La mécanique des ombres

• Un étrange ballet

Trois danseurs-acrobates sans visage mettent leur relation à l'épreuve des corps. Entre virtuosité et chute, ces ombres tracent une voie vers une altérité à reconstruire sans cesse. Jeans et sweat à capuche identiques, ils ont caché leur visage comme absents à eux-mêmes. Dans le clair-obscur du plateau, ce sont leurs pieds et leurs mains qui nous guident. Tels des mécaniques à l'engrenage défaillant, ils s'élèvent, se tordent, se frôlent, tombent, se relèvent inlassablement et recommencent jusqu'à l'absurde, sans cesse à la recherche de l'Autre qui se dérobe tout aussi invariablement.

La chute est leur motif récurrent, celle qui permet la rencontre, la fraternité. Car alors, les corps s'entraident pour retrouver l'équilibre. Et cette petite Humanité revit, elle a retrouvé, provisoirement, le sens de son existence

On est bluffés, émerveillés et légèrement troublés. Entre ombre et lumière, chute et suspension, envol et fracas, ils signent là une œuvre forte et sans complaisance pour dire l’urgence d’être au monde.

• La presse en parle

« Un trio virtuose et formidablement expressif se noue et se dénoue entre danse et acrobatie. Eblouissant ! » La Croix