Salomé

Dans le palais du décadent Hérode, tétrarque de Judée, alors que la fête bat son plein et que les barbares jettent leur vin sur les dalles, une voix terrible retentit... c'est le prophète Jean-Baptiste qui annonce la venue du Messie et maudit la reine Hérodiade, l'incestueuse, « qui ayant vu de belles femmes peintes sur la muraille, s'est laissée emporter à la concupiscence de ses yeux...  »

La princesse Salomé, qui est chaste autant que la lune, voudrait le regarder de près. Ses yeux... on dirait des cavernes marines où demeurent des dragons et sa bouche est comme une branche de corail pêchée au crépuscule. Elle voudrait tant la baiser, cette bouche si rouge... et ce baiser sera la plus onanique et la plus sainte des délivrances. « Il y avait une âcre saveur sur tes lèvres...était-ce la saveur du sang ? »

Un chef d'oeuvre d'Oscar Wilde mis en musique par Stéphane Prezat, en scène par Imago, et en danse par Marie Potosniak.