L’Ecclésiaste

« Le Qohèlèt - dit "l’Ecclésiaste" - enseignait le peuple. Il parlait vrai tout en s’appliquant à rendre son discours attrayant et direct. » C’est dans cet esprit qu’a été établie une version vivante, homogène et surtout personnelle de L’Ecclésiaste. Une beauté dans l’expression qui, ici et là, évoquerait Claudel si d’abord on ne pouvait s’empêcher de voir dans le « personnage » de l’Ecclésiaste le précurseur des clowns métaphysiques de Beckett.

Un homme surgit du passé. Il est toute l’humanité. Il a connu et considéré toutes les activités humaines. Il jette un regard ironique sur ce monde, sur nos illusions et nos aliénations. Quoi qu’on fasse tout finira, alors… « Savoure ton pain, déguste ton vin. Quand la Vie te sourit, mets tes plus beaux habits, parfume-toi et jouis de la femme que tu aimes tous les jours de ta fumeuse existence. »

Tout est fumée mais cette parole datée de plus de deux mille ans ne s’est pas encore dissipée et, portée par la musique de Jean-Marie Sénia, la lucidité du Qohèlèt a la force de vivifier ceux qui l’entendent.

Distribution en alternance.