Trahisons

Jerry et Emma ont une liaison, mais Jerry a pour meilleur ami Robert, le mari d’Emma. En fin limier des rapports humains, Harold Pinter traque les chausse-trapes les malentendus et les ambigüités d’une relation triangulaire dont il choisit, dans une démarche originale, de remonter le cours jusqu’à sa source, ouvrant la pièce sur la rupture des deux amants pour la clore sur la scène de la rencontre. Pourquoi tout dire dès le commencement ?

Pour mieux convier le spectateur à une passionnante enquête, tour à tour drôle et amère, sur un jeu amoureux qui est en fait un cruel jeu de dupes et de faux-semblants, où les trois personnages, si proches et si seuls pourtant, louvoient entre mensonge et vérité, trahis par un langage qui n’a l’air de rien et paraît ne rien dire mais qui, en réalité, dit tout de leurs faiblesses, de leur humanité.