Marsiho (nom provençal de Marseille) date de l’année de création du Marius de Pagnol (qui semble s’en être pas mal inspiré !). C’est une peinture incroyablement moderne du Marseille des années trente. Il donne de la ville une idée et une image très différentes de celles qui courent ordinairement et surtout actuellement sur elle. Je n’ai d’ailleurs pas très envie d’écrire : « une » image, car ce texte en est rempli, gorgé, presque saturé. Et parce que quand on parle « d’image » aujourd’hui, on parle en fait de « look » ou d’apparence.
Il s’agira là au contraire d’images vraies, bien plus vraies que celles que nous offrirait n’importe quel film ou documentaire ; ces images que seuls le roman, le théâtre ou les rêves savent fabriquer dans notre imagination, par la seule force des mots, du jeu et de la suggestion ; ou par la grâce du sommeil ! Le spectacle aura quelque chose à voir, je l’espère, avec le Roma de Fellini. Un dialogue avec la ville, plein de rage, d’adoration ; de ressentiment aussi, de fureurs même, comme d’enthousiasme et d’admiration. Une véritable empoignade que seules nos mères, nos amoureuses ou le pays natal peuvent nous inspirer.
Je dédie ce spectacle à Robert Parienté, qui consacra une grande partie de sa vie à faire connaître et reconnaître l’œuvre injustement oubliée de cet immense écrivain marseillais et français : André Suarès.
Philippe Caubère
« Philippe Caubère empoigne Marseille à pleines mains, à pleine voix, à plein cœur. Il livre (enfin) une forme de cahier d'un retour au pays natal. Et c'est magnifique. » Nedjma Van Egmond, Theatralmagazine.com, juillet 2012
« Entre choses vues et choses vécues, reportage et poème fleuve, les phrases semblent surgir naturellement du plus profond de lui-même tant il les fait siennes. » Didier Méreuze, La Croix, 23 juillet 2012
« Tantôt il s’envole, simulant sa lutte avec un grand coup de mistral, tantôt il raisonne, mastiquant le texte, le méditant presque, l’accouchant comme par le souffle premier. [...]. Caubère s’avance à pas de loup vers la perfection escomptée. » Jean-Pierre Léonardini, L'Humanité, 12 juillet 2012
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