
Pièce maîtresse du dramaturge américain d'origine irlandaise, Le Deuil sied à Electre est librement inspiré de L'Orestie d'Eschyle. Transposant l'histoire des Atrides en 1865-1866, à la fin de la guerre de Sécession, O'Neill dresse le tableau d'une Amérique étouffée par le puritanisme. "L'homme est né pour le péché et le châtiment" pourrait être la devise des Mannon, puissante famille de la Nouvelle Angleterre. Lorsque débute la pièce, Ezra Mannon, le chef de la dynastie, est général dans l'armée nordiste. Il a une femme, Christine, une fille, Lavinia, et un fils Orin, qu'il a emmené avec lui faire la guerre. Au retour des hommes, les crimes vont s'enchaîner, précipitant les Mannon dans la catastrophe.
L'auteur a déroulé cette grande fresque dans une atmosphère crépusculaire. Autour de la maison familiale, hantée par les ombres des défunts, des personnages en quête d'amour et d'absolu tentent jusqu'au bout d'échapper à leur destin.
Avec cette uvre puissante, Jean-Louis Martinelli nous entraîne dans l'exploration d'un théâtre plein d'une vitalité désespérée, en prise sur le mouvement des curs.
"Jean-Louis Martinelli dirige les comédiens avec la fermeté qui sied à O'Neill. Un jeu de mort terrible : tout geste est langage. Haine chauffée au fer : le père et le fils finissent par se ressembler, la mère et la fille aussi. Des parents impérieux jusque dans la défaite - Christine Gagnieux, et Bernard Freyd -, des enfants défaits même dans la victoire - Sylvie Milhaud et Alain Fromager : le quatuor est juste : infernal. Ceux qui les entourent ne sont pas en reste." Brigitte Salino, Le Monde.
"On est captivé par la partie qui se joue sous nos yeux" Laurence Liban, L'Express.
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