Ma mère qui chantait sur un phare

Boulogne Billancourt (92)
du 15 au 16 février 2013
1h30

Ma mère qui chantait sur un phare

Quelque part, au bord d’une mer sans sable ni touriste, une maison livrée à elle-même. Une famille y a vécu heureuse, jusqu’au soir où le mari a soudain claqué la porte : la mère ne s’en est jamais remise… François Rancillac met en scène avec beaucoup de délicatesse ce texte à l’humour pudique, qui recouvre tant de blessures d’enfance et de fragilités humaines.

Une histoire de famille
Une épopée ?

Théâtre acoustique ?
La presse

  • Une histoire de famille

Quelque part, au bord d’une mer sans sable ni touriste, une maison livrée à elle-même. Une famille y a vécu heureuse, jusqu’au soir où le mari a soudain claqué la porte : la mère ne s’en est jamais remise… Ses deux garçons, de dix et treize ans, ont du coup appris à se débrouiller seuls pour pallier au quotidien… Mais aujourd’hui une incroyable nouvelle vient les bouleverser : leur mère a grimpé toute nue sur le phare flottant et chante à tue-tête face à l’océan, sous le regard égrillard des gars du village... Seuls ses enfants peuvent la ramener sur terre !

Par-delà le rocambolesque de leurs aventures pour tenter de sauver leur mère, les deux enfants découvriront durant cette folle journée jonchée d’épreuves, de révélations et de désillusions, l’envers du décor du monde des adultes...

François Rancillac met en scène avec beaucoup de délicatesse ce texte à l’humour pudique, qui recouvre tant de blessures d’enfance et de fragilités humaines.

  • Une épopée ?

Les personnages principaux de Ma mère qui chantait sur un phare sont donc deux enfants. Mieux : ce sont eux qui, héros d’un jour, sont aussi les narrateurs de cette folle journée. Passant sans arrêt du style direct (scènes dialoguées) au style indirect (brefs récits ou « monologues intérieurs »), l’essentiel de la pièce passe donc par eux, est raconté et éprouvé à travers eux, à travers leurs corps et leurs yeux d’enfants : ce sont eux qui nous font vivre cette folle journée aventureuse, ce sont eux qui nous font voir ce qui n’est pas forcément visible ou même montrable sur un plateau (la mer, le phare, la pelleteuse, la mort du doberman, etc.).

Comme nous ne sommes pas dans un théâtre réaliste (on l’aura compris), inutile donc de faire jouer Marzeille et Perpignan par deux enfants ! Restait à trouver deux jeunes acteurs qui ont tout gardé de l’étonnement et de l’intensité de l’enfance : Anthony Breurec et Riad Gahmi sont de ceux-là, et ô combien !

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  • Théâtre acoustique ?

Ma mère qui chantait sur un phare est écrit comme un choeur à six voix qui s’entremêlent les unes aux autres, se superposent, s’opposent parfois, mais font toujours avancer à grandes enjambées le récit de cette folle journée. Parce que l’essentiel nous est ici raconté, commenté en direct, il devient donc absolument inutile (et d’ailleurs impossible) de le montrer, de le représenter au spectateur : la mer, le phare, la carrière avec la pelleteuse et l’Algéco, la grande maison au fond du bois, la barque du père sur la plage, etc. : tout cela n’existe que dans l’imaginaire du spectateur, sollicité par la force du conte, titillé par la verve de l’écriture et son pouvoir de suggestion, devenu « voyant » à travers le seul regard des enfants et des adultes de la pièce : la scène est bien dans la tête du spectateur.

Soit donc une trentaine, une cinquantaine de pupitres de musiciens, disposés dans l’espace en arcs de cercles concentriques, tel un orchestre symphonique fantôme. Il y aura peut-être devant, au centre, la petite tribune qui permet normalement au chef de dominer son orchestre. Il y aura aussi sans doute un pupitre seul, un peu à l’avant-scène, à la gauche du chef : celui de la soliste, de la chanteuse lyrique qui est le clou de la soirée, le coeur battant du concert, et qu’on ne verra pourtant jamais – telle la Mère de la pièce, personnage central et néanmoins invisible et absent, dont le chant de douleur, hurlé à l’océan, est le seul fil d’Ariane qui permet aux deux enfants de ne pas trop se perdre dans le labyrinthe de la vie.

J’aimerais beaucoup pouvoir tout raconter avec cet orchestre-fantôme, habité seulement par les six interprètes de la pièce (et une bande-son faite de tous les bruits du monde). J’aimerais pouvoir tout suggérer avec ces seuls pupitres qui, discrètement bricolés et « machinés » de l’intérieur, pourraient devenir la forêt étrange où s’engouffrent les garçons (les pupitres atteignant magiquement des tailles impressionnantes ?). Ce serait aussi les vagues de la mer, tous se mettant doucement à tanguer au rythme des flots. Ils pourront aussi s’écrouler en tas en même temps que l’Algéco fumant, sous la violence de la pelleteuse mal contrôlée, etc…

Et se relever derechef pour la suite des aventures.


François Rancillac

  • La presse

« On fait en compagnie de Marzeille (Riad Gahmi) et Perpignan (Antony Breurec) une balade inoubliable. » Jacques Nerson, Nouvel Obs

« Subtilement zébrée d’éclairs lyriques, l’écriture de Granouillet fait la part belle à des sautes d’humeur imprévisibles qui en font tout le prix. » J-P. Léonardini, L’Humanité

« Rancillac et Raymond Sarti (son scénographe) font chanter le plateau comme un opéra, sous les lumières oniriques de Marie-Christine Soma. » Philippe Chevilley, Les Echos

«  Une vraie puissance d’évocation » Sylvian Bernard-Gresh, Télérama

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Spectacle terminé depuis le samedi 16 février 2013

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