Monsieur Vieil ours visite le monde

Paris 18e
du 15 septembre au 31 décembre 2004

Monsieur Vieil ours visite le monde

Pour enfants de 4 à 10 ans. Monsieur Vieil Ours est concierge dans un vieil immeuble de Marseille. “Ses” locataires, comme il dit, sont tous étrangers, ou presque, et le bonheur pour eux n’est pas vraiment au rendez-vous… Madame Kinichawa, qui va mourir, lui demande de recevoir une branche de cerisier en fleur du Japon. Le marin Frimouss’ l'accompagnera dans son périple.

Spectacle pour enfants de 4 à 10 ans.

Un conte aux dimensions du monde
Les intentions d’écriture

Les intentions de mise en scène
La compagnie

Monsieur Vieil Ours est concierge dans un vieil immeuble de Marseille. “Ses” locataires, comme il dit, sont tous étrangers, ou presque ; et qu’ils viennent du Pérou, de Laponie, d’Afrique Noire, d’Océanie, ou de Japon, le bonheur pour eux n’est pas vraiment au rendez-vous... Monsieur Vieil Ours s’en rend bien compte en triant leur courrier où dominent les mauvaises nouvelles.

Seule exception à ce concentré de monde dans un petit immeuble gris, Frimouss’ le marin qui, malgré sa jeunesse, a déjà parcouru plusieurs fois la terre entière. Peut-être n’y a-t-il pas plus étranger que lui ?

Ce soir, comme deux ou trois fois par an, Frimouss’ rentre de voyage, en ne rêvant qu’à une chose : repartir ! Ce soir, comme trop souvent, Monsieur Vieil Ours voudrait brûler le courrier qu’il doit pourtant monter aux gens de “son” immeuble, comme il dit. Ce soir, Madame Kinichawa sent bien qu’elle va bientôt mourir et son dernier voeu serait de recevoir une branche de cerisier en fleur qui vienne de son pays, le Japon. C’est ce qu’elle demande à Monsieur Vieil Ours. Et il a beau râler après Madame Kinichawa comme il râle après tous les autres, Monsieur Vieil Ours ne peut pas rien lui refuser, comme il ne refuse rien aux autres. Sous ses airs bougons et rustauds, il a un coeur d’or, Monsieur Vieil Ours...

Oui, mais voilà : il n’a jamais quitté Marseille... Heureusement, Frimouss’, lui, est prêt à réembarquer. Et voilà nos deux compères en route pour le Japon par des voies buissonnières qui feront découvrir à Monsieur Vieil Ours bien d’autres pays, ceux dont lui ont tant parlé ses locataires. Un voyage ailleurs pour connaître et comprendre les gens d’ici. Et au passage quelques leçons de curiosité et de tolérance, qui verront aussi se rapprocher le vieux concierge grincheux et le petit mousse rusé.

Dans le monde d’aujourd’hui, quand deux êtres si différents peuvent encore se rapprocher, c’est que, peut-être, tout est encore possible...

Richard Gili a composé les musiques.

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Ecrire un spectacle avant d’écrire un spectacle jeune public. Ne jamais céder à la facilité mais laisser parler son coeur et l’enfant qui sommeille en lui ; et ainsi, s’ouvrir à la poésie, sans mièvrerie. Imaginer tous les voyages et tous les possibles, avant de s’interroger sur la scénographie. Ce qui s’écrit simplement se met en scène pareillement.

Parcourir surtout le même chemin que les deux personnages principaux de la pièce : aller à la découverte de l’autre. D’autres pays, d’autres coutumes, d’autres histoires. Ainsi ai-je beaucoup lu, des contes du monde entier, des livres de géographie ; et de ces lectures, j’ai recueilli ce qui m’avait touché, ce que mon coeur peut-être avant mon esprit avait retenu : la place de l’animal dans de nombreuses cultures, la peur du mal et des démons, le sens de la sagesse, le rythme des saisons, l’importance des coutumes... Autant d’éléments oubliés par nos sociétés modernes occidentales et qu’il s’agit peut-être de redécouvrir. Connaître, comprendre, tout ces mots qui disent assez leur sens de la mise en commun - d’un monde, d’un imaginaire - ce n’est pas forcément régresser...

Et comme ils avancent dans leur périple, Monsieur Vieil Ours et Frimouss’, nos deux héros, avancent aussi l’un vers l’autre, se révèlent l’un par rapport à l’autre. C’est pourquoi il était important d’écrire et de décrire leur personne avant de caractériser leur personnage. Je voulais deux êtres forts et complexes, à la fois différents et complémentaires, de vrais personnages dramatiques (qui rient, pleurent, souffrent ou se réjouissent) et non de simples opérateurs narratifs comme dans les contes.

