Hamlet ou les suites de la piété filiale

du 13 avril au 31 mai 2001

Hamlet ou les suites de la piété filiale

CLASSIQUE Terminé

Un Pierrot fané, usé, buriné, loufiat de l’Impératrice, éternel démodé qui s’accroche mordicus à sa Lune de Pierrot et à ses ritournelles, à ses certitudes : Travail sur la dérision, le pitoyable d’un Noble Acteur vieillissant, rêvant à un improbable Hamlet à venir.

Introduction
Présentation
En l’an 2000/2001 – Pourquoi Laforgue ? 1860/1887

Introduction

Jules Laforgue (1860-1887) est né à Montévidéo (comme Lautréamont et Supervielle). Inventeur du " vers libre ". Mort à 27 ans. Auteur des Complaintes (1885) et des Moralités Légendaires (1886) dont fait partie Hamlet.

Le jeune poète, fréquentant aussi bien la Bibliothèque Sainte-Geneviève que le Club des Hydropathes… et pourtant atteint d’une «timidité maladive », obtient le poste de lecteur de l’Impératrice d’Allemagne.

Sans doute ce trop sérieux jeune-homme eut-il, pendant ses séances de lecture à cette barbante Cour, des envies fulgurantes de déraper, de folâtrer autour des mots, de ricaner de sa situation : ne voilà t’il pas qu’il revisite et détourne les mythiques personnages de Persée et Andromède, Salomé, Lohengrin ou Hamlet, et nous concocte ici une savoureuse et saine parodie, tantôt facétieuse et décapante, mais bientôt teintée d’Inquiétante – Etrangeté : nous façonnant alors un Impertinent résumé et une bien Pertinente réflexion sur notre monde contemporain : « L’Humour, à la fois antidote et masque du désespoir ».

Pour Jean-Louis Barrault, qui créa ce texte en 1939 sur la scène de l’Atelier : « Le Hamlet de Jules Laforgue est un Hamlet écrit, non pas par Shakespeare, mais par un autre Hamlet ».

Alors : « Prenez place, je dois faire le fou », et quoiqu’il en soit : « C’est plus fort que moi ».

Francis Huster a fait une adpatation de Hamlet qu’il a présentée en 1974

Jacques Roehrich fera quelques aménagements et coupures de Hamlet, apparaissant comme nécessaires pour une présentation scénique, d’une heure quinze environ, Théâtre de l’Ile Saint-Louis (avril 2001)

Présentation

Un Pierrot fané, usé, buriné, loufiat de l’Impératrice, éternel démodé qui s’accroche mordicus à sa Lune de Pierrot et à ses ritournelles, à ses certitudes : Travail sur la dérision, le pitoyable d’un Noble Acteur vieillissant, rêvant à un improbable Hamlet à venir ;

Pensez-donc : il n’en a même pas la panoplie, lui, un éternel Rozencrantz, un inévitable mais nécessaire Hallebardier consciencieux, qui décide alors de « conter » son Hamlet, après 30 ans de métier.

Conter son Hamlet, comme le fragile et timide Laforgue a pu le faire, engagé comme lecteur de l’Impératrice Augusta, avec très certainement des envies fulgurantes de déraper, de ricaner de sa situation, d’ironiser sur lui-même, sur le Prince et sur leur interprète.

Economie, Economie !

Des mots, des maux !

Cet Hamlet-là et ce Fumiste de Laforgue nous apportent ici :

-Une délicatesse désarmante, une cocasserie décapante, une diction incisive, des ruptures de rythme époustouflantes
-Une poésie subtile à aborder en toute simplicité, en toute Economie, Horatio !…

Mais rassurez-vous, spécialistes ès-lettres, (est-ce l’être ?…)

Shakespeare est là, toute la pièce est là, tout Hamlet est là, du moins le peu que j’en sache, comme dans un condensé fulgurant à la sauce cabaret, troublé parfois de quelques inquiétantes toux phtisiques.

Le cadre exceptionnel et intimiste du Théâtre de l’Ile Saint-Louis (50 places), situé dans un des plus beaux endroits de Paris, convient, me semble-t’il parfaitement à la petite musique de Laforgue.

(Jules n’aurait il pas séjourné quelques mois au 5 du quai d’Anjou ?; il y décrit une tour, un pigeonnier…)

Jacques Roehrich
Janvier 2001

En l’an 2000/2001 – Pourquoi Laforgue ? 1860/1887

Parce que c’est un poète !

Parce qu’il parle d’amour !
                D’amour impossible
                            Et
                                De trop grand mal être

Parce qu’il aime
            -pré Bourvil du 19ème siècle –trop laid pour être aimé-
                            Antihéros, ni Morisson, ni Redford, ni Jagger
                Les femmes ou la lune

Parce que c’est un Pierrot
                Et Pierrot n’a plus rien à voir avec notre aujourd’hui…
                Pierrot n’intéresse plus que quelques Colombines de 10 ans et
                Au mieux quelques spectateurs de ciné-club…

Par contre,
                si c’est un « Simple »
                Ce n’est pas d’un Simple Pierrot qu’il s’agit,
                C’est là peut-être qu’il est notre aujourd’hui…

Car
                Celui-ci a l’Humour sur lui-même, la dérision, l’ironie sur son état…

Alors ?
                A qui dire Laforgue ?
                A qui parler d’Amour ?
                    A des lycéens dont l’urgence est le prochain pétard ? (6.35 ou 7.65)
                    A des ménagères pour qui la lune est dans chaque horoscope ?
                    A des chômeurs en fin de droit ?
                    A des immigrés en route vers le prochain charter ?

Et pourquoi pas ?
                Tous ces « à-côté de leurs godasses »
                Sont peut-être bien les seuls qui accueilleraient ce paumé de Jules !

                Il va falloir ratisser large !

Yves THOUVENEL
Février 1998

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Théâtre de l'Île Saint Louis Paul Rey

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