Zap ! Zap ! Zap !

"Elle est inclassable. C'est une artiste métissée dans ses influences artistiques qui fait fusionner danse contemporaine, flamenco, danse classique avec les apports de la gymnastique et du cabaret. Cette alchimie mariée à sa fougue personnelle génèrent les inventions qu'on retrouve sur la scène".

Jacques Blanc (Directeur artistique du Quartz de Brest) in Vogue (1996)

Seule en scène. Et pourtant tellement entourée... Pour mettre un terme à la monotonie des spectacles " vus à la télé ", Blanca Li invite la télé sur scène. Une pléiade d'artistes, de l'actualité vraie, des interviews rétives à la langue de bois, de l'humour et de l'humeur : ZAP ! ZAP ! ZAP ! est un show télé scénique à l'usage d'une nouvelle génération de téléphages : les spectateurs.

Du retour d'Hilda White, l'égérie des sixties à l'arrivée de Cher Holliday de retour des Oscars, la présentatrice Mona Dorée, que tant de numéros dépassent, tente d'organiser une émission de variétés où Edith Search se prend les socquettes dans les arcanes de la danse contemporaine tandis que Scalopina Irma, la diva milanaise, nous balance un aria déjanté. Les numéros s'emballent, flamenco, GRS, chanson française, jusqu'au moment où... mais c'est le charme du direct.

Ce qui m'étonne toujours, lorsqu'il m'arrive d'allumer le poste tard la nuit après mes spectacles, c'est de tomber invariablement sur des documentaires animaliers. Certes, je suis imbattable sur le comportement hystérique de la hyène tachetée ou la vie sexuelle de la mouche à miel (dont la reproduction dépend uniquement de l'ouverture bisannuelle des pétales délicats du lys martagon sur lesquels elle dépose ses œufs). Mais je rate toujours le loufoque, la météo, la dernière nouvelle que tout le monde, excepté moi, connaît.

A Chaillot, pour une fois, c'est de moi que va dépendre le contenu du programme. Une première...

Blanca Li

Répertoire de la Compagnie Blanca Li

Nana et Lila

Spectacle chorégraphique de Blanca Li, pour huit danseuses et cinq musiciens (le groupe Gnawa Halwa de Marrakech). Costumes : Sybilla. Lumières : Richard Bessenay. Scénographie : Victor Ramos et Jorge Vasquez. Durée 60 minutes. Créé en juin 1993 au Festival Trans Europe de Berlin avec l’aide de la Fondation Beaumarchais (SACD). Prix " Coups de cœur du Off " au Festival d’Avignon 1993. Tournée en Allemagne, Hollande, Italie, Espagne, Tunisie, Maroc, Croatie, Suisse et France, 24 représentations au Théâtre du Trianon à Paris en mai 1994. En tout 150 représentations pour 80 000 spectateurs. Une réflexion en cinq petites pièces sur l’énergie et la transe, à travers une interprétation contemporaine du flamenco et des rituels Gnawa.

Salomé

Spectacle musical et chorégraphique en cinq actes de Blanca Li, pour huit danseuses, un acteur, deux trapézistes, une soprano, cinq musiciens. Musique : Charles Koechlin. Costumes : Sybilla. Dessins et décors : Victor Ramos. Direction et arrangements musicaux : Jean Dominique Burroni. Lumières : Richard Bessenay. Durée : 1h30. Créé au Quartz de Brest en octobre 1995 en coproduction avec le Quartz de Brest, Jocomomola Producciones Teatrales (Sybilla), et El Deseo SA (Almodovar), avec le soutien de la famille Charles Koechlin, de la Maison de la Musique de Nanterre, de l’ANPE spectacles et du Ministère de la Culture. Salomé est une évocation ironique de la violence du sentiment amoureux . Le spectacle mêle les techniques aériennes du cirque – trapèze et corde lisse – à celles de la danse contemporaine et du flamenco.

Stress (Pète pas les plombs)

Spectacle chorégraphique de Blanca Li, pour huit danseuses. Musique enregistrée de Tao Gutierrez et Cristina Hernandez-Arana. Costumes de René Zamudio avec la collaboration de Terrain Vogue, régie et accessoires Philippe Henry et Ricardo Bobet. Lumières : Richard Bessenay. Durée 60 minutes. Créé à Suresnes en janvier 1997 en coproduction avec le Théâtre Jean Vilar de Suresnes. Ce spectacle pour danseuses comédiennes s’inspire du stress de la vie quotidienne et de l’utilisation détournée et paradoxale d’objets urbains familiers. Les danseuses évoluent dans un décor strictement urbain et en utilisent/affrontent les repères dans une tension grandissante résolue par une allègre folie. Peu à peu, l’espace à priori contraignant devient extrêmement ludique. On y retrouve l’énergie propre aux spectacles de Blanca ainsi que son goût de la dérision.

Le Songe du Minotaure

Mise en scène et chorégraphie : Blanca Li pour huit danseurs. Musiques : Michael Daugherty, Claude Debussy, Gabriel Fauré, Charles Koechlin, Maurice Ravel, Erik Satie, Petros Tabouris, Stelio Vlavianos. Accessoires : Victor Ramos ; costumes : René Zamudio et Laurent Mercier. Lumières : Nicolas Salvatori. En coproduction avec la Biennale de la Danse de Lyon, la Maison des Arts de Créteil, et le Moulin du Roc de Niort et avec le mécénat de la Caisse des dépôts et Consignations. Durée 65 minutes. Créé à la Biennale de Lyon le 26 septembre 1998. " Au départ, l’envie de faire une pièce chorégraphiée, de danse pure, mettant en valeur la beauté des corps presque nus m’a naturellement guidée vers la statuaire classique de la Grèce antique. En y cherchant les images, les mouvements, j’ai trouvé les mythes, les héros, une approche désinhibée de la nature et du sexe, de la philosophie, de l’humour, et surtout de l’esthétique. J’ai ensuite tissé plusieurs thèmes qui m’ont inspirée, le Minotaure et les rituels animaliers crétois, Narcisse, Pygmalion, les Amazones, Athéna, les frises des temples et de la céramique grecque, les festivités dionysiaques, l’amour, la guerre, la naissance olympique du sport. Pour l’atmosphère, j’ai aussi fait appel à mes souvenirs de paysages méditerranéens, à la lumière aveuglante du midi. Le spectacle sera interprété par trois filles et trois garçons. Le décor restera épuré de même que les costumes. Pour la musique, j’ai retrouvé dans l’œuvre de certains compositeurs classiques et moderne l’inspiration hellénique qui a influencé tant de talents contemporains ( Satie, Debussy, Fauré, Ravel, Koechlin, Ted Shawn, Nijinski, Martha Graham, etc.) ".