Viva l’Opéra (Comique) ! ou Le Fantôme de l'Opéra-Comique

Paris 2e
du 5 au 28 mars 2004
2H20

Viva l’Opéra (Comique) ! ou Le Fantôme de l'Opéra-Comique

Une comédie lyrico-musicale qui retrace les grandes heures de la salle Favart. On connaît les sinistres exploits du fantôme de l'Opéra  il était temps de s'intéresser à son collègue de l'Opéra-Comique, charmant fantôme celui-là qui, depuis les tréteaux de la Foire Saint-Germain, accompagne l'existence du plus populaire théâtre lyrique français... Agencés dans l’écrin d’un texte contemporain et spirituel, les joyaux de l’Opéra-Comique brilleront dans leur version originale.

Présentation
Un ouvrage inattendu

Quelques mots du chef d’orchestre

Extraits chantés dans Viva l’Opéra-(Comique) !

Orchestre OstinatO

Direction musicale : Jean-Luc Tingaud
Chorégraphie : Laurence Roussarie

On connaît les sinistres exploits du fantôme de l'Opéra, celui qui séquestre les divas et fait tomber des lustres sur le public, avant de disparaître dans le lac souterrain du palais Garnier. Il était temps de s'intéresser à son collègue de l'Opéra-Comique, charmant fantôme celui-là qui, depuis les tréteaux de la Foire Saint-Germain, accompagne l'existence du plus populaire théâtre lyrique français. Les épreuves n'ont pas manqué dans sa longue existence, rythmée par la censure, les incendies, les déboires financiers d'une salle souvent traitée en parent pauvre. Mais il conserve en toute circonstance l'amour du répertoire que lui ont légué Boieldieu, Adam, Auber, Bizet, Massenet, Gounod, Chabrier, Debussy ou Poulenc.

Quand Jérôme Savary m'a proposé d'écrire un spectacle, retraçant les grandes heures de la salle Favart, j'ai voulu d'abord donner à entendre quelques morceaux choisis de ce trésor musical - sans oublier d'autres pages oubliées de Dauvergne, Grétry, Rousseau, Hérold, Thomas, Charpentier, Messager...

Pour raconter cette histoire, ponctuée d'airs et d'ensembles, j'ai imaginé une rencontre entre quelques personnages d'aujourd'hui : un bourgeois bohème, une cadre dynamique, une apprentie artiste qui postule pour la StarAc, un ancien musicien d'orchestre, une improbable diva devenue professeur de chant et son élève ténor - tous rassemblés dans une réunion un peu prétentieuse : un " thé culturel " où l'on boit, où l'on mange, en échangeant des connaissances artistiques.

Leur conversation approximative (l'histoire revue par les lieux communs d'aujourd'hui) fait écho aux souvenirs plus précis du fantôme de l'Opéra-Comique qui, ce soir, se morfond seul dans son théâtre (c'est jour de relâche). Toute la compagnie finira par le rejoindre sur la scène de la salle Favart...

Dans une mise en scène de Robert Fortune (qui a accompagné attentivement la genèse de ce projet) et avec le concours d'un plateau de grands chanteurs, je n'ai qu'un seul voeu à formuler : que cette comédie musicale, rassemblant quelques chefs d'oeuvres du répertoire français, entre dignement au répertoire de l'Opéra-Comique dont on retrouve ici les codes : l'alternance de parlé et de chanté, le caractère en demi teinte mêlant comédie et sentiments amoureux, le goût du beau chant et le plaisir de la musique, dans le cadre de ce que Weber appelait un "opéra de conversation".

Benoît Duteurtre

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En faisant chanter à des personnages contemporains des refrains parfois désuets (et se rapprochant par cela de ces auteurs de Vaudeville qui mettaient des paroles nouvelles sur des mélodies très connues) en appliquant son ironie et son sens de la caricature aux petits travers du monde lyrique, en faisant œuvre d’historien-qui-ferait-semblant-de-ne-pas-l’être, Benoît Duteurtre a couvé un drôle d’œuf baptisé Viva l’Opéra (-Comique) !. L’oeuf a éclos. En sont sortis, entre autres, une diva déjantée, un corniste pétulant, un dandy groupie de divettes fanées et même un fantôme d’opéra qui n’affiche aucune des affreuses manières de « l’autre ».

Tout cela fait un ouvrage fort inattendu que l’on pourrait qualifier d’O.L.N.I (Objet Lyrique Non Identifié) tenant à la fois de la comédie musicale, de la conférence, de la farce, de la conversation de salon et flirtant souvent avec la poésie mélancolique des vieux disques usés. Le temps y est pulvérisé, les dialogues interrompus, le coq-à-l’âne fréquent et les rideaux de théâtre y dévoilent les coulisses. Tout cela pour nous faire écouter, bien sûr, quelques « tubes » mais surtout une brassée de musiques ravissantes que l’on n’entend plus guère aujourd’hui.

