Nuit d'automne à Paris

Texte en cours d’écriture.

Dans Germinal, il y a une scène tout à fait extraordinaire. Hennebeau, Maître des mines, entre sous un prétexte quelconque dans la chambre du neveu de sa femme, son regard se pose sur le lit défait, il y découvre un flacon de parfum de Madame Hennebeau. Le mari tient dans la main la preuve de l’adultère. Mais les affaires pressent dans le grand salon, il s’agit de faire face à cette grève qui prend de l’importance. Alors, Hennebeau, hésitant jusqu’alors, prend subitement la décision de faire venir la troupe… On connaît la suite. Zola n’en dit pas beaucoup plus sur l’état d’esprit de son personnage. En enchaînant les deux actions il laisse bien entendu supposer que la première a influencé la seconde.

Les petites rages de dents et leurs complications…
Nuit d’automne à Paris, bien loin des puits de mine et pourtant si proche de ça. Un quotidien dans un contexte de sale guerre (une guerre devient sale quand on n’est plus certain d’être du côté de la bonne cause).
Nuit d’automne à Paris c’est aussi l’implication des hasards de tous les jours sur la vie des hommes.
Une porte s’ouvre et une visite surprise ce jour-là –un cadeau mal venu- une licence qui n’arrive pas- une clé prêtée- une rencontre fortuite, comme la découverte de Monsieur Hennebeau.
Une page de vie comme nous en vivons tous, vite passée et vite oubliée si elle ne portait pas sur le calendrier la marque du 17 octobre 61, dans le sous-sol du Palais des Sports de Paris-Seine.
Essayer d’en dire un peu plus avec des bouts de rien du tout et laisser la place aux comédiens.

Gilles Granouillet.