Michael Clark - Before and after : The Fall

du 23 au 26 mai 2002

Michael Clark - Before and after : The Fall

Le Royal Ballet School mène à tout : Michael Clark en est la preuve vivante, chorégraphe et interprète classique par excellence issu de cette école rigoureuse, devenu l'un des chorégraphes en vue de la scène contemporaine anglaise.

Présentation
Programme
Le Corps de Clark

Le Royal Ballet School mène à tout : Michael Clark en est la preuve vivante, chorégraphe et interprète classique par excellence issu de cette école rigoureuse, devenu l'un des chorégraphes en vue de la scène contemporaine anglaise. Il n'a eu de cesse de mettre son corps en jeu, nu ou pas, dans des pièces provocantes : on l'a vu partager le rythme de Stephen Petronio, chorégraphe américain, ou endosser le costume du virtuose. Avant de disparaître ! Son retour sur le devant des scènes après quelques années d'absence fut un événement Outre-Manche déchaînant presse et fans. Avec " Current/SEE ", nouveau programme, Michael Clark a décidé de " mixer " répertoire et créations récentes sur fond de guitares. Fini le temps de la provocation où la " Clark touch " inventait le mouvement transgenre. Fort de ses bases classiques, son écriture chorégraphique a gagné en lisibilité avec mouvements au sol ou lignes pures : Paris, qui connaît trop mal ce talent insolent, remet les pendules à l'heure.

Michael Clark Company revient sur les scènes du Royaume-Uni et d’Europe pour interpréter un programme composé d’une nouvelle œuvre, Rise, créée à Londres et fruit d’une extraordinaire collaboration avec l’artiste britannique Sarah Lucas (le décor qu’elle a conçu représente la toute première opportunité de découvrir son travail à une aussi grande échelle), et d’une pièce antérieure et très innovante que Clark réalisa en collaboration avec The Fall, le défunt Leigh Bowery et Trojan et que l’on vit en 1984 au Théâtre de la Bastille à Paris. 
C’est une occasion sans précédent d’apprécier le parcours et l’évolution de Michael Clark.

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1/ Fall
chorégraphie : Michael Clark
musique : The Fall
costumes : Leigh Bowery
décor : Trojan
lumière : Charles Atlas

musiques : New Puritan, Spectre vs. Rector, Older Lover, Proie Art Threat, Hip Priest, Ludd Gang, Gramme Friday, Copped it y Lie Dream of a Casino Soul, de The Fall

2/ Rise
chorégraphie : Michael Clark
décor : Sarah Lucas
lumière : Charles Atlas

musiques : Shoot Speed Kill Light, de Primal Scream ; Four Women, de Nina Simone ; Boredom, de Magazine ; Four Enclosed Walls, de Public Image Ltd ; y Danza di Zorba, de Mikis Theodorakis

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Quelles sont les caractéristiques du programme que vous présentez ?
C’est un ensemble de pièces, parmi lesquelles se trouvent une de mes premières chorégraphies réalisée au début des années 80 (The Fall, avec l’équipe avec laquelle je collabore habituellement) et une création résolument nouvelle. 

Dans votre parcours artistique, les spectacles sont toujours le fruit d’une relation étroite entre la vie et la création artistique : quelle valeur a aujourd’hui pour vous la danse ?
La danse est quelque chose qui change chaque jour. Parce que le corps change, se transforme chaque jour. Ce qui est intéressant, c’est la relation, le synchronisme éventuel, entre le corps et l’esprit : dans cette phase de mon activité, je concentre mon attention sur le corps des autres. Je travaille sur le corps des autres danseurs, y compris par rapport à mon propre corps. Je pense que la phase en question est un grand défi. Il s’agit d’une nouvelle conception de la danse, autre que lorsque j’étais physiquement présent et protagoniste de mes propres œuvres. C’est intéressant d’être en retrait et d’observer les autres danseurs.

Comment travaillez vous avec les danseurs ?
Normalement je suis seul, j’essaie sur moi la chorégraphie, pour ensuite me tourner vers les autres danseurs. Pour l’heure, à l’inverse, je cherche à apporter une matière première aux danseurs et je les laisse se l’approprier. Mais au fond, pour moi, j’observe leurs mouvements : les danseurs jouent à faire des choses que je n’avais pas prévues et ils me surprennent à inventer de nouvelles suites, de nouvelles possibilités. Il est difficile de croire qu’il existe des choses que les danseurs ne puissent pas exécuter. Mais c’est vrai. Chaque danseur possède son registre et c’est intéressant de le découvrir au travers de leur travail. Mon plaisir s’élabore au gré des possibilités de mes danseurs. Non que l’improvisation ne m’intéresse pas, mais normalement je ne suggère que quelques hypothèses de travail et les danseurs les réalisent, ce qui me permet de mieux les connaître.

Votre travail est considéré comme fortement provocateur. Quel rapport cherchez-vous avec le public ?
Je pense que la danse aujourd’hui est encore excessivement classique, intellectuellement, il devrait y avoir plus de contacts avec les autres cultures. Parmi les premiers spectacles que j’ai réalisés, la plupart étaient “ populaires ” et ne relevaient pas de “ l’intellectualité ”. Il me semble évident qu’il existe des aspects de la danse que les gens ont trop longtemps refusés. Cela m’amuse d’aller à contre-pied. Beaucoup de personnes viennent me voir pour de mauvaises raisons et cela ne m’apporte rien, ni à mes danseurs. Si certains pensent que je suis un provocateur, d’autres à l’inverse sont intéressés par ce que je fais et n’y voient aucune provocation. Sans doute certains de mes costumes ou certaines des idées que j’utilise peuvent être considérés comme provocateurs, mais j’aimerais en vérité qu’à travers ma danse on repense au rôle, au concept du corps. Cela me plairait de penser que tout ce qui vient du corps ne soit pas envisagé comme une provocation, mais comme un accomplissement.

Que représente pour vous la musique ?
Pour moi la musique a toujours un rôle libérateur. Lorsque j’étais à l’école supérieure, quand je n’étais qu’un adolescent, je vivais une double vie, une sorte de docteur Jekyll et Mister Hyde entre la vitalité du corps et la conscience. Et la musique réunit ces deux aspects. Je trouve la musique profondément salvatrice : elle nous ramène à flot quand on est très démoralisé.
Quand je prépare un nouveau travail, je ne cherche pas à être tributaire de la musique. Je cherche à appliquer différentes musiques sur différents danseurs, créant ainsi comme un rapport de dépendance entre eux. Je crois qu’il est plus important d’écouter que de voir. Nous avons appris à utiliser l’ouie avant la vue. Si nous arrivons à être plus ouverts, plus réceptifs à l’écoute, alors la musique libère en nous une grand créativité. Lorsque nous écoutons de la musique, nous sommes portés par elle, en dansant, sans savoir pourquoi, alors que face au visible, les gens sont tentés de se fermer, et se fermer cela signifie…

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Spectacle terminé depuis le dimanche 26 mai 2002

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