Théâtre Équestre Zingaro - Calacas

Aubervilliers (93)
du 8 novembre au 22 décembre 2013
1h30

Théâtre Équestre Zingaro - Calacas

Après avoir martelé la terre de son <strong>Théâtre équestr
Après avoir martelé la terre de son Théâtre équestre Zingaro, voici que Bartabas s’attaque au ciel. Et qu’il entend y festoyer de plus belle en mettant la camarde en cavale et les morts vivants à cheval. Préparez-vous à un double carnaval endiablé mené au son du tambour des chinchineros, des fanfares mexicaines et des orgues de Barbarie.
  • La mort, prétexte à célébrer la vie

Avec Calacas, (squelette au Mexique), inspiré de la tradition mexicaine de la Fête des morts, le Théâtre équestre Zingaro propose un spectacle époustouflant et poétique où la mort est prétexte à célébrer la vie.

Après avoir martelé la terre de son Théâtre équestre Zingaro durant plus d’un quart de siècle, voici que Bartabas s’attaque aujourd’hui au ciel. Et qu’il entend y festoyer de plus belle, en mettant la camarde en cavale et les morts vivants à cheval.

Véritable danse de l’âme joyeusement macabre, exécutée sur piste et dans les airs, Calacas évolue comme un double carnaval endiablé au son du tambour des chinchineros, des fanfares mexicaines et des orgues de Barbarie. Avec encore et toujours le cheval, le plus sûr animal psychopompe qui soit comme passeur, coursier, messager et ange gardien.

La troupe au grand complet offre au public une grande fresque colorée menée à un rythme d’enfer par ses cavaliers, musiciens et techniciens qui entraînent 29 chevaux éblouissants dans leur danse céleste.

Des chevaux qui, au fil des tableaux présentés, tels des passeurs, coursiers, messagers ou anges gardiens conduisent l’âme des morts dans l’au-delà.

  • Le glossaire de Calacas vu par Bartabas

Danse macabre :

Ce qui m’intéresse, avec Calacas, c’est la danse macabre. Une danse de mort, c’est aussi une danse de vie. J’ai fait des recherches sur ce que représente le carnaval, aussi bien au Moyen Âge que dans différentes cultures. Assez vite et très naturellement, je me suis approché du Mexique parce que c’est là qu’on trouve l’imagerie la plus passionnante. Derrière cette imagerie, un peu classique et enfantine, avec ses représentations assez naïves et populaires de la mort, on découvre la trace de racines indiennes. Une culture enfouie : le Chamanisme, qui a été récupérée par le Mexique.

Dans le spectacle, j’essaie de dévoiler, à travers la musique et grâce à l’animal, comment le Mexique a évolué par rapport à cette tradition qui était celle des Indiens d’Amérique.

La représentation de la mort au Mexique est très joyeuse et dynamique. Mais il y a aussi un temps qui se regarde. Et la fuite en avant due au mouvement. Les musiciens sont tout le temps en déplacement pendant le spectacle. C’est la notion même du carnaval. Un déplacement perpétuel. Je l’ai transcrit en scénographie, en une piste suspendue entre ciel et terre, une piste en l’air, une en bas. Il y a plusieurs niveaux qui permettent toujours d’être en mouvement, différemment. Et puis, il y a évidemment le cheval vecteur de voyage qui permet de voyager même dans l’au-delà, comme dans beaucoup de traditions et notamment dans ces traditions chamaniques.

