Les fiancés de Loches

Paris 20e
du 4 juillet au 3 septembre 2000

Les fiancés de Loches

CLASSIQUE Terminé

Arrivés par erreur dans un bureau de placement pour gens de maison, alors qu'ils se croient dans une agence matrimoniale, trois provinciaux (deux frères et une sœur) sont engagés comme domestiques par le fringant docteur Saint Gaëls, directeur d'une clinique psychiatrique, sa sœur, et sa fiancée.

L'histoire
Note de mise en scène
Pourquoi Feydeau ?
La presse

L'histoire

Arrivés par erreur dans un bureau de placement pour gens de maison, alors qu'ils se croient dans une agence matrimoniale, trois provinciaux (deux frères et une sœur) sont engagés comme domestiques par le fringant docteur Saint Gaëls, directeur d'une clinique psychiatrique, sa sœur, une vierge avancée, et sa fiancée, une veuve fin de race. Persuadés que leurs employeurs sont leurs prétendants, ils vont vivre une série de quiproquos cocasses et inattendus et finiront même internés dans un asile. Ajoutez une cocotte encombrante, des employés gaffeurs et une ambiance survoltée, et vous assisterez à la poursuite effrénée des Fiancés de Loches.

Note de mise en scène

Le travail a été le suivant : faire de ce Feydeau un spectacle enlevé, drôle et cohérent, avec une mise en scène très rythmée où les acteurs n'ont pas le temps de respirer. Ils n'ont pas le droit à l’erreur ; c'est la seule garantie pour faire ressortir le comique de situation. Le rire demande une précision terrible. Il y a dans ce travail un mécanisme d'horlogerie qui met en péril permanent les comédiens. La drôlerie d'une réplique ou d'une situation tient à la justesse rigoureuse de chacun. Un seul faux pas, en seul regard placé au mauvais moment, une répartie arrivant une seconde trop tard et c'est le flop. On passe à côté du rire.

Comme 'le rire est le propre de l'homme " , on ne saurait faire rire sans donner aux personnages une dimension véritablement humaine et j'ai voulu que tous les protagonistes nous ressemblent. Quelle que soit leur origine sociale, ils nous sont proches, par leurs défauts, leurs manies, leur humanité ou leur cruauté.
Bien sûr, ils sont pittoresques et hauts en couleurs, et nous avons poussé leurs caractères, mais ils restent intrinsèquement sincères et vrais. Des personnages du quotidien, à qui l'on s'attache même si l'on rit à leurs dépens.

Je les aime tous et le regard que je pose sur eux, s'il est parfois caustique, n'est jamais cynique.
Il est important de faire ressortir la cruauté du théâtre de Feydeau habituellement noyé dans un déluge d'apartés et de clins d'œil au public.
Il me semble à moi fondamental de ne jamais tomber dans ces clichés. Je ris personnellement beaucoup plus quand quelqu'un se fait une réflexion à lui-même que quand on me prend à témoin dans une situation où je ne suis pas, où je n'ai pas de raison d'être, puisque je suis extérieur.

Cette cruauté passe par une lucidité sur les rapports de pouvoirs et d'argent qui font vivre certains personnages. Séraphin, employé dans un bureau de placement, est le type môme de l'opportuniste odieux. St Galmier, fort de son titre de directeur d'asile, se permet d'enfermer les gens quand ça l'arrange et ne peut pas imaginer une seconde qu'il puisse commettre une grave erreur de jugement.
Quand bien même, on n'y verrait qu'une joyeuse méprise, il me semble important d'attirer l’attention de mes comédiens sur ces abus de pouvoir. La toute puissance de certaines corporations me donne parfois un frisson de terreur.....

Nous avons choisi d'évoluer dans un décor léger, non conformiste qui se transforme et permet les changements d'actes à vue. Ceux-ci sont intégrés à la mise en scène et traités comme des scènes à part entière. découlant nécessairement de l'acte qui précède.

Notre récompense, au final, serait le visage épanoui et souriant du spectateur, qui sortant d'une représentation, dirait à son voisin : " Finalement, Feydeau, ça déménage… " 

Pourquoi Feydeau ?

Qui dit Feydeau, pense immédiatement à une histoire de mari trompé, avec cocottes jolies et vénales, amants dans le placard et autres clichés, le tout sentant la convention et le théâtre bourgeois.

Et pourtant, quel œil ce Feydeau ! quelle ironie, quel mordant dans le regard qu'il porte sur les gens et la société ! Difficile d'imaginer qu'on peut s’ennuyer en entendant ses traits d'esprit, ses réparties, ses rebondissements, qui nous renvoient souvent à des situations déjà vécues !
Pourtant, j'en entends beaucoup autour de moi que le simple mot de vaudeville fait bâiller : " Quand on en a vu un, on les a tous vu. " C'est ringard... c'est convenu... c'est pour les vieux... etc. " 
Ce " bâillement " , gifle imméritée au talent de Feydeau m'a frappé de plein fouet, et me voici mise au défi de proposer un spectacle de l’auteur qui échapperait à ces clichés.
Une relecture de toute l'œuvre de Georges Feydeau m'a permis de tomber sur un texte peu connu : Les fiancés de Loches, dont le quiproquo est assez original.

La pièce a été écrite en collaboration avec Maurice Desvallières en 1888 et elle est représentée le 27 septembre au théâtre Cluny.

La critique est assassine ! On reproche
à la pièce : une " fantaisie inadmissible " , des " scènes invraisemblables " 
aux auteurs : ils sont " allés trop loin " et se " moquent " du public
aux acteurs : lis ne sont pas " emportés par un grand tourbillon de gaîté Le " bon sens " est bafoué : c'est un échec cuisant !

La pièce a été peu montée depuis, comme si une étrange superstition s'y était attachée. Nous l'avons créé au festival d'Avignon l997, et il semblerait que le public d'aujourd'hui, soit plus réceptif au comique de l'absurde que celui de 1888.

La presse

 " Mise en scène à un rythme d’enfer par Taïra et pièce menée tambour battant par des acteurs issus des ligues d’improvisation, qui iront loin. A ne manquer sous aucun prétexte : vous n’avez jamais vu ça ! " France TGV

 " La mise en scène de Taïra est inventive, rapide. Jamais nous n’avions eu le droit à des changements de décors à vue aussi drôles. " Pariscope

 "  La mise en scène de Taïra, généreuse et caustique, est une métaphore de mondes clos et séparés par les subtilités du langage. " La Provence

 " La compagnie du Bélouga nous offre une heure quinze de pur délice, où le talent de comique des acteurs se mêle à leur plaisir évident de jouer. Si bien qu’on sort de ce spectacle en se demandant qui, du public ou des comédiens,, s’est le plus amusé. " Le Parisien

 " La construction sans faille de ce petit bijou signé Feydeau se suffit à elle-même. Aussi, Taïra l’a-t-elle mis en scène avec rigueur et juste ce qu’il faut de fantaisie pour le servir et nous réjouir. " Boum-Boum

 " Taïra a le sens du rythme, de la distribution, de l’efficacité comique … Isabelle Côte, Jean-Pierre Chanson et Richard Leroussel sont particulièrement remarquables dans ce trio de Lochois venu à la capitale pour trouver l’âme sœur. Les autres sont à l’unisson. Il faudrait être bien mauvais coucheur pour sortir malheureux de ce spectacle. " J.L.J, Figaroscope

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Spectacle terminé depuis le dimanche 3 septembre 2000

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