Bref, beaucoup de raisons pour s’y intéresser et tenter l’aventure de le mettre en scène.

Robert Fortune

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Le répertoire d’opéra comique couvre quatre siècles et plus de deux cent titres. Certains sont entrés au panthéon de l’art lyrique (Carmen, Lakmé, Manon…), d’autres, hélas au purgatoire.

Comment penser que des titres dont le succès fut autrefois immense soient tombés totalement dans l’oubli ? Citons Le Pré aux Clercs et Zampa d’Hérold, Zémire et Azor de Grétry, Le Domino Noir d’Auber…

Nous les ferons revivre tous ensemble : le propos de Viva l’Opéra (-Comique) !, comédie lyrico-musicale, est de donner un goût moderne aux chef-d’œuvres du passé. La Salle Favart va vibrer pendant deux mois, grâce à un orchestre de jeunes musiciens et une troupe de sept chanteurs passionnés par ce répertoire.

Aux airs traditionnels de l’opéra comique, par exemple de soprano colorature et de ténor léger, viendront se joindre des ensembles vocaux, n’hésitant pas à faire appel à Mozart dans sa version française, celle que salle Favart a toujours connue. Agencés dans l’écrin d’un texte contemporain et spirituel, les joyaux de l’opéra-comique brilleront dans leur version originale.

Jean-Luc Tingaud

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Première partie
Hérold, ouverture, Zampa
Gounod, Mireille
Bizet, Les Pêcheurs de Perles
Massenet, Manon
Hérold, Le Pré aux clercs
Chanson satirique populaire du XVIIe siècle
Dauvergne, Les Troqueurs
Rousseau, Le Devin du village
Grétry, Zémire et Azor
Auber, Le Domino noir
Verdi, Falstaff
Boieldieu, La Dame blanche
Glück, Alceste
Adam, Le Toréador
Delibes, Lakmé
Offenbach, Barbe-Bleue

Deuxième partie
Thomas, Mignon
Offenbach, Madame Favart
Messager, Fortunio
Debussy, Pelléas et Mélisande
Gounod, Le Médecin malgré lui
Poulenc, Les Mamelles de Tirésias
Chabrier, Le Roi malgré lui
Offenbach, Les Contes d’Hoffmann
Adam, Le postillon de Longjumeau
Bizet, Carmen
Offenbach, Belle-lurette
Mozart, Les Noces de Figaro.

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L’orchestre OstinatO s’affirme aujourd’hui comme l’un des acteurs nouveaux du paysage musical français. Orchestre de chambre composé de jeunes musiciens de haut niveau, il a été créé en 1997 par Jean-Luc Tingaud, un chef d’orchestre alors âgé de 27 ans, à l’initiative de Manuel Rosenthal. Son originalité réside dans sa vocation à apporter à ses jeunes instrumentistes un apprentissage du métier de musicien d’orchestre, afin de faciliter leur insertion professionnelle.

Les musiciens, titulaires d’un premier prix de conservatoire et âgés de moins de 26 ans, sont admis sur audition pour deux saisons. Au sein d’OstinatO, ils consacrent la moitié de leur temps à de la formation. Coordonnée par le directeur musical Jean-Luc Tingaud, elle est dispensée par des professionnels réputés : solistes de grands orchestres permanents (Opéra de Paris, Orchestre de Paris, Orchestre National de France, Ensemble InterContemporain, Orchestre Philharmonique de Radio France…), chefs d’orchestre (Marcello Panni, Hervé Niquet, Olivier Dejours, Jacques Mercier...) ou encore concertistes internationaux (Fazil Say, Marc Coppey, Gary Hoffman).

Par ailleurs, pour que le jeune musicien ait l’occasion d’explorer des styles et des interprétations différents, la plupart des répertoires de la musique sont abordés, de la musique baroque à la musique contemporaine en passant par l’opéra : Bach, Händel, Haydn, Mozart, Beethoven, Dvorak, Gounod, Offenbach, Fauré, Milhaud, Rosenthal, Schönberg, Boulez…

Enfin, OstinatO permet à ses jeunes musiciens d’expérimenter, pendant une saison, la vie de musicien d’orchestre : ils suivent un rythme hebdomadaire de répétitions, par pupitres et en tutti. Ils se produisent régulièrement en public, lors de concerts à l’Opéra-Comique, au Théâtre de l’Athénée, au Conservatoire d’Art Dramatique, lors de spectacles musicaux pour les enfants (Théâtre des Champs-Elysées), lors de productions lyriques (Théâtre Impérial de Compiègne, Atelier du Rhin), ou encore lors de festivals (Classique au vert, Sully sur Loire, Auvers-sur-Oise..).

Cette saison, l’orchestre est en résidence à l’Opéra-Comique, dont il est l’associé.

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Spectacle terminé depuis le dimanche 28 mars 2004

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