Le solitaire

du 23 juin au 31 juillet 2010
1h30

Le solitaire

François Marthouret adapte et interprète, mis en scène par Jean-Louis Martinelli, le très beau texte de Ionesco. Où il est question de recherche de l'oubli, de nostalgie du savoir que nous n'aurons jamais, du sentiment de notre infirmité et du miracle de toute chose.
  • La pièce

« A trente-cinq ans il est temps de se retirer de la course. Si course il y a. J’en avais par-dessus la tête de mon emploi. Il était déjà tard, je n’avais pas loin de quarante ans. Je serais mort d’ennui et de tristesse si je n’avais pas fait cet héritage inattendu… »

La recherche de l'oubli, la nostalgie du savoir que nous n'aurons jamais, le sentiment de notre infirmité et du miracle de toute chose, font du personnage du Solitaire un être qui a la grâce, un mystique pas tellement loin de Pascal.

Adaptation de Jacques Maitrot et François Marthouret.

  • Une traversée retirée du monde

« C’est une sorte de voyage que nous propose Ionesco, une traversée retirée du monde, un regard étonné et douloureux en compagnie de ce solitaire. Le mal d’être autant que le miracle d’être, se résigner, ne pas se résigner, le vertige de ne pas pouvoir concevoir la finitude ni l’infinitude « je philosophe trop. C’est cela mon tort. Si j’avais été moins philosophe, j’aurais vécu plus heureux. On ne doit pas philosopher quand on n’est pas un grand philosophe. Et même ceux-là quand ils sont grands, sont pessimistes… ou alors ils nous proposent l’explosion de tous nos désirs… »

L’exercice imaginaire de partager une solitude faite d’interrogation sur la raison, les autres et les étoiles, faite de fuite égoïste et de diversions alcoolisées, cette traversée de la vie par un homme banal, entre Pascal et Buster Keaton racontant l’histoire d’un homme qui n’en n’a pas, cela m’est apparu un jeu et un défi plutôt intéressant, après les parcours que j’avais fait avec Jean-Marie Gustave Le Clezio et Fernando Pessoa. Jean-Louis Martinelli a bien voulu, avec enthousiasme, orchestrer ce curieux partage. Espérons que c’est cela le théâtre. »

François Marthouret

  • La presse

"Martinelli et Marthouret, dans la mise en scène comme dans l'interprétation, sont parvenus à s'intégrer dans la langue même du poète. Alors la solitude de l'acteur sur le plateau, allongé sur un lit géant au milieu d'une chambre nue, devient pied de nez au vide." Fabienne Pascaud, Télérama.

"Jean-Louis Martinelli a conçu une mise en scène discrètement fantomatique, dont la froideur est faussement clinique. Longtemps allongé sur un lit au centre du décor, François Marthouret, le torse et les jambes nus, suscite d'abord une certaine gêne puis, peu à peu, investit les arcanes du texte et part en funambule dans ce voyage mental qui zigzague." Gilles Castaz, Politis.

"Martinelli et Marthouret on fait un beau travail de funambule : leur Solitaire en apesanteur plonge le spectateur dans un étrange éther mélancolique et "intranquille" dont il a du mal à se défaire." Philippe Chevilley, Les Echos.

"L'acteur suit les pleins et les déliés d'une écriture sans gras, simple d'apparence, mais forte, toujours chargée de sens. C'est un beau moment, fort, sans esbrouffe. On est content de retrouver François Marthouret si bien, très bien, dirigé par Jean-Louis Martinelli, directeur du Théâtre de Nanterre-Amandiers. Le spectacle est à l'affiche de la Madeleine où Frédéric Franck ose une fois encore un pari audacieux. Ajoutons que le programme est copieux et reprend le texte du découpage, avec un ensemble documentaire important." Armelle Héliot, Le quotidien du médecin.

" Le corps de François Marthouret dont on distingue le moindre tremblement est la seule branche à laquelle on peut se raccrocher dans l'étourdissement méthaphysique du spectacle. Ce corps est perdu au centre d'une pièce froide dont on ne distingue que le mur du fond, percé d'une fenêtre immense. De cette façon, seul point de repère, seule source de mouvement et de vie, le solitaire en devient boulversant d'humanité." Emily Jokiel, L'Humanité.

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Informations pratiques

Théâtre de la Madeleine

19, rue de Surène 75008 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Madeleine
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  • Bus : Anjou - Chauveau Lagarde à 161 m, Madeleine à 252 m, Saint-Augustin à 374 m
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Plan d’accès

Théâtre de la Madeleine
19, rue de Surène 75008 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 31 juillet 2010

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