Poil de Carotte

Paris 6e
du 28 novembre 2012 au 2 février 2013
1h10

Poil de Carotte

CLASSIQUE Terminé

François Lepic, adolescent surnommé Poil de carotte, vit entre un père indifférent et une mère qu’il craint. Une crise couve depuis longtemps, entre la mère et le fils. Mais l’arrivée d’Annette, la nouvelle servante, va tout bouleverser.

A partir de 13 ans.

  • Un enfant persécuté, un adulte en devenir

François Lepic, adolescent surnommé Poil de carotte, vit entre un père indifférent et une mère qu’il craint. Une crise couve depuis longtemps, entre la mère et le fils. Mais l’interdiction faite par Mme Lepic à Poil de carotte d’accompagner son père à la chasse rapproche enfin ces deux derniers grâce à l’aide bienveillante d’Annette, la nouvelle servante bien décidée à dénoncer cette injustice : « Sans Annette, la pièce n’existerait pas. » commentera Jules Renard.

Si Poil de carotte est un enfant persécuté, il est aussi un adulte en devenir qui a sa part de responsabilité dans les rapports de violence qu’il entretient avec ses parents.

« Pris isolément, cet homme est un brave homme, cette femme une brave femme, et cet enfant d’une très bonne nature mais en contact les uns aux autres ils ne savent que se blesser, s’écorcher et se heurter. Ils ignorent comment s’aimer et ne prennent aucune précaution pour manier cet objet d’art qu’est le coeur humain. »

Poil de Carotte est l’histoire d’un enfant, mais aussi celle d’un père et d’une mère ne s’aimant plus. Un enfant qu’ils n’aiment pas puisqu’ils ne l’ont pas désiré. M. Lepic au cours du récit fera ce terrible aveux à son fils...

La révélation courageuse d’un père, l’acceptation courageuse d’un fils et un récit courageux brisant l’image de la famille. Ni faux-semblant ni convenance mais bien de l’amour véritable. Disant luimême : « Le père et la mère doivent tout à l’enfant, l’enfant ne leur doit rien », Jules Renard décrit une famille rongée par le silence et le refoulement qui, en dépit de cette noirceur, est animée d’une grandeur d’âme et empreint d’humanité.

  • Note d'intention

Il y a un père, une mère et un fils qui ne se parlent plus. Voilà le cruel postulat de départ.

Les non-dit, les frustrations et les peurs prennent le dessus sur toute autre forme d’émotion jusqu’à entraîner une fin incertaine voir tragique, laissant ainsi le fils face à son destin.

C’est dans ce sens que nous voulons monter Poil de Carotte : raconter l’histoire universelle d’une enfance maltraitée, à travers le prisme éclairé d’un grand auteur.

Jules Renard déclare : « Il semble qu’il y ait, chez le peuple, beaucoup de Poil de Carotte. Puissentils, grâce au mien, devenir de plus en plus rares ! » ou encore « Je crois que le bonheur ne peut être complet que dans la famille. Seulement, si ce n’est pas difficile à planter une famille, c’est très difficile à cultiver. Il devrait avoir des écoles normales supérieures où l’on enseignerait aux jeunes ménages l’art de vivre en famille. J’ai seize ans de ménage, je demanderais une place de surveillant ! ».

Toute l’équipe avait le souvenir du roman mais très peu de la pièce dans laquelle l’enfant n’est plus tout à fait martyr mais bien un « adulte en devenir » qui pose des questions d’adulte sur le couple et les difficultés d’être l’enfant de celui-ci.

Nous souhaitons absolument faire entendre ces mots/maux magnifiques et puissants : ce texte n’a pas une seconde de vide ou de trop, rien ne manque.

L’humanité qui s’en dégage, la complexité des rapports familiaux et la difficulté que l’on éprouve à exprimer ses sentiments sont autant de thèmes abordés avec justesse et sensibilité sans jamais tomber dans le pathos ou la mièvrerie.

Ainsi, nous voulons éviter l’écueil d’une mise en scène trop compliquée et faire en sorte que chaque personnage soit à la bonne place pour le bon mot, avec peu d’accessoires de façon à laisser la parole se transférer avec justesse et rapidité afin de découvrir la véritable essence de ce dialogue rompu.

« L’inspiration, c’est de travailler » a dit Baudelaire : alors, travaillons et travaillons encore. Approfondissons ces souffrances parallèles jusqu’à faire découvrir au spectateur, nous l’espérons « l’existentialité » que distille ce texte désormais classique, aussi juste que Molière mais aussi cruel également. Le théâtre provoque la discussion, pousse à en savoir plus, donne la liberté de réfléchir ; Voilà à quoi il sert : à ce que la pensée vive, à ce que le coeur s’émerveille !

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Spectacle terminé depuis le samedi 2 février 2013

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