La forêt bleue

Conte lyrique en 3 actes. Un jour il fallait bien qu’on y revienne, à l’enfance. Aux voix d’enfants. Celles du choeur et des solistes du Jeune Choeur de Paris qui chantent la musique à la fois romantique et lyrique de Louis Aubert, recréant à merveille cette intemporalité et ce, dès les quatre premières notes de la partition... Enchaînant le thème primesautier du petit Poucet à la fraîcheur ingénue de Chaperon Rouge...

Un art délicat, presque impressionniste, qui se met à hauteur de poitrine de ses petits héros, pour peindre leurs gestes menus, leur rire léger, leur terreur fugace, leurs larmes vite séchées.

Nous aussi, on veut pouvoir s’émerveiller à nouveau devant une goutte de rosée, une aile de papillon qui bat, une étoile qui scintille, un rouet qui bourdonne, un angélus qui tinte... On veut même s’effrayer au hurlement d’un grand méchant loup, ou au refrain bachique d’un ogre croqueur de marmaille... Et transgresser la peur du temps qui passe... Pour redevenir, le temps d’un spectacle, dans le noir de la salle et sans le dire à personne ! un tout petit enfant.