Le journal d'une petite fille

du 14 septembre au 18 novembre 2007
1H20

Le journal d'une petite fille

  • De : Hermine Von Hug-Hellmuth
  • Mise en scène : Samy Cohen
  • Avec : Emilie Perin
Dans les années 1910 à Vienne, une jeune femme retrouve le journal intime qu’elle a tenu de ses douze à quatorze ans. C’est avec émotion et amusement qu’elle retrouve tous ses souvenirs et les partage avec nous.

Historique du texte
Contenu du texte
Résumé de la pièce
La presse
Extraits
Actualité et intérêt
Choix de la mise en scène

  • Historique du texte

Le Journal d’une Jeune Adolescente, de onze à quatorze ans et demi fut édité pour la première fois en 1919 par Hermine von Hug-Hellmuth. Il s’agissait, selon elle, de notes recueillies dans le journal intime d’une femme qui les aurait conservées telles quelles. De nombreux spécialistes toutefois crient au « faux » et ne manquent pas de faire remarquer les invraisemblances du journal ainsi que les références à la vie même de Hermine von Hug- Hellmuth. Elle se serait inspirée de son propre journal intime, ce qui aurait séduit Freud qui a encouragé la publication de l’ouvrage.

Le journal connaît un véritable succès en librairie et il est publié à trois reprises. Clara Malraux traduit le texte de son lit d’hôpital de Phnom Penh et l’introduit en France en 1928 sous l’intitulé Journal Psychanalytique d’une Petite Fille. Là encore, le livre connaît un destin exceptionnel.

Enfin, Marion Bierry l’adapte en pièce de théâtre qu’elle jouera elle-même en 1988 au théâtre de Poche Montparnasse dans une mise en scène de Pierre Tabard. Dans son adaptation elle a su garder l’essentiel de ce journal dont la vie s’étend sur trois années. La pièce suit le même cours chronologique, respecte l’histoire et le témoignage du texte original.

  • Contenu du texte*

Aujourd’hui, le Journal est un témoignage sociologique et historique exceptionnel. Il offre une description détaillée de la famille bourgeoise à Vienne au début du siècle, de la bonne éducation dispensée alors aux jeunes filles dans une atmosphère pesante.

C’est une évocation minutieuse, au quotidien, de cette fin d’empire, d’un monde peuplé d’officiers et d’élèves officiers. Les paroles de la petite fille rendent compte d’un monde aux dimensions impériales où les filles observent un monde masculin où les cousins parlent le magyar, où les pères sont sévères mais justes, où les frères fréquentent d’étranges sociétés secrètes où l’on salue par ‘Heil !

  • Résumé de la pièce

Dans les années 1910 à Vienne, une jeune femme retrouve le journal intime qu’elle a tenu de ses douze à quatorze ans. C’est avec émotion et amusement qu’elle retrouve tous ses souvenirs et les partage avec nous. Tous ces moments où les petites filles ignorent et craignent l’autorité, le premier baiser, les premières règles…

Une pièce émouvante et drôle dans une époque où le régime nationaliste de l’empire d’Autriche perturbe l’épanouissement de la petite fille.

* Destin et écrits d’une pionnière de la psychanalyse des enfants ; Dominique Soubrenie et Yvette Tourne, Payot.

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  • La Presse

« Les fausses confidences d'une petite fille, revues par sa psychanalyste, (…). Quelle étrange histoire, que ce Journal d'une petite fille, qu'interprète Marion Bierry au théâtre de Poche-Montparnasse! En 1918, à Vienne, aux séminaires de la Société psychanalytique, deux femmes seulement sont présentes : Hélène Deutsch et Hermine von Hug-Hellmuth, Hélène Deutsch deviendra une psychanalyste célèbre, en Amérique; elle mourra presque centenaire, en 1982.

