Noces-Bayna

du 25 au 26 mars 2009
55 minutes

Noces-Bayna

Ce voyage musical est né du dialogue entre des chansons du répertoire régional français et la création, en miroir, de l’Irakien Fawzy Al-Aiedy, inspirée de son propre univers artistique. Les mélodies, les chants français et arabes, l’oud et les cornemuses se répondent avec la complicité des rythmes orientaux. Noces-Bayna est une belle occasion de rencontre, de partage musical et d’éveil au monde, une démarche joyeuse et salutaire. A partir de 7 ans.

Chansons traditionnelles de France et d'Arabie, à partir de 7 ans.

Musiques en balade
La démarche artistique
L’avis des professionnels

  • Musiques en balade

Ce voyage musical est né du dialogue entre des chansons du répertoire régional français et la création, en miroir, de l’Irakien Fawzy Al-Aiedy, inspirée de son propre univers artistique. Les mélodies, les chants français et arabes, l’oud et les cornemuses se répondent avec la complicité des rythmes orientaux. Noces-Bayna est une belle occasion de rencontre, de partage musical et d’éveil au monde, une démarche joyeuse et salutaire.

Les langues chantées sont le français, l’arabe, mais également certaines langues régionales françaises comme l’occitan, le basque, l’alsacien et le breton.

Par Fawzy Al-Aiedy (création, chant, oud), Evelyne Girardon (chant, vielle à roue), Francois Lazarevitch (cornemuses, flûtes), Adel Shams El Din (percussions : derbouka, daf, req), Emmanuelle Ricard & Jean Manifacier (direction artistique).

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  • La démarche artistique

« Ces mots de mon ami Guy Jacquet résonnent encore dans ma tête comme une vérité simple :
“Si je t’écris une chanson en français,
les mots vont de gauche à droite,
si je t’écris une chanson en arabe,
les mots vont de droite à gauche.
Ils vont les uns vers les autres
Et il y a bien un moment
Où ils finissent par se rencontrer
Et par se dire “bonjour”
Al salem aleïkoum
Et c’est bien comme ça, pas vrai, Fawazwaz ?”

Habitant depuis de nombreuses années dans cette ville internationale qu’est Paris et sillonnant l’hexagone lors de mes concerts, la France est devenue mon pays d’adoption. J’ai eu la possibilité d’y exercer la culture que je porte sans cesse en moi-même (l’Irak, le pays des Sumériens, berceau de la civilisation). C’est ainsi que dans cette France culturelle, j’ai pu développer ma passion pour l’art et la musique, ouvrir davantage mon esprit et mes oreilles, me confronter à diverses expressions artistiques et découvrir d’autres cultures. Mon écriture musicale est sans cesse empreinte de cette double culture. J’ai toujours en tête ce magnifique laboratoire artistique et humain qu’a été l’Andalousie. Finalement, au-delà, je me sens plutôt un citoyen du monde. Merci Paris.

Lors des mes périples, j’ai pressenti l’existence d’une forte tradition musicale mais étrangement assoupie : la chanson traditionnelle de France. Tout naturellement, ma curiosité et l’occasion d’écouter Jean Blanchard sur scène avec sa cornemuse m’ont entraîné à découvrir et écouter les musiciens et chanteurs porteurs de cette tradition.

Je me suis dit que la meilleure chose à faire pour connaître l’autre était de connaître sa culture. Je me suis également intéressé à cette musique pour sa qualité orale, étant issu moi-même d’une culture musicale avant tout orale. Et pourquoi donc la culture ? Car c’est le langage du sensible que l’homme a toujours utilisé pour parler de ses sentiments. La musique rapproche les hommes en dehors de leur langue, de leur couleur de peau, de leur religion et de leur appartenance politique.

C’est ainsi que l’idée m’est venue de répondre musicalement à cette chanson traditionnelle française par un miroir d’Arabie, de trouver la connexion, le pont qui permette le lien entre les deux cultures. J’ai senti cette capacité et la réelle envie d’inventer une mélodie orientale qui réponde et s’imbrique à la mélodie française pour inventer une nouvelle alchimie. Comme le dit Gérard Authelain : “C’est sans doute la capacité de la chanson traditionnelle d’ouvrir l’imaginaire à l’innovation qui explique sa propension à la transformation et à la recréation”.

