Fourmis de la reine

du 26 au 28 octobre 2001
1H30

Fourmis de la reine

C’est l’hiver dans une ville grise. Simon le violoniste, n’arrive plus à jouer depuis qu’il pense qu’une secte rôde et sème la mort dans la rue : la rue fourmille, la rue complote, la rue murmure. Lola, sa compagne, s’inquiète. Devient-il fou ? Est-il vraiment traqué par cette secte ? Comment savoir…

Synopsis long
Note d'intention de mise en scène
Notes sur l'espace et les costumes
Le Théâtre de l'Heure

Un amour au centre de l'histoire. Entre un violoniste et un ange tombé dans la vie, une bouquiniste qui aurait tourné trop de pages. L'amour tombé du ciel, accordé à deux êtres un peu à part, à deux âmes sensibles à la lumière et aux odeurs des fleurs.
Les rues font grise mine en cet hiver trop long. Il pèse comme une amertume sur le personnage. La rue fourmille, la rue complote. Des passants anonymes parlent d'une secte assassine. Et ce mendiant sur les pavés qui met en garde le violoniste. Point de rupture. Leur appartement, qui jusqu'alors était un refuge, où laisser leur amour à l'abri, devient un nœud de vipère. L'archet dans sa boîte à coté du violon ne joue plus depuis que Simon soupçonne Lola d'appartenir à la secte. Intime chimie d'amour et de soupçons qui bascule vers la haine. Deux solutions possibles : admettre son délire ou se laisser définitivement submerger par la folie. Qui pourra encore les sauver, elle, lui et leur amour ? 
C'est l'histoire d'un amant violoniste autour duquel gravite une foule anonyme. C'est l'histoire d'un amour inouï qui peut rendre aveugle et fou. C'est l'histoire de deux souffrances mises face-à-face et qui ne parviennent pas à se soulager l'un l'autre. C'est l'histoire d'un titre à sensation qui s'immisce dans une vie privée. C'est l'histoire d'une reine et de ses fourmis... c'est l'histoire de tant d'autres personnages sans visage... vous et moi.

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Fourmis de la reine raconte la lente descente aux enfers de Simon, qui se croit victime d’une secte. Il en vient à soupçonner tous ceux qui l’entourent, y compris son amie Lola. 
Le monde de Benjamin Bassereau et Lénaïg Halos rappelle celui de la comédie musicale, des Parapluies de Cherbourg, ou les images des années trente, celles du Jour se lève de Carné et Prévert, par exemple. D’où notre idée de s’inscrire dans la lignée du réalisme poétique. Le personnage du mendiant prend une dimension fataliste, écho au Destin incarné par Jean Vilar dans Les portes de la nuit La musique s’inspire de celle des années trente. Nous avons aussi accentué l’inspiration saltimbanque, de cirque, thème cher au réalisme poétique. 
Les “ Autres ”, avatar du chœur de la tragédie, sont-ils acteurs ou metteurs en scène du drame qui se joue sous nos yeux ? Cet aspect spéculaire rejoint une volonté des auteurs, qui refusent qu’on tranche définitivement : Simon est-il vraiment victime d’une secte ? ou est-ce sa folie qui le mène à la mort ? A moins que ce ne soient les Autres qui ne cessent de se jouer de lui, lui donnant des indices, le faisant tourner sur une piste de cirque sans fin.
Dans la même perspective, il nous paraît important de travailler sur la dynamique du groupe, d’organiser une chorégraphie du mouvement d’ensemble. Ce groupe qui chante et danse rappelle le chœur originaire de la tragédie grecque, le corps de ballet de la comédie musicale. Ces chants insouciants s’opposeront aussi à la fin tragique de Simon.
Enfin, toujours dans la tradition du réalisme poétique, nous avons travaillé la transition de la naïveté au drame. Comme dans la comédie musicale, les personnages disent ce qu’ils pensent mais n’est-ce pas la plus grande erreur de Simon, tel François dans Le jour se lève, de ne pas croire que le bonheur est possible ?

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Le décor de Fourmis de la reine est basé sur des éléments mobiles. L’échoppe de la fleuriste comme l’étal de livres seront montés sur roulettes et pivoteront à chaque changement de scène, créant ainsi un mouvement perpétuel, mouvement correspondant au tourbillon rapide et à l’incertitude croissante qui emporte Simon. Les personnages, notamment Lola et Annie, directement encastrés dans le décor, sortiront directement de ces roulottes foraines, créant ainsi une osmose entre personnages et décor. Cette mobilité du décor fera écho à la mobilité chorégraphique et dansée de la mise en scène.
Pour marquer la référence au réalisme poétique, les costumes auront des couleurs grises, écho au film en noir et blanc. La coupe des costumes rappellera celle des années quarante-cinquante, époque de Carné et Prévert. Cependant, la matière des costumes sera, elle, extrêmement moderne, sur des bases métalliques ou plastiques, par exemple. Nous reprendrons ici les méthodes d’Isey Mihakey, qui, sur des coupes traditionnelles, travaille avec du papier huilé, du tissu plastifié…etc. Ce type de costumes permettra de ne pas ancrer la pièce dans une temporalité trop précise et de conserver la dimension universelle de l’intrigue. 

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Le théâtre de l’Heure, ancienne Compagnie des Loups blancs, est une association loi 1901 dont la vocation est de monter des spectacles théâtraux et artistiques aussi bien classiques que contemporains. Elle est issue de la rencontre entre différentes troupes étudiantes issues notamment de l’atelier théâtre de l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm. Son but est d’accéder au rang de troupe professionnelle. Le premier spectacle monté par la compagnie a été Bérénice (Jean Racine), joué pour 6 représentations en octobre 2000 au Théâtre 6 et une représentation à la Chiesa San Zeno à Pise en mai 2001. Puis la compagnie a joué Une visite inopportune (Copi) au théâtre Le Bourvil pour 25 représentations (novembre et décembre 2000) et à la salle des congrès d’Ajaccio pour une représentation. Nous désirons maintenant nous tourner vers un type de création résolument contemporaine, en montant deux textes inédits, Le fou qui parle (David Blumental), programmé du 2 au 19 octobre 2001 au théâtre des Songes, et Fourmis de la reine (Benjamin Bassereau et Lenaïg Halos) et explorer ainsi un nouveau rapport au langage et à l’espace.

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Spectacle terminé depuis le dimanche 28 octobre 2001

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