Hermine von Hug-Hellmuth est une disciple de Freud plus particulière. Exception : elle n’est pas juive. Et elle appartient à l’aristocratie viennoise. Elle a quarante-sept ans déjà, elle a été enseignante naguère. Elle est assez silencieuse aux réunions.

Cette femme a été la vraie pionnière de la thérapie des enfants. Bien avavnt Anna Freud et les autres psychanalystes. Elle avait inventé des « psychodrames » d’enfants, axés sur l’instinct du jeu.

Et voici qu’elle publie, à ses frais, sans mention d’éditeur, ni d’auteur, un livre très énigmatique : Journal psychanalytique d’une petite fille. Freud a écrit dix lignes de préface laudative.

Une petite fille, dans les pages de ce journal, raconte sa famille, ses amies, ses vacances. Mais le texte insiste surtout sur l’attente des règles, et sur toutes les curiosités du sexe.

Plusieurs personnes, à Vienne, puis à Londres où paraît très vite une traduction, crient à l’escroquerie, au faux. La traduction anglaise est retirée de la vente. A vienne, le livre n’est pas réimprimé.

Hermine von Hug-Hellmuth reconnaît qu’elle est l’éditeur de ce texte, et elle se tait. En fait ce texte n’est pas un faux : c’est une fiction. D’ailleurs les titre complet : Journal psychanalytique d’une petite fille, dit bien qu’il s’agit d’une oeuvre réflexive, distanciée : une petite fille n’est pas elle-même un auteur « psychanalyste ». A l’aide de ses souvenirs ou même de son propre journal, ou de ses lettres d’enfant, à l’aide aussi de son expérience de professeur et de soignante, Hermine von Hug-Hellmuth a composé ce texte. Elle en avait bien le droit.

Survient un deuxième acte : Hermine von Hug-Hellmuth est demeurée célibataire, elle n’a jamais eu d’enfant, elle adopte un fils –que l’on dit illégitime – de sa soeur. Les témoins de l’époque ont dit que la mère adoptive exerçait une sorte de thérapie sur le petit garçon, puis sur le jeune homme, et employait des dialogues de ces séances dans les articles qu’elle publiait. Le garçon, en 1924, tue Hermine von Hug-Hellmuth. Plusieurs psychanalystes ont estimé que le comportement de la « mère », en l’occurrence, constituait plutôt un suicide, tant il incitait au meurtre.

En France, le livre d’Hermine von Hug-Hellmuth n’a pas connu l’interdit viennois ou anglais. Il fut traduit par Clara Malraux et publié, en 1928, chez Gallimard, sous le titre tronqué et donc un peu menteur : Journal d’une petite fille… […] »

Michel Cournot, Le Monde, 21 janvier 1989

"Dans les années 1910 à Vienne, Grete Lainer retrouve le journal intime qu’elle a tenu de ses douze à quatorze ans et demi. A travers sa lecture elle fait revivre ses souvenirs : ses vacances, sa famille, ses amies… De la même manière, elle donne un aperçu très clair du contexte historique de l’empire austro- hongrois à ce moment où l’on sent déjà monter l’extrémisme.

Traduit par Clara Malraux. Cette pièce est à l’origine tiré de « Le journal psychanalytique d’une petite fille », publié de façon anonyme en 1919 par Hermine von Hug-Hellmuth, l’une des premières psychanalystes d’enfants. Freud en signait la préface. Ce texte est édité en France en 1928, d’après la traduction de Clara Malraux, et adapté pour le théâtre par Marion Bierry, qui le joue en1988 puis en 2002 à Paris.

Repris dans une mise en scène de Samy Cohen et en partenariat avec le Foyer Rural, Le Journal d’une Petite Fille se jouera le vendredi 17 Novembre à 20h 30 à la salle des fêtes, Espace Denis Dussoubs à Saint-Léonard-de-Noblat. La comédienne Emilie Périn compte bien toucher les coeurs en interprétant cette jeune fille curieuse, franche et pétillante qui se livre à elle-même.

