Grand fracas issu de rien (Cabaret spectral)

du 3 au 27 août 2011
1h30

Grand fracas issu de rien (Cabaret spectral)

Avec des textes de Valère Novarina, des airs de Purcell, Bernstein… sur des anneaux,
Avec des textes de Valère Novarina, des airs de Purcell, Bernstein… sur des anneaux, barre fixe et cheval d’arçon, à coup de percussions pour faire danser le tout, ces artistes virtuoses vous promettent un cabaret fou et périlleux, un moment suspendu dans l’atmosphère enchanteresse du Théâtre du Peuple.
  • Une soirée hypnotique

Soirée hypnotique emportée par des artistes insensés capables du merveilleux comme du rire ! Théâtre, chant, acrobatie s’amourachent et s’enlacent pour mieux nous faire vaciller. Ici un jongleur des mots, là un dresseur de balles et une hystérique soprano, là-bas un athlète assez costaud. Tous s’en donnent à coeur joie, exhibent leur faconde, leur talent, leurs biscotos. Ils visent le vertige, cherchent les frissons, quêtent l’ébahissement, l’étourdissement.

  • Note d'intention

Grand Fracas issu de rien est un cabaret en cela qu’il réunit des artistes aux métiers variés et complémentaires qui vont produire une série de numéros dont une des vertus doit être de nous impressionner pour assurer le minimum de divertissement que l’on est en droit d’attendre d’un spectacle qui revendique cette touche de music-hall. Evidemment, mon objectif est que la qualité des artistes que j’invite et leur radicalité permettent de faire naître des émotions complexes et puissent, au-delà du rire ou de l’ébahissement, troubler chacun profondément.

Ce spectacle est donc une accumulation de solitudes. De gens surdoués, certes, mais présentés sans emballage, au plus brut de leur forme. Aucune histoire, nul mélodrame pour notre comédien, pas même de partenaire ; seulement lui et sa technique folle ; un clown des mots ou un jongleur du verbe, comme on voudra. Aucun instrument pour accompagner notre soprano ; seulement son chant pur dans l’abîme, sa voix divine a capella.

Hors compétition notre gymnaste qui apparaît seul face aux instruments de torture que sont les agrès, avec pour seul accompagnement son souffle amplifié ; ce n’est plus un athlète, c’est un homme qui affronte des bêtes. Notre jongleur est comme dans un songe, en errance, perdu lui même dans cette illusion qu’il croyait nous tendre comme un piège, au milieu de mille balles en suspension. Qu’il frappe ses mains contre le sol ou utilise des instruments sophistiqués, le percussionniste nous offre le rythme à l’état brut ; un Job ruiné mais qui peut enchanter le monde avec deux petits cailloux.

Ce cabaret n’oubliera pas d’être drôle et spectaculaire, car ce n’est pas antinomique avec le raffinement que nous quêtons. Déconcertante la soprano lorsqu’elle essaie d’élaborer une partition avec des rires ou des gémissements. Comique Novarina parce que ses textes sont aussi - et peut-être avant tout - des bouffonneries verbales. Absurde parfois le jongleur et ses tours de passe-passe mais c’est de notre duperie que nous rirons. Grandiose notre batteur quand il voudra, tout simplement, nous en mettre plein les tympans.

Cet alliage à la fois délicat et brut de décoffrage fera, je l’espère, vaciller la salle autour de ce joyeux malentendu qu’est toujours le cabaret. Ces invités improbables sauront je crois réveiller les phantasmes surannés que ce genre évoque et déconcerter les fantômes boudeurs qui suivent en cortège tout spectacle qui se réclame du fabuleux, magique, sulfureux, mais surtout si mystérieux cabaret !


Pierre Guillois

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Informations pratiques

Théâtre du Peuple - Maurice Pottecher

40, rue du théâtre 88540 Bussang

Bar Restaurant
Spectacle terminé depuis le samedi 27 août 2011

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