J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne

du 10 janvier au 8 février 2005
1H30

J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne

Ecarté de sa famille, un jeune homme revient après la mort de son père terrible. Cinq femmes l'attendent dans la maison de l'enfance, elles disent les drames, les joies, l'espoir, les souvenirs, le retour. Mais est-il vraiment revenu ? Un poème dramatique, une tragédie de l'attente. Un texte magnifique, porté par cinq grandes comédiennes.

L'absence et le retour
Parole d'auteur

Un poème dramatique

La presse

En 1992, le Théâtre de la Cité internationale accueillait Jean-Luc Lagarce et sa compagnie La Roulotte avec deux spectacles : Histoires d'amour et Les Solitaires intempestifs. Depuis, l'homme de théâtre a quitté la scène mais ses pièces sont là qui explorent sans cesse l'absence et le retour, avec au centre, un jeune homme qui s'est éloigné d'une famille trop sage.

Dans J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne, écarté de cette famille par un père terrible, ce jeune homme revient après la mort de celui-ci. Cinq femmes l'attendent dans la maison de l'enfance, elles disent les drames, les joies, l'espoir, les souvenirs, le retour. Mais est-il vraiment revenu ?

Un texte magnifique, porté par cinq grandes comédiennes.

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Cinq femmes dans la maison, vers la fin de l'été, de la fin de l'après-midi au matin du lendemain, lorsque la fraîcheur sera revenue et que la nuit et ses démons se seront éloignés. Cinq femmes et un jeune homme, revenu de tout, revenu de ses guerres et de ses batailles, enfin rentré à la maison, maintenant, épuisé par la route et la vie... revenu à son point de départ.

Elles tournent autour de ce jeune homme, elles le protègent et se rassurent aussi les unes et les autres. Elles marchent à pas lents, elles chuchotent leur propre histoire, cette absence d'histoire qu'elles vivent depuis qu'il les quitta, et son histoire à lui, sa longue ballade à travers le monde, sa fuite sans but et sans raison.

C'est une lente pavane des femmes autour d'un jeune homme endormi. On lutte une fois encore, la dernière, à se partager les dépouilles de l'amour, on s'arrache la tendresse exclusive. On voudrait bien savoir.

Les soeurs et les épouses et les mères encore, et les amantes qu'on oublia et celles qu'on ne voulait pas voir, dont on ne voulait pas comprendre le désir et qui attendent, qui promirent d'attendre et qui le firent, au-delà du raisonnable, qui détruisirent leurs vies, leurs pauvres vies inutiles, à ne rien faire d'autre qu'attendre, en vain, sans autre raison que surveiller la vallée, la route qui descend vers la vallée et dont on perd peu à peu la trace, ...

Le Jeune Homme et rien d'autre, pas de nom, possible, inutile. Le Fils, Le Frère, Le Petit-Fils, ce qu'on veut, sans importance. Juste un corps fragile dont enfin, elles pourraient s'occuper. Leur chose à elles aussi quand on y songe...

S'appeler aussi Electre, Chrysotémis, Iphigénie, Clytemnestre et la Femme Captive, La Troyenne. Et le jeune homme, Oreste. Possible aussi. Sûrement. On fera ça, au détour d'une phrase, on fera ça.

Jean-Luc Lagarce

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J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne, tragédie de l'attente est un poème dramatique. Cinq femmes chuchotant l'histoire d'un jeune homme, jeune fils ou jeune frère, parti voici longtemps et après que son père l'eût chassé, attendu depuis, et revenu sans dire un mot.

Cette pavane à cinq voix où alternent plaintes, colères et murmures, est un rituel de deuil qui s'achève par une interrogation : est-il seulement revenu, ce jeune homme que l'on n'entend ni ne voit, ou imaginent-elles, ces femmes, son retour ? L'ont-elles rêvé, ce jeune Ulysse revenu de ses guerres ? Possible, écrivait l'auteur dans sa postface.

Joël Jouanneau (1998)

Après avoir mis en scène J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne, Juste la fin du monde et Pays lointain de Jean-Luc Lagarce, je crois devoir à cet auteur, je peux le dire aujourd'hui, que si je ne peux prétendre apprivoiser ce cri sauvage qui m'agite à la simple pensée de ma dernière sortie, du moins il m'est permis, avant le grand silence, d'entendre la petite musique de ma vie.

Joël Jouanneau (2000)

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« C’est à couper le souffle. On est certes ébahis par la justesse de ces comédiennes, leur travail et leur ton, mais surtout par les sentiments qu’elles mettent à nu. Ces vies brûlantes ont pris une heure trente de notre temps. On en redemande. Du théâtre à vif. » Le Point

Sélection d’avis du public

J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne Le 27 janvier 2005 à 18h17

C'est splendide. Le texte est exceptionnel, pas facile mais si poétique et juste sur la vision des relations au sein de la famille, des hommes et des femmes, etc. Les 5 actrices sont de "grandes dames" à la hauteur de ce texte difficile.

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J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne Le 27 janvier 2005 à 18h17

C'est splendide. Le texte est exceptionnel, pas facile mais si poétique et juste sur la vision des relations au sein de la famille, des hommes et des femmes, etc. Les 5 actrices sont de "grandes dames" à la hauteur de ce texte difficile.

Informations pratiques

Théâtre de la Cité Internationale

17, boulevard Jourdan 75014 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Librairie/boutique Restaurant
  • RER : Cité Universitaire à 157 m
  • Tram : Cité Universitaire à 32 m
  • Bus : Cité Universitaire à 223 m, Stade Charléty - Porte de Gentilly à 320 m, Jourdan - Montsouris à 358 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre de la Cité Internationale
17, boulevard Jourdan 75014 Paris
Spectacle terminé depuis le mardi 8 février 2005

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Spectacle terminé depuis le mardi 8 février 2005