Phèdre (à repasser)

Paris 15e
du 5 au 30 avril 2000

Phèdre (à repasser)

CLASSIQUE Terminé

Les employés du Mois fêtent Racine à leur manière, grâce à l’histoire forte et incestueuse de Phèdre et d’Hippolythe vue par le champion de l’absurde et du calembour, Pierre DAC. Toujours hors du temps, ses réparties cinglantes n’ont pas pris une ride.

Présentation
Revue de presse

Présentation

La fabuleuse machine à déclencher le rire de Pierre Dac adaptée par Jean Baptiste Plait dans sa version théâtrale, n'a pas pris une ride

Première partie
Présentation, plutôt houleuse ( interprétée par Vincent Mathieu ), pas vraiment aidé par ses quatre acolytes, ou comment tout faire pour empêcher le spectacle de commencer ( interprété par Carole Antoine, Didier Caruso, Alexandre Guilbaud et Frank Berjot ).
Le Schmilblick ( de Pierre DAC ), une page d'anthologie jouée par Alexandre Guilbaud.
Pensées de Pierre DAC, un moment de philosophie extrait de l'Os à Moelle.
Le Golden DAC Quintet, interprète ses deux plus grands succès : " Rends-moi ma brosse à dents " et " Qui, qui, qui, qui sommes-nous ? " ( chansons, paroles, et musiques de Jean Baptiste Plait
Naissance d'une compagnie scénario des Employés du mois, filmés par David Weil

Deuxième partie
Phèdre ( à repasser ), pastiche de Pierre Dac, une parodie délirante de la tragédie classique de Racine. Adaptation de Jean Baptiste Plait et mise en scène de Philippe Chauveau.
Cette Ré-création, écrite dans les années trente par le champion du non-sens et réadaptée par Jean Baptiste Plait en 1979, a connu un succès phénoménal jusqu'en 1991 avec 2000 représentations... et 1.5 tonnes de talc.

Revue de presse

A nous Paris
Quid novi sous la galaxie du rire ? Cette comédie, très habilement adaptée dans sa version théâtrale par Jean-Baptiste Plait. Rien de tel pour vous épargner une cure de vitamines après les agapes des deux réveillons. Saynètes croquignolettes savamment construites, textes loufoques distillés avec une jubilation communicative, mise en scène pêchue et interprétation ad hoc, le résultat est jouissif. Les accros de Pierre Dac le savent : on s'ennuierait moins au lycée si l'on étudiait davantage cet humoriste, pape du non-sens made in France et du burlesque. Un seul conseil : laissez vos esprits cartésiens au vestiaire et abandonnez-vous durant une bonne heure infiltrée d'insolence contagieuse. C'est vraiment merveille d'entendre la plume "entourloupeuse" du "Schmiblick", les joyeuses pitreries du Golden Dac Quintet, la parodie déjantée de Phèdre revisitée par le maître et menée avec une suffisance toute patricienne et... des tonnes de talc ! On se bidonne de bout en bout. Par les breloques d'Hercule, ces joyeux trublions sont à surveiller comme le lait sur le feu.

Itinéraires wallons
Ils sont cinq comédiens, combien talentueux : Carole Antoine, Frank Berjot. Didier Caruso, Alexandre Guilbaud, Vincent Mathieu. S'étant rencontrés aux Arènes de Lutèce, ils décidèrent de se grouper sous le titre "Les Employés du mois". Un homme de théâtre avisé les repéra pour reprendre la " Phèdre (à repasser) " de l'illustre Pierre Dac, dans l'adaptation de Jean-Baptiste Plait.

Le spectacle comprend deux parties. La première est une succession de scènes destinées à ouvrir joyeusement les portes de l'Absurdie. Avec une présentation perturbée d'incidents délirants (signée Jean-Baptiste Plait) : le célèbre monologue de Pierre Dac, "Le Schmilblick", qui devrait être au programme des candidats au Premier Prix de Conservatoire ; de nombreuses pensées du Maître dont "Etre dur de la feuille n'empêche pas, pour autant, d'être mou de la branche" ; et l'interprétation de deux grands succès du Golden Dac Quintet, "rends-moi ma brosse à dents" et "Qui, qui, qui, qui sommes-nous". Leur auteur J-B Plait a probablement été inspiré par Pierre Dac lequel, se posant la même question en y ajoutant d'où venons-nous et où allons-nous, trouva comme réponse "En ce qui me concerne personnellement, je suis moi, je viens de chez moi, et j'y retourne".

Après un interlude en clin d'œil cinématographique, filmé par David Weil, montrant l'envers du décor des "Employés du mois", la seconde partie reprend l'adaptation par J-B Plait de l'immense "Phèdre" de Racine qui fit, il y a quelques années, les beaux soirs du Tintamarre aujourd'hui disparu. On y voit Phèdre entreprendre activement le déniaisement de son beau-fils Hyppolite (on entend Racine se retourner dans sa tombe) lequel est follement déboussolé par Aricie (la sortie). Par contre, on échappe au fameux tunnel de Théramène (ta fraise), et on assiste à la mort d'Hyppolite (et de Phèdre) non pas provoquée par le monstre marin de Poséidon mais par l'absorption d'une boisson létale annoncée mine de rien avec des allusions au Beaujolais nouveau par les deux confidents (de sagesse) Sinusite et Pet de nonne.

Rien n'est plus difficile que de faire passer justement le burlesque. On tombe vite dans la platitude, comme on peut le voir, dans certaines émissions de télé très audimétriques. Les cinq comédiens, "Employés du mois", dirigés par Philippe Chauveau, nous emmènent dans un registre nettement supérieur avec des clins d'œil qui ne sont pas là pour gonfler l'interprète mais pour faire vivre le personnage. Tout est parfaitement dans le ton, placements, expressions, voix (superbes !). Costumes... Tout, y compris le célèbre aphorisme de Pierre Dac qui termine (pouvait-on trouver mieux ?) cet énorme spectacle ; "Si, comme l'a dit un jour le Général de Gaulle, la France n'était pas ce qu'elle est, c'est-à-dire la France, tous les Français seraient des étrangers".

 

Raymond Finet

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20, rue Théodore Deck 75015 Paris

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  • Tram : Desnouettes à 471 m, Porte de Versailles - Parc des Expositions à 504 m
  • Bus : Duranton à 100 m, Convention - Lecourbe à 280 m
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Plan d’accès

Théo Théâtre
20, rue Théodore Deck 75015 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 30 avril 2000

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