Pour elle aussi, c’est un retouraux sources : partie à Paris depuis plusieurs années, elle souhaitait revenir à ses origines limousines en créant dans sa région natale cette oeuvre, présentée par l’association ‘Des Mots des Sens’."

Le Lundi 13 Novembre 2006 : Le Populaire


"L’évènement théâtral Saint-Léonard-de-Noblat : 17 novembre 20h 30 salle des fêtes - Espace Denis Dussoubs Le Journal d’une Petite Fille Présenté par l’association Des Mots des Sens en partenariat avec le Foyer Rural Quel âge aviez-vous en 1910 ? Votre journal d’enfance est-il dans une maison de Saint- Léonard ? Et si aujourd’hui vous retrouviez le journal intime de votre adolescence ?

Dans les années 1910 à Vienne, Grete Lainer retrouve le journal intime qu’elle a tenu de ses douze à quatorze ans et demi. A travers sa lecture elle fait revivre ses souvenirs : ses vacances, sa famille, ses amies… De la même manière, elle donne un aperçu très clair du contexte historique de l’empire Austro- Hongrois à ce moment où l’on sent déjà monter l’extrémisme.

Cette pièce est à l’origine tirée de " Le Journal Psychanalytique d’une Petite Fille", publié de façon anonyme en 1919 par Hermine von Hug- Hellmuth, l’une des premières psychanalystes d’enfants. Freud en écrit la préface mais quelques psychanalystes et auteurs crient au « faux », à l’escroquerie : l’histoire de cette petite fille serait trop liée à la vie même de Hermine. Ce texte est édité en France en 1928, d’après la traduction de Clara Malraux.

Marion Bierry l’adapte pour le théâtre. Elle le joue en 1988 puis en 2002 au théâtre de Poche Montparnasse à Paris, dans une mise en scène de Pierre Tabard. Emilie Périn compte bien toucher les coeurs en interprétant cette jeune fille curieuse, franche et pétillante qui se livre à elle-même.

Pour la comédienne aussi, c’est un retour aux sources. Partie à Paris depuis plusieurs années, elle souhaite revenir à ses origines limousines
en créant et en présentant dans la région, Le Journal d’une Petite Fille avec la compagnie Des Mots des Sens.

Dans une mise en scène de Samy Cohen et en partenariat avec le Foyer Rural, Le Journal d’un Petite Fille se jouera le Vendredi 17 Novembre à 20h30 à la Salle des Fêtes – Espace Denis Dussoubs 87400 Saint- Léonard- de- Noblat, en partenariat avec le Foyer Rural."

Le Nouvelliste, Le Vendredi 17 Novembre 2006

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  • Extraits

« Olga m’a écrit quatre pages, je vais peut-être aller chez elle au mois d’août en Hongrie. En ce moment son père est à Cracovie pour les manoeuvres. J’aime partir pour longtemps. Papa a dit ‘‘Nous verrons’’ alors il ne refusera pas. Quand les parents disent ‘‘ Nous verrons ’’ ça veut toujours dire oui. »

« C’est affreux les règles. Louise les a déjà. Des fleuves de sang ! On a toujours peur quand on les a, et quand on ne les a pas c’est bien plus effrayant. Voilà pourquoi Louise éteint toujours la lumière à la campagne lorsqu’elle se déshabille. C’est à quatorze ans qu’on les a et cela dure jusqu’à vingt ans. »

« Olga est arrivée ce matin, je l’ai saluée en disant : ‘Heil !’. Elle m’a dit : ‘Ne fais pas de bêtises, cela ne convient pas à la fille d’un officier autrichien !’ » « Nous sommes le 22 mars, et je ne pourrai plus jamais écrire. La dernière fois que j’ai écrit, c’était un samedi, papa est entré dans notre chambre : « Venez mes enfants nous allons à Schönbrunn, c’est plus sain que d’écrire un journal. » Alors maman lui a tout de même parlé de mon journal ! je ne l’aurai jamais cru. Je lui avais demandé de me jurer de n’en rien dire à personne. Alors Louise, ce n’est rien à côté de maman, Louise je ne la connais que depuis cette année, mais que maman fasse ça… Le soir je n’ai rien laissé voir, et je ne lui ai donné qu’un tout petit baiser. »

