- Il est temps de nous ressaisir !
Le monde court à sa perte et à vitesse grand V. Il est temps de nous ressaisir ! Ça commence comme ça, par une injonction, celle d’un tout petit extraterrestre, venu nous mettre en garde, nous Terriens irresponsables, incapables que nous sommes d’être à la hauteur de ce que nous avons produit. Sans crier gare, Kim Jong-Un apparaît. Il veut réunir les deux Corées croyant ainsi remédier à la souffrance dans le monde. Puis voilà Donald Trump qui cherche à se débarrasser coûte que coûte de sa fortune colossale…
Dans cette fable intersidérale et délirante, les scènes s’enchaînent, plus baroques les unes que les autres, sombres et lumineuses, ponctuées de chansons de Nirvana ou de K-pop.
Sous la plume de Bonn Park, jeune auteur germano-coréen, les personnages de cette gigantesque fresque utopique et fantasque sont des héros de la pop culture, tout droit sortis de notre mythologie contemporaine. Chacun ayant trouvé la solution pour sauver la planète et l’humanité. Pour prendre à bras-le-corps cette écriture sans filtre, en prise avec la catastrophe mondiale, Maïa Sandoz et Paul Moulin s’entourent d’une bande de 7 acteurs à l’énergie et à l’humour explosifs.
« L’univers de Bonn Park est d’une noirceur multicolore. Résolument et joyeusement théâtrale, son écriture appelle la scène en même temps qu’elle l’affole. Fils d’Internet et de la mondialisation, l’auteur décortique et recycle les grands thèmes de l’humanité, et en particulier cette incapacité - fruit de notre lâcheté ? - qui est la nôtre d’être à la hauteur de tout ce que nous avons produit dans ce monde, et de prendre soin de notre sort et de notre planète. Orgueil, gourmandise, envie, colère, tous les péchés capitaux y passent, dans un véritable festival de situations aussi loufoques que désespérées. D’un geste d’écriture ample et foisonnant, provocateur et plein de tendresse, Le Grognement de la voie lactée est une gigantesque fresque en prise directe avec la catastrophe mondiale. Mais aussi une sorte d’appel (de rappel) à la forme la plus simple et la plus élémentaire d’amour de notre prochain… la dimension religieuse en moins. » Laurent Muhleisen
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