Je rêve de partager cette alchimie, qu’elle soit un outil pour connaître l’autre, lutter contre les phénomènes d’intolérance, les préjugés, respecter et réduire la différence en devenant un enrichissement mutuel. »

Fawzy Al-Aiedy

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  • L’avis des professionnels

« Voilà quelques générations que, dans les écoles de l’Hexagone, l’eau de la claire fontaine rencontre celle des oueds turbulents, et que la bergère sur laquelle il pleut élève des moutons à méchoui. Étrangement assoupie, la chanson populaire n’avait pas vraiment pris acte de cette évolution. Le fossé est comblé grâce à Fawzy Al-Aiedy qui vient faire oeuvre de passeur entre le français et l’arabe, invitant les chères têtes blondes et frisées à reprendre en choeur un patrimoine connu. Mieux, son spectacle n’est pas bi- mais trilingue tant les parlers régionaux (dialectes) y trouvent aussi leur part. Riche en histoires, son spectacle se décline aussi avec la géographie. Une démarche gaie, fédératrice, intelligente et salutaire. La musique : rencontre complice entre les chansons traditionnelles de différentes régions de France et une création arabe en miroir. Une ode à la tolérance et à l’écoute de l’autre. Les instruments : chant, oud, harpe, vielle à roue, cornemuses, flûtes, percussions (derbouka, daf et req). Les artistes : les yeux et les oreilles ouverts sur le monde. Quand on sait que “Bayna” signifie “entre”, tout est dit par ces musiciens aux talents universellement reconnus. » Céline Gaillard et Charly Dupuis, Jeunesses Musicales de France

« D’un côté, la cornemuse, de l’autre, l’oud oriental. Dans le mitan des sons, un croisement musical, pluriculturel et généreux, et puis surtout, les retrouvailles avec des chansons traditionnelles occitanes, basques, bretonnes, auvergnates, alsaciennes, normandes, qui réinventent un langage à l’écoute des mouvements du monde et des voix migrantes et que les enfants peuvent reprendre à l’unisson. Si Noces-Bayna s’équipait d’un bateau, il s’appellerait “Le pourquoi pas ?” Pourquoi pas franchir le mur du blond potager d’autrefois, avec ses chansons à l’ancienne et ses rigodons d’un autre temps et rejoindre Sindbad le Marin dans ses sept voyages, riches d’aventures… Fawzy Al-Aiedy, messager des mille et une nuits du monde ? Tisserand-musicien ? Éveilleur de rencontres, brodeur ou allumeur de réverbères ? Peut-être un peu tout ça à la fois lorsqu’il réunit l’humeur provençale du galoubet tambourin, les chansons traditionnelles de paysages, une écriture, miroir oriental de tout un ensemble revitalisé par le jeu de la rencontre. Noces-Bayna, un concert dialogue nécessaire par les temps qui courent pour nous dire qu’il y a des airs à inventer, profondément enracinés dans des histoires paysannes ou marines, et résolument ouverts à la conversation, mâtinée d’audace et d’ouverture… Bons vents… » Françoise Cartade, « fabricante de curiosités » et directrice artistique du Festival Les Temps Chauds

« Beaucoup d’émotion hier en écoutant et en chantant en choeur avec les musiciens un répertoire que j’ai beaucoup côtoyé. Les musiciens ont témoigné d’une belle complicité et d’un plaisir manifeste à partager et faire partager ces musiques. Il est vrai que ce répertoire populaire est propice à un échange avec le public. Le contraste entre la voix fraîche de la chanteuse et celle plus rauque de Fawzy Al-Aiedy faisait merveille. Quant à François Lazarevitch sa prestation était également parfaite, dans la lignée des célèbres cornemuseux tels que Jean Blanchard. De bien jolies découvertes musicales avec les très beaux chants basque, auvergnat ou normand, chargés d’émotion et de poésie, alternant avec les chansons à danser qui donnent des fourmis dans les jambes. Le programme était parfaitement équilibré. Fawzy Al-Aiedy a parfaitement réussi le mariage entre les cultures française et arabe, ajoutant une touche poétique pour les paroles, d’après ce qu’en donnait la traduction du programme. Sa complicité avec son fidèle percussionniste Adel Shams El Din apportait une couleur orientale aussi respectueuse qu’inventive ; elle a progressivement conquis le public d’abord attentif, peut-être surpris par le “mélange musical”, sensible aux rythmes entraînants des chansons à danser et il a participé activement dès que les musiciens l’y ont invité. […] Je repense au bonheur que nous avions eu à la commission d’écoute de l’Heure Joyeuse, à découvrir Amina, Scheherazade puis Dounya toujours très appréciés de notre public. Je pense que Noces-Bayna devrait rencontrer le même succès.
« Noces-Bayna, un mariage musical parfaitement réussi » par Louis-Marie Hamel, bibliothécaire adjoint à la Bibliothèque municipale pour la jeunesse L’Heure Joyeuse à Paris et membre de la Commission d’écoute de cet établissement

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Spectacle terminé depuis le jeudi 26 mars 2009

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