- Promenade dans les profondeurs de l'inconscient
Après PSYcause(s) présenté au théâtre en 2011, Josiane Pinson, grande spécialiste de la psyché féminine, revient avec un « 2e épisode ». Après s’être penchée, avec humour et finesse, sur les angoisses de la femme aux abords de la cinquantaine, la voici qui la dépeint quelques années plus tard…
« Elle » est toujours psy, très professionnelle, mais au bord de la crise de nerfs ! Dans son cabinet de thérapeute, elle est aux prises avec son âge, ses patientes, sa mère, ses enfants, son couple, sa sexualité. Et dans l’urgence de trouver un sens à sa vie. Encore une fois, Josiane Pinson, auteure et comédienne de ce brillant « seul en scène », donne à voir le portrait pluriel d’une femme contemporaine.
Charismatique et bienveillante, l’artiste jongle intelligemment avec les réflexions existentielles. C’est juste, drôle, émouvant et tendre. Un spectacle plein d’humour noir pour rire de nos déboires…
Attention : risque d'effet miroir !
« Excellente interprète et auteur, Josiane Pinson donne vie, avec classe et ce qu'il faut d'humour noir, à tous ces personnages. Du fauteuil au divan, psy et patientes se croisent et se répondent dans une mise en scène fluide et efficace. » Sandrine Blanchard, Le Monde, 16 février 2016
« Dans la mise en scène au cordeau de Gil Galliot, Josiane Pinson avance telle une funambule sur le fil de l'émotion sans jamais tomber dans le pathos ou la caricature. (...) Subtile comédienne, et auteure, Josiane Pinson évite toujours le mot de trop, le geste de trop, faisant de PSYcause(s) 2 un seule-en-scène à son image : intelligent et classieux. » Michèle Bourcet, Télérama TTT
« Quatre-vingt minutes de spectacle hilarant et/ou émouvant, selon son ressenti, dont vous apprécierez la mise en scène millimétrée signée Gil Galliot. Une comédienne très juste dans les rôles multiples d’une femme, d’une mère, d’une fille et d’une psy qui nous gagne à sa cause. » France TV
« Très active sur son incontournable fauteuil, Josiane Pinson libre une prestation haut de gamme dans la peau de femmes contemporaines en quête d'épanouissement personnel. » M.M., L'Humanité, 25 février 2016
« Toujours sur la pointe des mots, sur la pointe du rire, l’actrice va au fond des âmes et vise en plein cœur. (...) Gil Galliot dirige Josiane Pinson, subtile et précise comédienne, avec beaucoup de finesse. » Catherine Robert, La Terrasse, 22 février 2016
« Excellent ! Cru. Cruel. Drôle. Et bourré d’émotions ! » Europe 1
« Une partition polyphonique tout en finesse (...) Une ode à la vie » Charlie Hebdo
« Hilarant et/ou émouvant » FR3
« Elle glisse du burlesque visuel à la gravité touchante avec une évidence inouïe » A nous Paris
« Le portrait pluriel d’une femme contemporaine. Du haut de gamme » Humanité Dimanche
« Une interprétation remarquable et des formules qui trottent longtemps dans nos têtes » SNES
« Profond sans pathos, drôle sans facilités, intelligent sans être hermétique » Froggydelight
Depuis La quarantaine rugissante, je m’attache à explorer l’inconscient de la psyche féminine. Dans PSYcause(s), je décrivais les angoisses de la femme aux abords de la cinquantaine. PSYcause(s) 2 nous la dépeint une décennie plus tard, à un moment de vie où les grands bouleversements font prendre conscience que le temps qui reste se restreint et qu’il est urgent de trouver du sens, se maintenir dans une posture sclérosante par sécurité ? Ou oser encore tout bousculer pour se donner une chance de sérénité dans la dernière ligne droite ?
Nous découvrons ou retrouvons Elle, psy patentée. Et pourtant pas plus à l’abri du dérapage que n’importe lequel des mortels. Un être humain faillible. Tout simplement aux prises avec son âge, ses patientes, sa mère, ses enfants, son couple, sa sexualité.
Le choix du seule en scène me permet là encore de jouer sur l’effet miroir, affects et paroles parallèles de la psy et de ses patientes se croisent et se répondent pour ne devenir le portrait que d’une seule et même femme observée à la loupe par le prisme de ses contradictions, de ses peurs, de ses fantasmes. Qu’elle soit fille de, mère de, seule ou accompagnée, elle symbolise la femme de tous les âges et dans tous ses états.
Outre mon goût pour la psychologie, le parti-pris de situer la pièce dans le cabinet d’un thérapeute n’est qu’un prétexte à se questionner. À pointer du doigt. À nous confronter à nos propres angoisses, en alternant portraits glaçants et rire franc, ou inversement, selon le vécu et le ressenti de chacun, avec humour mais aussi et surtout avec compassion.
Josiane Pinson
Pour être tout à fait honnête, ce n’est ni l’intérêt pour la psychanalyse, ni l’univers féminin, pour moi la femme est un homme comme les autres et vice versa, qui m’ont décidé à travailler sur ce projet. C’est avant tout l’écriture de Josiane Pinson et sa démarche introspective, faite d’humour, de légèreté, d’intelligence et de vérité qui m’a convaincu.
Mettre en forme cette polyphonie pour une même actrice, c’est comme pour un chef d’orchestre, diriger un orchestre de musique de chambre. Au-delà du monologue, il faudra donc donner à voir. Quoi de plus théâtral que le monde de l’inconscient ? L’Inconscient, cette vaste scène sur laquelle se jouent fantasmes, névroses ou autres pulsions.
À travers Elle et ses patientes, Josiane Pinson nous dit avec le rire du désespoir, qu’il y a plusieurs vies dans une vie. Et, bien que son personnage central soit en train de perdre pied, ce texte, en forme de madrigal, devient alors celui d’une seule voix qui revendique le fait de pouvoir oser encore et encore.Il n’est donc plus seulement question d’un voyage à travers la psyche féminine, mais bien de celui de nos angoisses, de nos attentes et de nos peurs, qui font de la vie humaine, à la fois une histoire personnelle et une histoire universelle.
Donner vie et corps, grâce à la scène, à cette éternelle dialectique entre l’unique et l’universel pour que chaque spectateur s’amuse de son propre miroir, tel sera mon but. En m’appuyant sur une direction d’acteur précise, un univers sonore inspirant, une scénographie sobre mais éclairante sans perdre la veine d’humour noir qui sous-tend ce drôle de PSYcause(s).
Mettre en scène ce texte ce sera alors, avant toute chose, tenter justement de le faire disparaître par la théâtralité qui, comme le disait justement Roland Barthes, est avant tout : « ... une épaisseur de signes et de sensations qui s’édifient sur la scène à partir de l’argument écrit ».
Gil Galliot
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