Comme à chaque fois avec Zingaro, le thème est un prétexte. C’est toujours la musique que je choisis en premier. La respiration d’un spectacle se fait naturellement, en fonction de ce qu’on a envie d’exprimer, et qui est souvent traduit par la musique. Chimère n’était pas un spectacle sur l’Inde, et là ce n’est pas un spectacle sur le Mexique. On s’appuie sur une tradition musicale et sur une représentation pour traiter de thèmes plus personnels et notamment des thèmes qui sont récurrents à Zingaro. Je le sens sur ce spectacle : cela ressemble à des danses, des danses macabres, leur évolution est très lente. On s’installe. Il y a ce côté répétitif qui m’intéresse. L’oeil, le spectateur digère un certain aspect de l’image. Il va en regarder un autre. J’installe tout, comme un carnaval, et après, je laisse le spectateur voyager dans l’image. C’est une des caractéristiques de Calacas

La présence du cheval ressort d’autant plus que l’être humain est désincarné ; c’est un squelette. Il y a une certaine tension due à la proximité du cheval et de ce que génère l’animalité du cheval. Dans le Centaure, c’est le contraire. Je parvenais par un travail de respiration à mettre le cheval dans un état de calme, de décomposition du mouvement, d’énergie à partir du vide.

Dans Calacas, le cheval, à l’inverse, doit être utilisé pour son énergie vitale puisque l’être humain n’a plus que la structure. Celui qui a l’énergie vitale dans Calacas, c’est le cheval, pas l’homme.

Mort :

Toute oeuvre d’art parle de la mort. C’est ce qui distingue l’homme de l’animal. Seul l’homme a la conscience, pendant toute sa vie, de la représentation de la mort. C’est pour cela qu’il a inventé l’art et la religion. Produire une oeuvre d’art, c’est produire quelque chose qui est censée se projeter vers l’extérieur, dans la durée et dans le temps.

Tous les spectacles de Zingaro évoquent cela : que ce soit la fin de Darshan ou de Loungta (je pense au travail avec les moines tibétains), que ce soit frontal ou allusif. Cette présence de la mort est là, et d’une manière plus criante dans Calacas. Enfin, parler de la mort c’est parler du divin. Peu importe que l’on soit croyant ou pas. Commencer le spectacle à la date du 2 novembre (jour de la Fête des Morts) n’est bien sûr pas innocent. En même temps, montrer le squelette de l’homme (contrairement à Triptyk où l’on voyait des sculptures de chevaux qui pouvaient figurer des squelettes de chevaux), c’est aussi une façon de dire ce qui est profondément enfoui à l’intérieur de soi. Montrer le squelette, c’est montrer le dedans, l’intérieur, ce qui ne se voit pas ; ce qui m’amène à l’idée du visible et de l’invisible.

Deuil :

En tant qu’artistes, travaillant avec ce partenaire qui est le cheval, nous sommes naturellement davantage confrontés à la notion du deuil puisque nous savons, dès le départ, que notre partenaire vivra en principe moins longtemps que nous. Un cheval vit, en général, 20 ans environ.

Au cours de ma vie j’ai été confronté au deuil de l’animal, un deuil qui est très particulier. Je ne parle pas là de sentiments. Je parle d’absence. L’absence d’un cheval que l’on a travaillé toute sa vie, c’est une partie de soi-même que l’on a construite avec ce partenaire qui disparaît.

Dans Calacas, il y a un côté joyeux, car comme dans un carnaval la vie continue. C’est une course sans fin, il faut avancer jusqu’au bout.

Péparation :

Je ne voyage jamais dans les pays qui inspirent mes spectacles, mais j’aime parler avec des gens qui connaissent le pays, j’aime écouter leur regard. C’est comme un tableau qui se compose. Ce sont ces deuxièmes regards qui me touchent. Je m’inspire aussi beaucoup des arts plastiques : Basquiat, évidemment, a fait partie des préparatifs, Matisse et tout le travail de Posada sur le Mexique (cela se retrouve dans la scène des charrettes), leur vision me guide inconsciemment. En revanche je ne m’inspire rarement des spectacles vivants. Le rythme de création est très lent. Nous faisons un spectacle tous les 2 ans et demi environ. On ne perçoit pas tout de suite le chemin. C’est un long processus…

Instinct :

Je ne me pose jamais la question du pourquoi. Il y a sûrement un fil entre les spectacles, une logique que je ne peux expliquer maintenant parce que je ne veux pas que ça interfère dans ma façon de produire l’image.

