George Dandin

du 8 au 11 mars 2005
1H15

George Dandin

Pour tout public à partir de 11 ans. Transposée dans l’univers coloré des années 60, bercée par les standards de la musique américaine, l’histoire de ce mari cocu sur fond de satire sociale féroce, se révèle jubilatoire. Ce Molière-là pétille, virevolte, éclabousse de gaieté tant il traque avec malice les travers de nos sociétés.

Pour tout public à partir de 11 ans. Tarif -18 ans disponible au théâtre.

Un George Dandin swingy
La mise en scène à deux voix
Note de mise en scène
Extraits de presse

Accrochez vos ceintures ! Cette adaptation de George Dandin, menée sur les chapeaux de roue, va réconcilier les plus réfractaires avec l’œuvre de Molière. Transposée dans l’univers coloré des années 60, bercée par les standards de la musique américaine, l’histoire de ce mari cocu sur fond de satire sociale féroce, se révèle jubilatoire.

L’énergie comique qui s’échappe du texte, la pertinence du propos et la poésie distillée par les jeux de lumières, sont autant d’atouts pour toucher les plus jeunes. Vite conquis, ces derniers dégustent la pièce avec bel appétit, savourent chaque réplique et n’en laissent pas une miette quand il s’agit d’en rire. Car ce Molière-là pétille, virevolte, éclabousse de gaieté tant il traque avec malice les travers de nos sociétés.

Par leur audacieuse fidélité à la farce initiale, Michel Belletante et Nino D’Introna donnent une force incroyable au verbe de Molière. Leur Dandin traverse les siècles sans encombre pour mieux nous faire réfléchir. Voilà une sacrée prouesse.

Haut de page

Michel Belletante et Nino D’Introna sont issus de deux « écoles » de théâtre fondamentalement opposées. Michel, pétri de théâtre à la française, manie avec succès la dramaturgie du sens et inscrit son travail dans une histoire du théâtre, quand Nino, fleuron d’italianité, prône celui du plateau. En effet, pour ce dernier, c’est le geste de l’acteur, quand il est juste (énergie, placement, dynamique, rythme), qui fait sens. Tout les oppose ?

Au delà de leur admiration mutuelle et de l’apprentissage dans la confrontation des idées, Michel Belletante et Nino D’Introna inventent une autre façon de mettre en scène à deux voix.  Ils ont déjà signé huit mises en scène communes. George Dandin est leur neuvième spectacle.

Haut de page

Pourquoi monter encore et encore Molière ? Parce que c’est du théâtre !

Au commencement…

Après un détour en 2000 et 2001 par l’écriture contemporaine, la création et la tournée du spectacle Cas David K., nous reprenons le cycle des pièces du répertoire toujours à la poursuite de la même question : comment vivre ensemble ? Et à la suite de Tartuffe, Don Juan et des Caprices de Marianne, nous nous proposons d’explorer, aujourd’hui, le Dandin de Molière.

Molière, parce que ce diable d’auteur et d’homme de théâtre n’a pas son pareil pour démonter les grandeurs et les petites misères humaines sous couvert de farces populaires qui s’adressent à tous. Les degrés d’intérêt et de lecture y sont toujours pluriels ce qui multiplie le plaisir et les publics.

Dandin, parce qu’au delà de la farce féroce qui fait d’un mari confondu un cocu vraisemblable, on peut y lire l’histoire pathétique d’un homme qui pense acheter son destin, et sortir de sa classe sociale simplement en y mettant le prix, comme sur un marché. Un bourreau qui devient la victime de celle qui se transforme à son tour en exécuteur.

On peut aussi y voir toutes les difficultés que rencontrent ceux qui veulent s’intégrer à un autre groupe social que le leur. Tout ce qu’ils doivent endurer comme affronts, comme humiliations, comme colères rentrées et comme injustices de la part de tous les « Sottenville » du monde. Enfin on doit aussi y entendre le discours des femmes contre les ordres établis par les hommes, qu’ils soient pères, amants ou maris. Et même s’ils sont écrits un peu à contre cœur.

Pour essayer de rendre tout cela lisible et contemporain, nous avons décidé de transposer l’histoire, de changer le temps, de quitter la servilité d’un respect passif sans pour cela tordre inutilement un propos pour lui faire dire plus et autre chose que ce qu’il dit : " Imaginons donc, vers la fin des années cinquante, entre « Love me tender » et « Only you », au moment où les jeunes élites hésitent entre Sartre et Mauriac, une petite ville de province française un peu humide et terreuse, mais belle, et un entrepreneur de travaux publics, enrichi, mais douloureux…"

Que la comédie (ballet) (re)commence ! Car il y aura de la musique, un chœur et de la danse, du twist, des surboums, une voiture, des dindons, du maïs et un Teppaz.

