A partir de 12 ans.
Tout abandonner pour un dernier saut dans le vide : devenir comédien. Et par là, réenchanter un monde hostile.
En s’inspirant du célèbre Capitaine Fracasse de Théophile Gautier, Jean-Christophe Hembert met en scène un roman de cape et d’épée redoutable de fantaisie et d’intelligence.
Un baron désargenté vit retiré dans un manoir en ruine. Un jour, une compagnie d’acteurs égarés lui demande l’asile pour la nuit. En l’espace d’une soirée, son destin bascule : il tombe amoureux d’une jeune actrice, Isabelle, et décide de tout quitter pour prendre la route aux côtés de la troupe. Il découvre alors son identité profonde en devenant le Capitaine Fracasse, sorte de super-héros noble et grotesque, défenseur d’une vision « poéticomique » du monde. De coups de théâtre en rivalités amoureuses, nous voilà partis à la découverte d’une époque de crève-la-faim magnifiques, durant laquelle les artistes luttaient (déjà) contre la cruauté des hommes avec pour seules armes le panache et l’éloquence.
Théophile Gautier consacra trente ans de sa vie à l’écriture de Capitaine Fracasse. Une durée inédite — et sans doute nécessaire — à la fabrication d’une œuvre d’une telle densité. Commencée alors qu’il n’était encore qu’un jeune auteur, terminée à l’orée de la cinquantaine, on y retrouve à la fois la gaieté romantique d’un talentueux débutant et la mélancolie noire d’un homme sans illusions. Un paradoxe qui a immédiatement séduit le metteur en scène Jean-Christophe Hembert : « Ce Fracasse, bouillonnant d’inattendu et d’enchantement me donne envie de recréer, de réinventer ce genre de spectacle épique, populaire, exigeant et généreux. » Initialement publié sous forme de feuilleton, le suspens ne faiblit jamais jusqu’au rebondissement final. Sans compter le plaisir de réentendre la langue unique de celui que l’on appelait autrefois le « Delacroix du style », enchaînement effréné de dialogues et de fulgurances jubilatoires.
Une véritable déclaration d’amour au théâtre, à l’aventure et au pouvoir du verbe !
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