« Voilà une éternité que je n’ai pas écrit. Nous sommes en vacances, et aujourd’hui c’est Dieu merci mon quatorzième anniversaire. Une dame ici croyait que j’avais seize ans. C’est très agréable de paraître seize ans, mais je ne voudrais pas les avoir en réalité car alors on est jeune pour combien de temps encore ? Tout au plus deux ou trois ans. »

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  • Actualité et intérêt

Cette pièce s’inscrit dans l’ère du temps par trois points de vue : psychanalytique, sociologique et historique.

Du point de vue psychanalytique, la pièce rend compte des mémoires d’une jeune fille normale, qui grandit sans névrose. Au contraire des écrits comme Le Journal d’Anne Franck, par exemple, l’héroïne n’est pas en lutte pour sa survie, c’est d’ailleurs ce qui a intéressé Freud. La petite fille traite de tous les sujets propres à une enfant de son âge : famille, amitié, sexualité, …

Des points de vue sociologique et historique, le journal se rapproche des mémoires en ce qu’il témoigne de la vie sociale et politique de l’époque. En ces temps difficiles où le nationalisme commence à dominer et influer sur la vie quotidienne, l’enfant se laisse entraîner sans comprendre les enjeux politique et historique du moment.

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  • Choix de la mise en scène

La mise en scène se veut sobre par rapport à l’histoire et au texte d’Hermine von Hug-Hellmuth. Il convient de maintenir le langage et les indications de mise en scène donnés par l’adaptatrice Marion Bierry, de plus, l’intonation et le jeu de scène de la comédienne se voudra fidèle au texte. L’objectif étant de plonger le spectateur au début du XXème siècle afin qu’il perçoive bien l’intérêt psychanalytique, sociologique et historique du texte.

Pour cela, la comédienne incarnera une enfant, avec ses paroles, ses intonations et sa gestuelle. Tout en restant une adulte, l’héroïne se souvient de son enfance, c’est ce défi d’interprétation créé par le décalage entre le moi adulte et le moi enfant que la comédienne doit relever.

Ce qui est intéressant dans ce texte c’est l’évolution, la transformation de la petite fille à cet âge transitoire. On sent bien que c’est une petite fille, une adolescente en phase de devenir femme. On peut penser qu’une jeune fille devient femme sans autre étape, sans autre transition que ce changement du corps et, de fait, de l’esprit. Quand leur corps se transforme, se métamorphose, les filles se rendent compte qu’il marche avec l’âme, le coeur. Cet âge est donc déterminant.

L’époque à laquelle cette petite fille rédige son Journal est également très importante car la montée de l’extrémisme se fait nettement ressentir en Autriche où l’Empire est en déclin. Le mal du pays est dans l’air de façon permanente. Dans ces périodes d’urgences, on ne peut pas vivre pleinement son enfance ou son adolescence. On peut aussi penser que la petite fille est enclin à avoir des réactions plus affirmées, plus adultes.

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Informations pratiques

Théâtre Darius Milhaud

80, Allée Darius Milhaud 75019 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Salle climatisée Villette
  • Métro : Danube à 349 m, Porte de Pantin à 397 m
  • Tram : Butte du Chapeau Rouge à 369 m
  • Bus : Goubet à 111 m, Général Cochet à 222 m
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Plan d’accès

Théâtre Darius Milhaud
80, Allée Darius Milhaud 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 18 novembre 2007

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Spectacle terminé depuis le dimanche 18 novembre 2007