Michel Belletante et Nino d’Introna

Haut de page

« Il y a dans la pièce à la fois des ressorts comiques inépuisables, dont la tromperie fait le fond, mais aussi un certain nombre de réflexions sur les rapports de l'homme et de la femme, sur l'ambition sociale, ou tout simplement sur le malheur d'être mal marié, qui n'ont pas d'âge et qui valent pour les hommes d'aujourd'hui comme elles valaient pour ceux du Grand Siècle. En revanche, la modernisation apportée offre, par sa dynamique délirante, une sorte d'entrain qui fait passer quelque chose de l'esprit même de la farce. (...) Il y a de la comédie musicale dans l'air, ce qui, au fond, renvoie au contexte de la création, lors d'un divertissement de cour où la musique et la danse se taillaient la part belle. Il y a surtout cette sorte d'ovni théâtral qui ne manque ni d'invention ni de culot et qui prend un plaisir manifeste à jouer avec Molière. Lequel finalement ne peut que se prêter au jeu : il en a vu d'autres... » Jean Seroy, Le Dauphiné Libéré, 1er février 2002

« Un magistral George Dandin. Le théâtre de Molière traverse les siècles. L’adaptation pleine de vie, mais toujours authentique au texte, de George Dandin, est un grand moment de bonheur. (...) L’adaptation et mise en scène de Michel Belletante et Nino D'Introna a un double mérite : la fidélité au texte servie par une scénographie pleine de pêche ! (...) »

« Toutes les œuvres de Molière ont été montées des millions de fois sur les planches ; aussi est-il bien difficile d’être original en la matière. Et bien, la bande à Belletante a fait du neuf avec du vieux. On rit de bon cœur avec ces dindons mi-acteurs mi-observateurs qui occupent le plateau. (...) Tout le spectacle, transporté dans les années 50-60, se déroule dans une voiture tombée d’une BD et dans les herbes folles qui l’entourent. Du « Ch’ti Gonzales » à « Only you », les mots de Molière sont emballés dans une musique d'enfer servie à fond la caisse. Que des standards. Facile, peut-être, mais quel bonheur. Un véritable remède antimorosité. Sûr que ce farceur de Poquelin aurait aimé ce travail là. Le nouveau Molière est arrivé, et on a envie de dire «encore, encore» quand ce pauvre petit George se fait culbuter dans un dernier gloussement par son hybride Simca. Un spectacle qui devrait être obligatoire pour les collèges, de quoi réconcilier les élèves avec le classique. » Le Progrès

« Michel Belletante et Nino d'Introna mettent en scène la course du dindon Dandin à travers les champs (de mais)... Pas vraiment pressés de tuer Molière, comme il est de bon ton de le suggérer ces temps-ci, les deux complices se le réapproprient au contraire avec une jubilation toute contagieuse. Sur fond de standards US des années 50/60 et de « mondialisation » naissante. (...) Molière, Belletante, D'lntrona. Un truc à trois, donc. Pour une comédie humaine, politico-sentimentale. Une aventure collective aussi. Où les fidèles Pierre Tarrare, Phiilippe Nesme, Cédric Marchal, mais encore Patrick Najean et Andrea Abbatangelo (à la musique et aux lumières), sont venus une nouvelle fois donner du grain à moudre aux auteurs… et aux dindons Les dindons de la farce, fatalement. Des dindons de bande dessinée qui hantent ici le plateau, prêts à fondre sur leur cousin Dandin et ôter leur masque Drôle de drame. » Eric Angelica, Sortir Le Dauphiné

« Une étonnante transposition réussie... La scénographie et le décor de Charles Rios sont truffés d'astuces. Tous les comédiens accomplissent un travail remarquable. Cette représentation qui m'a conquis grâce à la complicité de D'Introna (plutôt commedia dell'arte) et de Belletante (plutôt impertinent à la française) est un spectacle vivant, rythmé, fabuleux. » Chrysale, Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné

« Des dindons, un champ de mars, une voiture américaine et un twist endiablé: le George Dandin imaginé par Michel Belletante et Nino D'Introna  n'a pas beaucoup à voir avec la pièce jouée par la troupe de Molière à la cour du roi Soleil en 1668. Mais le texte est là, toujours riche de sens. (...) La transposition à la fin des années cinquante, avec musiques, chants et danses, est un petit bijou de fraîcheur et d'invention. » Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné)

Haut de page

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Théâtre Nouvelle Génération

23 rue de Bourgogne 69009 Lyon

Accès handicapé (sous conditions) Bar
Spectacle terminé depuis le vendredi 11 mars 2005

Pourraient aussi vous intéresser

Spectacle terminé depuis le vendredi 11 mars 2005