Présentation
Compagnie Les Orpailleurs
Danse tout public à partir de 6 ans.
« Je dois obéir aux épluchures. » « Jai mis à cuire une courge après lavoir épluchée. Et en allant jeter les épluchures, lidée mest venue de men servir pour construire un bonhomme Comme cest des épluchures de moi, il est bien, bien de moi, sans rien détranger Les ordures sont des élémernts picturaux de premier ordre. » Gaston Chaissac (à Jean Dubuffet)
Oukiva cest une sorte dhommage à Gaston Chaissac et Jean Dubuffet, Mais aussi un hommage à tous ces hommes qui ont produit des « objets insolites, des manuscrits illisibles, des peintures qui s'effacèrent, des sculptures de bois, brûlées comme de vieilles bûches », et dont on ne saura jamais rien.
Oukiva c'est un regard vers l'anomalie, des questions pour des solutions imaginaires.
L'art brut d'un enfant qu'on rêve...
Avec Jean « lhomme du commun », et Gaston, « le faux naïf » ce spectacle est une plongée dans l'espace et la matière ou plutôt les matières. Celles quils ont exploitées dans leurs uvres, à la recherche d'une culture qui plongerait ses racines dans l'art préhistorique et populaire dans celui des jouets, des dessins d'enfants, Matières modestes donc, matières de vie, chargées de mémoire, d'une petite histoire.
Récupérations, superpositions, collages, graffiti, incisions, grattages, empreintes, sont des techniques que ces deux peintres ont utilisées dans leur recherche vers une simplicité.
Depuis longtemps, dans son travail chorégraphique, Jean-Christophe Bleton part de matières brutes, simples, « populaires », en utilisant des procédés analogues pour créer d'autres sens, sensations et émotions. Aussi ces deux hommes, dans leurs choix et leurs uvres lui parlent .
Si je devais raconter mon parcours artistique et celui de la Compagnie Les Orpailleurs, ce serait comme un voyage vers la mémoire, ma mémoire et toutes celles qui mont été transmises ; celles de Mary Wigman et de Laban, Barteniev, celles de Rilke et de Kandinsky, de Kurosawa ou de Fellini mais aussi toutes celles de ceux qui vivaient, dansaient dans les rues de nos villages.
Chercher dans la mémoire cest retrouver la profondeur de nos corps , de nos gestes, cest une mystérieuse envie de chercher ce qui nous agite, ce battement qui nous déplace, qui nous pousse à croiser lautre, qui nous entraîne à écouter le monde qui nous entoure.
Cette envie, comme une nécessité de remplir les vides, de réinventer ce qui est parfois devenu des trous de mémoire, sest concrétisée dans la constitution dune compagnie. Les artistes qui collaborent depuis une dizaine dannées à la recherche des Orpailleurs, maident à rassembler ces particules de vie
Jean Christophe BLETON
Ces équipes dartistes, damis, ont réalisé avec moi La Cause des Mouches en 1981, Nuit Limite en 1983, Les Barbares en 1984-86, La Croisade des Fous en 1987-88, Les Orpailleurs en 1990, Mémoires de Sable en 1993, Un peu, beaucoup, des fois en 1995.
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris