Iphis et Iante

Saint-Denis (93)
du 15 avril au 6 mai 2013
1h45

Iphis et Iante

Une invitation à la découverte d'un texte oublié et inclassable du XVIIe siècle, comédie romanesque et drame fantastique d'une grande modernité qui invite à réfléchir sur la complexité de l'identité, du genre et des désirs. C’est tout l’éclat et le faste de cette époque « précieuse » que Jean-Pierre Vincent restitue brillamment.

« Un certain habitant de Pheste (…), voyant que sa femme était grosse,et qu’elle était prête d’accoucher, lui parla en cettemanière : Je demande deux choses auxDieux, l’une que vous accouchiez sans douleur,et l’autre que vous accouchiez d’un fils, parce que si vous avez une fille, c’est un fardeau que vous vous donnez. (…) Si vous accouchez donc d’une fille ,faites-lamourir en naissant…» C’est ainsi que commence les Métamorphoses d’Ovide.

  • Une fable d’avant la psychanalyse et l’homosexualité modernes

En 1634, Isaac de Benserade, un jeune poète de vingt-deux ans, écrivait cette extravagante comédie. Oubliée aujourd’hui, elle est pourtant d’une audace et d’une modernité uniques : inspirée des Métamorphoses d’Ovide, elle raconte l’amour que se portent deux jeunes filles ; l’une, Iphis, mystérieusement élevée sous l’aspect d’un garçon, et l’autre, Iante, sa voisine.

Leurs pères ont décidé de les marier. Iphis se sait fille, mais qu’importe, cette passion la dévore. Les pères décident d’avancer la cérémonie. Le mariage est conclu. Et le mariage est consommé...

S’ensuivent bouleversements divers, scandale public, intervention de la déesse Isis ; on ne vous dit pas la fin, ce serait dommage. Et il y a encore bien d’autres péripéties, d’autres surprises dans cette comédie.

Aucune morale là-dedans : c’est une fable d’avant la psychanalyse et l’homosexualité modernes, un poème des heures chaudes de la jeunesse. Loin des dévotions baroqueuses, en jouant librement des époques, Jean-Pierre Vincent veut surtout activer ce conte pour ici et maintenant : sexualité, sentiments, rapports familiaux.

Ce Il était une fois, c’est chez nous aussi.

  • La presse

« C'est à une troublante comédie que convie le toujours insolent - et brillant Jean-Pierre Vincent. (...) Il a monté la pièce-conte avec infiniment d'esprit, de légèreté. Ce qui en renforce encore la liberté de ton. » Fabienne Pascaud, Télérama, 17 avril 2013

« Et c'est passionnant, troublant et réjouissant de la voir, à l'heure des débats sur le mariage pour tous, où, plus généralement, les lignes de l'amour et du couple - et du genre - bougent comme jamais depuis des siècles. (...) Si leurs compagnons jouent parfois de manière un peu conventionnelle (pour ne pas dire pépère), les deux jeunes femmes naviguent dans les jeux équivoques joyeusement orchestrés par Benserade avec finesse et sensibilité. » Fabienne Darge, Le Monde, 15 avril 2013

« Les ruptures de ton très efficaces ajoutent au plaisir. On s'amuse. » Armelle Héliot, Le Figaro

« Iphis et Iante offre une joyeuse leçon, la démonstration que la différence sexuelle est d’abord affaire de convention. » René Solis, Libération

« On a notre lot de grand siècle, belles lumières, costumes raffinés, nuages poétiques. On a surtout deux jeunes comédiennes en or. » Odile Quirot, Le Nouvel Observateur

« Jean-Pierre Vincent joue à fond la carte de la comédie et de la confusion des genres. » Philippe Chevilley, Les Échos

« Mesdames Frigide Barjot, Christine Boutin, messieurs Jean-François Copé, Laurent Wauquiez (...), vous êtes cordialement invités à venir séquestrer le directeur du TGP, à saucissonner le metteur en scène Jean-Pierre Vincent, à donner des cours de catéchisme aux jeunes acteurs égarés du spectacle actuellement visible sur la grande scène de ce théâtre subventionné par l’argent public. » Jean-Pierre Thibaudat, rue89.com

  • Note d’intention

Obscurité. Ondes sonores d’un voyage sidéral, mêlées peut-être de relents de Couperin ou autres, mais presque inidentifiables. Étoiles (filantes ?). Déesse qui s’envole : on devine ses pieds disparaître dans l’éther… Des cris dans le noir. Un homme crie – engueule sa femme ? Sa famille ? Lumière. Un espace libre, un intérieur sans réalisme particulier. Une table qui se perd en coulisses. Une petite nappe au bout avec trois couverts et une soupière. Soupe à la grimace. L’homme qui crie fait les cent pas en tout sens, lourdement, avec de longs silences qui impressionnent.

En bout de table, sa chaise est vide. Son épouse, destinataire de l’engueulade, fermée, mutique, a repoussé son assiette et ronge son frein, assise face à nous. Son mouchoir est déjà imbibé de larmes. De dos, un garçon – manifestement le sujet de l’engueulade - assis aussi, écoute en se balançant sur sa chaise au risque de tomber à la renverse ou de casser la chaise…

C’est de lui qu’on parle – la femme va répondre, faiblement – et lui, le garçon ne dira rien, longtemps. Le père fulmine : son fils aime une jolie fille, riche qui plus est. Alors pourquoi la mère ne veut-elle pas ? Pourquoi le gosse se tait ?

C’est une pièce en cinq actes et en vers, ni comédie ni tragédie. Cela fut créé en 1634 à l’Hôtel de Bourgogne. Benserade, habile homme, a écrit plusieurs « tragédies » durant ces années 1630. Il n’était pas, disons-le, le plus grand poète du XVIe siècle, et c’est ici un gros avantage : nous avons pu élaguer librement les tirades trop discoureuses. Et cela finit par ajouter au texte une fantaisie poétique proche de la liberté de l’Amphitryon de Molière, par exemple.

Jean-Pierre Vincent et Bernard Chartreux

Sélection d’avis du public

Iphis et Iante Le 25 avril 2013 à 11h40

Le mariage gay dans la littérature et au théâtre ! Un spectacle très drôle et fin, dans la belle langue du 17ème siècle.

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Iphis et Iante Le 25 avril 2013 à 11h40

Le mariage gay dans la littérature et au théâtre ! Un spectacle très drôle et fin, dans la belle langue du 17ème siècle.

Informations pratiques

TGP - CDN de Saint-Denis

59, boulevard Jules Guesde 93207 Saint-Denis

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Librairie/boutique Restaurant Seine-Saint-Denis Vestiaire
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  • RER : Saint-Denis à 534 m
  • Tram : Théâtre Gérard Philipe à 89 m, Saint-Denis - Gare à 387 m, Marché de Saint-Denis à 395 m
  • Bus : Église - Théâtre Gérard Philipe à 265 m, Marché de Saint-Denis à 361 m
  • Transilien : Saint-Denis à 534 m
  • Voiture : Depuis Paris : Porte de la Chapelle - Autoroute A1 - sortie n°2 Saint-Denis centre (Stade de France), suivre « Saint-Denis centre ». Contourner la Porte de Paris en prenant la file de gauche. Continuer tout droit puis suivre le fléchage « Théâtre Gérard Philipe » (emprunter le bd Marcel Sembat puis le bd Jules Guesde).

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Plan d’accès

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Spectacle terminé depuis le lundi 6 mai 2013

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