Par l'Académie Nationale de Tianjin.
Rien ne saurait donner une meilleure idée de la richesse et de l’ancienneté de la culture chinoise que les arts traditionnels de la scène. Fruit d’une tradition millénaire, savant amalgame où la fusion des arts est totale, sans parler des costumes et des maquillages, ni du complexe et fascinant jeu des acteurs dont chaque geste ou mouvement sert à raconter l’histoire. Sa forme en fait un espace où les rôles répondent à des codes précis. Alliant harmonieusement le raffinement à la tradition, l’acrobatie aux arts martiaux, la littérature aux épopées guerrières, ce théâtre chanté et dansé flatte l’oeil et l’oreille.
Art populaire en Chine, l’opéra chinois reste un art secret en Occident. Chaque région de Chine a élaboré son propre modèle avec son dialecte et ses airs populaires. On compte quelque trois cents formes de théâtre selon les régions. Dans ce foisonnement, celui de l’Opéra de Pékin est le plus récent (1790) et le plus réputé. Art populaire (avec un répertoire riche de plus de 2000 pièces), il puise son inspiration dans les histoires merveilleuses tirées de la littérature chinoise, de biographies ou de légendes anciennes. Loin d’être désuet, il conserve une grande modernité de ton.
Vieux de 200 ans, l’Opéra de Pékin, « trésor national vivant » est l’un des plus importants patrimoines immortels de Chine.
Assister à une représentation de l’Opéra de Pékin, c’est vivre une expérience aussi unique que dépaysante. À mille lieues de toutes les formes d’expressions artistiques que l’on peut trouver en Occident, il appelle bien des questions et suscite bien des émotions. Mais peut-on vraiment en apprécier toute la saveur sans être un spécialiste de l’histoire et des musiques traditionnelles de Chine ? Absolument. Et c’est ce que nous prouve l’Académie Nationale de Tianjin. À travers une présentation de 4 ouvrages, c’est une formation en accéléré que ces artistes aux mille talents nous proposent.
L’opéra chinois - l’une des quatre formes majeures de théâtre au monde - est un spectacle total et enchanteur où prédomine la fusion des arts. Cette forme théâtrale sans équivalent remonterait au deuxième millénaire avant notre ère. Son évolution au fil de l’histoire fait qu’aujourd’hui l’opéra chinois comprend des pièces littéraires et des épopées guerrières. Dans les premières, le chant est à l’honneur. Avec les secondes, ce sont la danse, l’acrobatie et les arts martiaux qui priment. Mais quelle que soit la forme qu’elles adoptent, toutes ces créations s’inspirent des légendes bouddhistes et taoïstes, des contes populaires et des grands classiques de la littérature.
L’opéra de Pékin : Académie nationale de Tianjin
Direction : Liu Yi Min
Avec 35 artistes dont 25 acteurs et 10 musiciens
En barque sur la rivière Qiujiang (rivière d’automne)
Genre : histoire d’amour
Discipline : gestuelle
Acteurs : Rui Zhenqui et Lu Yang
Combat dans la montagne Yangdang
Genre : pièce historique
Discipline : Acrobaties
Nombre d’artistes : 18
Acteur principal: Zhang Youlin
Adieu ma concubine - Bawang bie Ji
Discipline : Chant et danse des épées
Nombre d’artistes : 10
Acteurs principaux : Wang Yin et Wang Wenbin
Le roi des singes (Tapage au Palais Céleste)
Discipline : Acrobaties et arts martiaux
Nombre d’artistes : 28
Acteur principal : Wang Ping
Esplanade de la République 91940 Les Ulis