En proie à d’étranges phénomènes, un homme devient progressivement obsédé par une mystérieuse présence. Jusqu’où cela le mènera-t-il ?
Un chef d’oeuvre de Maupassant qui nous emporte dans les méandres de l’âme humaine. Hallucinations, hypnose, cauchemars… autant de passages obligés pour cet homme aux prises avec ses interrogations et ses démons.
Le Horla est une histoire qui me suit depuis des années et qui me fascine, tant la frontière entre la folie et le fantastique est à la fois ténue et troublante. Adapter et mettre en scène ce texte magnifique devenait incontournable pour moi. Après m’être confronté à la mise en scène d’autres grandes figures du fantastique (Le portrait de Dorian Gray ; Mademoiselle Frankestein), l’envie de revenir dans ces eaux troubles, entre le rêve et le cauchemar, se faisait de plus en plus grande. Et Le Horla était l’oeuvre idéale pour m’y replonger. Ce texte a pour particularité d’être la première oeuvre de fiction à présenter l’évolution d’un trouble mental sous son angle médical à travers les pensées de celui qui le vit.
Ce qui est particulièrement troublant pour le lecteur, qui peut s’identifier au personnage principal et donc mieux ressentir la progression de son angoisse. Malgré une narration à la première personne et sous forme de journal intime, cette histoire nous permet la rencontre de plusieurs personnages que le narrateur croise. C’est ainsi que l’idée est venue d’adapter ce texte pour deux comédiens et de dialoguer ces rencontres.
C’est également la présence mystérieuse du Horla qui nécessitait l’intervention physique d’un second comédien afin de faire monter en puissance cette sensation que « l’Être Invisible et Redoutable » est peut-être là.
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