- Version particulièrement chatoyante, théâtrale et oratoire
Musicien de génie, Jean-Baptiste Lully a mis dans ses grands motets toute sa science musicale au service d'une intense émotion oratoire, faisant dire à Madame de Sévigné que « tous les yeux étaient plein de larmes ». Variant grands chœurs, petits ensembles, trios, duos, solos, et symphonie orchestrales, ces grandes oeuvres religieuses étaient représentatives du faste déployé à la cour de Louis XIV, servant ainsi le pouvoir absolutiste royal. Si le O Lachrymae fideles, composé à l'hiver 1664, alterne émotion toute en retenue et danse jubilatoire, les deux autres motets sont empreints d'une très grande solennité. Dies Irae et De Profundis furent en effet tous deux donnés lors des funérailles royales de l'épouse du roi, la reine Marie-Thérèse d'Autriche, en 1683, en la Basilique Saint-Denis. Les Epopées nous donnent à entendre une version particulièrement chatoyante, théâtrale et oratoire de cette musique, l'habillant d'une abondance ornementale aux scintillements éclatants, comme le soleil fait vibrer les vitraux, les miroirs et les ors de Versailles.
Avec les Epopées.
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