On va tous mourir (et autres saynètes désopilantes)

Paris 6e
du 8 décembre 2008 au 20 janvier 2009
1h45

On va tous mourir (et autres saynètes désopilantes)

Si vous pensiez être quittes de toutes ces sornettes. Si à vous on ne la fait pas. Si vous aviez l’impression d’avoir fait le plus dur de tenir le bon bout. Si vous envisagiez une petite sortie au théâtre pour vous en payer une bonne tranche après une dure journée. Si vous espériez enfin vous en sortir à si bon compte… Vous risquez d’être surpris.

"Rien n’est plus drôle que le malheur […] Si, si, c’est la chose la plus comique au monde." Samuel Beckett, Fin de Partie

  • Préambule

Si vous pensiez être quittes de toutes ces sornettes
Si à vous on ne la fait pas
Si vous aviez l’impression d’avoir fait le plus dur de tenir le bon bout
Si vous croyez encore que pierre qui roule n’amasse pas mousse que tel père tel fils et qu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras
Si vous envisagiez une petite sortie au théâtre pour vous en payer une bonne tranche après une dure journée
Si vous espériez enfin vous en sortir à si bon compte…
Vous risquez d’être surpris.

Par la compagnie Tu n’Etais pas mon Premier Choix.

  • Note d’intention*

Tout d’abord, pourquoi ce titre, On va tous mourir ?
Parce qu’on va tous mourir. Vous, moi, tout le monde. On va tous mourir.

Parlez-nous de ce spectacle, qu’y trouvera-t-on ?
Une certaine folie, je crois. Dans la forme, c’est une succession de séquences, de saynètes, même si ce n’est pas simplement ça mais je ne peux pas tout dévoiler non plus, laissons planer un peu de mystère, voulez-vous ? Sur le fond, je peux en revanche vous dire tout ce qu’on n’y trouvera pas : aucune parodie, ni d’émissions de télé, ni d’autre chose ; pas non plus de billet d’humeur sur la dernière conquête féminine du président de la République, ou d’état des lieux sur la misère sentimentale des trentenaires célibataires à Paris. Il me semble en revanche que nous développons, et j'avance ceci avec une incroyable arrogance et une prétention décomplexée, un univers qui nous est vraiment propre, fait d’humour noir, absurde, burlesque, d’un humour qui peut aussi bien s’appuyer sur le texte que sur le visuel, mais surtout, et j’insiste là-dessus, d’un humour qui fait rire.

Vous interdisez-vous certains thèmes, vous imposez-vous des limites à ne pas franchir ?
Surtout pas, nous ne nous interdisons rien. Je crois vraiment qu’il faut s’empresser de rire de tout, en particulier dans une époque qui cherche à polir le langage, à l’aplanir. Abordons tous les thèmes, la vieillesse, les handicaps, le racisme, et bien sûr la mort, omniprésente dans ce spectacle. Rire de ces sujets, c’estévidemment les exorciser, leur enfiler une tenue de carnaval pour mieux les démasquer. Les deux seuls critères qui retiennent notre attention sont l’efficacité, la cohérence par rapport à notre univers, et l’originalité. Ce qui fait trois. Est-ce drôle ? Est-ce que cela nous ressemble ? Est-ce qu’on ne l’a pas déjà vu cent fois ?

Pouvez-vous nous exposer votre conception du théâtre, et du rire au théâtre en particulier ?
Pff… Ce que je pense, c’est que le théâtre ne doit pas être cathartique, comme on l’entend parfois, il ne doit pas servir à se dédouaner de ses émotions, mais au contraire le spectateur doit ressortir de la salle rechargé, requinqué et armé pour affronter la bêtise et le caractère implacable, répétitif de la vie. L’acte théâtral, et l’humour précisément, devrait être le détonateur d’une réaction en chaîne qui entraînerait à son tour ce spectateur à développer ce que l’on pourrait appeler un rire de contre-attaque, un rire lucide, salvateur, celui qui sème des fleurs dans les trous de nez de la Camarde, pour paraphraser Brassens. Le rire nous venge de la bêtise et de la médiocrité du monde. « Voyez comme le bourreau a l’air sot avec sa hache quand le condamné se fend la gueule sur le billot », a écrit Éric Chevillard, un auteur qui s’y connaît, en humour vengeur. Le théâtre doit ouvrir des brèches dans le quotidien, dans la vie "normale". Au théâtre, on peut créer un univers pour ensuite le manipuler à sa guise, voire le détruire et en recréer un autre, comme un enfant enfermé dans sa chambre avec ses jouets, c’est un terrain de jeu infini.

Avez-vous des influences marquées, des modèles, dans le domaine de l’humour  
Je pourrais bien sûr vous citer en vrac quelques noms glorieux comme les Monty Pythons, Pierre Desproges, Guy Bedos ou Roland Dubillard, mais j’ose espérer que ce que nous proposons n’est pas qu’une simple hybridation laborieuse de l’oeuvre de ces prestigieux prédécesseurs, et de tant d’autres d’ailleurs. Je préfère penser qu’au-delà de l’influence qu’auraient ces artistes sur nous, si nous aimons leur travail c’est que nous nous retrouvons dans leurs oeuvres, nous nous y reconnaissons, y rencontrant des frères d’armes, un cousinage, et peut-être aussi une légitimité quant à notre propre démarche. Et puis ce qu’ils ont accompli n’est plus à faire, il ne nous reste donc plus qu’à tracer notre propre sillon dans le champ déjà maintes fois labouré de l’humour et de la fantaisie théâtrale…

Merci beaucoup.
C’est moi.

Entretien réalisé par le metteur en scène seul chez lui face à un miroir.

Sélection d’avis du public

On va tous mourir (et autres saynètes désopilantes) Le 26 novembre 2008 à 15h51

J'ai vu ce spectacle par hasard avec mon épouse au théâtre les Enfants Terribles, nous avions adoré! De l'humour jamais facile dans une mise en scène étonnante et intelligente, on en redemande, c'est tellement rare! Je recommande ce spectacle atypique à tout le monde, cette troupe gagne à être connue, à mon avis.

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On va tous mourir (et autres saynètes désopilantes) Le 26 novembre 2008 à 15h51

J'ai vu ce spectacle par hasard avec mon épouse au théâtre les Enfants Terribles, nous avions adoré! De l'humour jamais facile dans une mise en scène étonnante et intelligente, on en redemande, c'est tellement rare! Je recommande ce spectacle atypique à tout le monde, cette troupe gagne à être connue, à mon avis.

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Nesle

8, rue de Nesle 75006 Paris

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  • Métro : Odéon à 352 m, Pont Neuf à 395 m
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Nesle
8, rue de Nesle 75006 Paris
Spectacle terminé depuis le mardi 20 janvier 2009

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