Et pourtant, Monsieur Vieil Ours visite le Monde est peut-être bien un conte. Ou une somme de conte. Et comme tout conte, il est initiatique : il apprend et il est une quête. Il est donc aussi voyage, voyage extérieur à travers cinq pays du monde répartie sur cinq continents, mais voyage intérieur aussi, pour mieux se comprendre : connais-toi toi-même... Un mixte entre l’Illiade et l’Odyssée, toutes proportions gardées... Avec ses deux héros, tour à tour Ulysse et Achille, comme tour à tour au fil du texte, et en s’identifiant soit à l’un soit à l’autre de nos deux héros, alternativement, les enfants en face seront de petits ulysses ou de petits achilles. Pour finalement, au delà de ces deux modèles indémodables, sortir de l’aventure un peu différents, un peu grandis - mais pas trop : je préfère l’enfant qui sommeille toujours en l’adulte, que l’adulte qui se montre trop tôt chez l’enfant. Voilà pourquoi il n’y a pas de spectacles jeune public, mais des spectacles tout court : ce qu’il fallait démontrer...

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Monsieur Vieil Ours visite le monde utilise le thème du voyage pour amener les enfants à rencontrer des hommes et des femmes différents, à découvrir des coutumes différentes, afin de pouvoir s'enrichir justement de ces différences.

Pour se préparer à un tel voyage, voyage « initiatique » j'ai pensé débuter par l'espace vide (page blanche) qui prépare les comédiens et les spectateurs à toutes les audaces du jeu, du décor et de l'imagination. Chaque rencontre, chaque surprise que feront nos deux héros, nourriront leur espace intérieur mais également l'espace scénique. La scène sera leur besace qu'ils rempliront au fur et à mesure des expériences, des ressentis qu'ils feront en chemin. Tous leurs sens seront à l'affût ; ils ont tant de temps à rattraper, ces grands enfants qui ont oublié de devenir adultes et qui se rachèteront en bousculant leurs habitudes et leurs certitudes.

La musique permettra de passer d'un continent à l'autre, de transiter. Musiques et sonorités du monde entier qui surgiront d’instruments posés au bord de l'air de jeu, visibles aux yeux du spectateur. Musique qui est décor, qui bouscule nos sens, qui fait vibrer les chairs. Musique trait d'union entre tous les peuples, une communion réjouissante, danse, rites, rires et pleurs. Musique qui accompagnera nos deux amis tout le long de leur quête.

Chacun des décors représentant un pays apparaîtra de l'espace vide de manière inattendue : soit il jaillira d'une couleur, soit à partir d' un élément manipulé par un comédien ou par un son, soit il se construira à partir d' un style de jeu approprié (Commedia dell'Arte, Kabuki etc.). L'utilisation du cyclorama donnera de la profondeur, créant une invitation vers l'horizon.

Au début du récit, M. Vieil Ours et Frimouss sont des personnages réalistes. Tout les oppose : leur taille, leur voix, leurs habitudes. Ils sont si différents, comment pourront-ils s'entendre, s'écouter, et surtout partir ensemble ? Ils sont humains. Mais, au fur et à mesure de leur voyage ils mûriront en tant qu'êtres humains et en tant que personnages de théâtre. Voilà pourquoi certaines des rencontres qui accompagneront nos deux héros seront représentées par des marionnettes. Des marionnettes qui se confondent avec nos héros qui deviendront eux-mêmes des marionnettes.

La mise en scène sera avant tout au service du texte qui est au service du public qui est au service du théâtre.

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Le Théâtre Alicante est compagnie professionnelle issue de l’Exercice Théâtre qui a souhaité changer de nom à l’occasion de son implantation à Brioude, et de la signature d’une convention de développement de trois ans renouvelable avec la Ville de Brioude. La devise de cette nouvelles compagnie : "donner des couleurs à nos vies..."

Comme à l’époque de l’Exercice Théâtre, et outre les projets liés à son implantation brivadoise (ateliers, lectures, visites animés...), le Théâtre Alicante souhaite développer son travail selon trois axes :
1°) une approche moderne des grands textes du répertoire - et ce n’est pas un hasard si la première production de la compagnie a été Lucrèce Borgia de Victor Hugo dans une mise en scène circassienne
2°) une réflexion sur le monde contemporain à travers des spectacles jeune public, mais surtout tout public
3°) l’adaptation au théâtre d’oeuvres contemporaines non théâtrales.

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Informations pratiques

Sudden Théâtre

14 bis, rue Sainte Isaure 75018 Paris

Spectacle terminé depuis le vendredi 31 décembre 2004

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