Zahrbat / El Firak

• Zahrbat

Chorégraphie et interprétation : Brahim Bouchelaghem
Assistants chorégraphiques : Kader Attou, Véronique Teindas
Musique originale : Manuel Wandji

“Tout fiévreux de liberté, pour sortir de l’adolescence, il s’en vint en France, avec ou sans compagne et sa naïveté.” Le père de Brahim Bouchelaghem, parti d’Algérie pour travailler dans le Nord de la France, n’a jamais cessé de vivre à travers son fils qui lui rend hommage par son travail. Il lui a transmis une fièvre, un goût du risque et de la lumière. Ce que le père a vécu les cartes à la main, de table de jeu en table de jeu, le fils le poursuit étrangement de scène en scène. Zahrbat ("celui qui ne tient pas en place") est un voyage sans retour vers l’Algérie, sa terre, ses racines et son héritage...

• El Firak

Les pièces de Brahim Bouchelaghem tirent leur substance d’expériences personnelles marquantes qu’il sait transposer sur scène avec beaucoup de poésie et de générosité. Après Zahrbat, hommage émouvant d’un fils à un père parti trop tôt, il poursuit sur un thème qui lui tient à coeur, celui de la séparation. C’est un séjour en Palestine avec la Compagnie Accrorap qui lui a donné envie de témoigner de l’absurdité humaine générée par le mur de la séparation entre Israël et la Cisjordanie. El Firak ne traite pas tant de cette guerre, que de toutes les déchirures liées aux conflits et à leurs décisions politiques arbitraires. La danse exprime de manière très sensible la souffrance humaine et l’incompréhension face à une situation tragique. Avec Brahim Bouchelaghem, la gestuelle émanant du hip hop devient porteuse d’histoires…

Chorégraphie : Brahim Bouchelaghem
Interprétation : Brahim Bouchelaghem, Hichem Serir Abdallah
Musique originale : Manuel Wandji
Slam : Karim Feddal
durée 30 minutes

• La presse

« Poker. Au Colisée, devant son public il est du nord, Brahim Bouchelaghem n’a pas envie de jouer. Son solo, Zahrbat (« celui qui ne tient pas en place »), dédié à son père joueur de poker, le révèle doux et grave, lui qui est davantage connu pour sa virtuosité, très extériorisé, un brin frimeuse. Ici, chaque geste est bourré de tendresse, de délicatesse. Au milieu des cartes qui volent, Bouchelaghem détaille chaque mouvement, lui donne du relief. Et par cette parole intime, le hip hop gagne en intériorité, en finesse. » Libération, le 1er novembre 2004

« Avec son premier solo Zahrbat, Bouchelaghem rend un vibrant hommage à son défunt père, parti d’Algérie pour travailler en France et joueur impénitent. Du coup, sur le plateau : une valise, des cartes et une fenêtre vidéo ouverte sur l’autre côté de la mer. Le propos est limpide. Tant d’ailleurs, qu’il n’évite pas toujours la naïveté illustrative. Mais la sincérité du danseur est tellement évidente, pour ne pas dire bouleversante, qu’on l’excuse volontiers pour se concentrer sur son engagement physique, mentale et, en particulier, sa breakdance pudique comme un sanglots des épaules. » Midi Libre, le 1er juillet 2006

« Autre réussite pour Zahrbat de Brahim Bouchelaghem, qui rend hommage à son père, grandjoueur de poker surnommé Zahrbat (celui qui ne tient pas en place). Seul en scène, le jeune homme endosse le rôle du paternel sur un mode hip-hop narratif extrêmement efficace. Il abat son jeu, tandis qu’une table fictive en projection accueille des images d’Alger, d’Oran et de son front de mer. Les développements par bonds d’intrigue, ses envols, la construction sur scène d’un château de cartes, la vitalité de l’artiste enfin contribuent à la réussite de Zahrbat. » L’Humanité, le 4 juillet 2006