Je n’ai pas fait Calacas il y a 10 ou 20 ans, je n’en aurais sans doute pas été capable, je l’ignore. Mais j’ai envie de le faire aujourd’hui. C’est très instinctif. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas de sens, ça veut dire : respecter mon instinct. C’est ce que m’ont appris les chevaux : respecter mon instinct.

Naïveté :

Je refuse d’analyser ce que je fais parce que je ne peux créer qu’avec une certaine naïveté. Créer des spectacles n’est déjà pas un geste très naturel, donc il faut garder cette part de naïveté. Avec l’âge, on perd cette part d’enfance. Et, j’essaie de m’amuser tout en me laissant surprendre. Dans les conditions économiques actuelles, lancer des projets comme Zingaro, c’est de la folie. Et là encore il faut être très naïf pour continuer. Le vrai combat est de pouvoir continuer à travailler de cette manière là, qui est très artisanale, avec les gens qui m’accompagnent.

Propos recueillis par Joëlle Gayot

Sélection d’avis du public

RE: Théâtre Équestre Zingaro - Calacas Le 6 janvier 2013 à 21h50

Entièrement de votrte avis, autant j'ai trouvé l'amour et le respect du cheval à Versailles ,autant le spectacle m'a profondément déçue, ce n'est pas digne de Bartabas,où était le cheval dans cette cacophonie? Dommage mais je ne retournerai pas au théatre équestre Zingaro

Théâtre Équestre Zingaro - Calacas Le 12 février 2012 à 10h22

inconditionnelle ou preque de Bartabas depuis ses débuts, je trouve que l'art équestre est de plus en plus je pense réservé à Versailles et beaucoup moins à Aubervilliers. Calacas est un beau spectacle, je l'aurais nomé Vanités Mexicaines, je trouve qu'il y en a trop côté cirque comme pour réussir à tout prix un moyen de faire les 2 h de spectacle, très peu , si peu d'art équestre et trop de flonflon. De quoi faire un heure de spectacle sans plus pour les connaisseurs d'art et histoire sur les rituels mystiques et les vanités.

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RE: Théâtre Équestre Zingaro - Calacas Le 6 janvier 2013 à 21h50

Entièrement de votrte avis, autant j'ai trouvé l'amour et le respect du cheval à Versailles ,autant le spectacle m'a profondément déçue, ce n'est pas digne de Bartabas,où était le cheval dans cette cacophonie? Dommage mais je ne retournerai pas au théatre équestre Zingaro

Théâtre Équestre Zingaro - Calacas Le 12 février 2012 à 10h22

inconditionnelle ou preque de Bartabas depuis ses débuts, je trouve que l'art équestre est de plus en plus je pense réservé à Versailles et beaucoup moins à Aubervilliers. Calacas est un beau spectacle, je l'aurais nomé Vanités Mexicaines, je trouve qu'il y en a trop côté cirque comme pour réussir à tout prix un moyen de faire les 2 h de spectacle, très peu , si peu d'art équestre et trop de flonflon. De quoi faire un heure de spectacle sans plus pour les connaisseurs d'art et histoire sur les rituels mystiques et les vanités.

Informations pratiques

Fort d'Aubervilliers

176, avenue Jean Jaurès 93300 Aubervilliers

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Restaurant Seine-Saint-Denis
  • Métro : Fort d'Aubervilliers à 251 m
  • Bus : Rechossière à 153 m, Fort d'Aubervilliers à 193 m, Fort d'Aubervilliers - Danielle Casanova à 222 m
  • Voiture : Places de parkings inexistantes aux alentours du Fort, se garer à la Porte de la Villette et prendre le métro pour deux stations jusqu'au Fort d'Aubervilliers.

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Plan d’accès

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176, avenue Jean Jaurès 93300 Aubervilliers
Spectacle terminé depuis le dimanche 22 décembre 2013

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