se veut autre que le miroir dans lequel il se contemple. Ni illustration, ni commentaire, mais un reflet, qui surgit puis disparaît. Celui de ses émotions, impressions, sentiments. Un contrepoint.

François Jeanneau

  • Extraits de la préface de Michel Jarrety pour Alphabet de Paul Valéry

Comme d’autres œuvres de Valéry, Alphabet est né d’une commande. Lorsqu’en 1924, l’éditeur René Hilsum lui montre 24 lettrines gravées par le peintre Louis Jou, de la conversation surgit l’idée de leur faire correspondre 24 poèmes en prose dont l’initiale fût chacune des lettres, le K et le W manquant.

Valéry se propose d’y ordonner les 24 heures du jour… Il ouvre un cahier de couleur vieux rose sur lequel il a peint en noir le titre ABC suivi de ses initiales P.V… Ce cahier ABC ne scande que d’assez loin le cycle régulier des heures initialement prévues, et dessine quelques moments majeurs : la division de l’être qui se regarde dormir, l’éveil longuement modulé, l’attente de l’Idée qui bientôt surgira, le repas de midi…

… Ce qui se dessine ainsi en une succession de séquences qui accueille, dans un espace où spontanément ressurgit la méditerranée des années de jeunesse, la lumière et la mer, la transparence de l’air et la terre brûlante, la profondeur nocturne et l’éclat troublant des étoiles – ce qui se dessine c’est une cosmochronie.

… Bien plutôt que des heures aisément repérables, ce sont des phases qui se découvrent ici – et le mot appartient au vocabulaire familier de Valéry -, c’est-à-dire des moments qui révèlent au plus près les dispositions présentes du sujet : des états d’existence qui composent le temps du recueil dans la sensation de durée diverse – celle du suspens en tels instants proches de l’extase, celle de la montée du désir et de l’attente amoureuse, celle de l’inquiétante étrangeté face à la lumière ou au ciel étoilé…

… Inachevé, ou plutôt suspendu, Alphabet nous découvre les deux pôles entre lesquels s’est maintenue chez Valéry, une tension souvent irrésolue : celle de la perfection close que dessine le cycle des heures, celui de la variation des possibles dont témoigne pour certaines lettres, la présence de plusieurs versions. Il nous rappelle aussi que c’est le faire qui a toujours séduit l’écrivain, plutôt que l’œuvre faite…

  • L’Alphabet

Au commencement sera le Sommeil…
Bouleversant les ombres et la couche…
Comme le temps est calme…
Dans le pur et brillant sarcophage…
En présence de la lumière…
Fais ce que tu voudras…
Gracieux, gai, noble jour…
Grâce, Daïmon…
Hélas au plus haut lieu…
Il s’élève une odeur de fruits…
Je m’interroge au milieu de ma fumée…
Je fais un pas sur la terrasse…
La paresse agrandit…
Mille fois j’ai déjà ressenti l’Unique…
Me voici tel que je suis…
Madame mon amie…
Non, vous ne saurez rien…
Or, il y eut pendant quelque temps…
On se tait…
Peut-être que les réflexions…
Quelle tendre lumière…
Revenons…
Servez-vous…
Tout à coup…
Tu es belle comme une pierre…
Une propriété essentielle d’une pensée…
Venez…
Xnom du secret…
Ya-t-il en moi…
Zénith…

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Spectacle terminé depuis le dimanche 23 mars 2008

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