En somme !

du 12 au 20 novembre 2010
1h30

En somme !

Marion Lévy s’essaie ici à traduire en scène le rythme et la structure des phases du sommeil, partant du scientifique pour gagner les rives du poétique. Laboratoire intime En somme  ! est construit comme un voyage autour des phases du sommeil, sur des textes de Fabrice Melquiot.
  • Le spectacle

Marion Lévy raconte avec une franchise singulière l’origine de ce projet, En somme !  : « Mon désir de travailler sur le thème du sommeil s’inspire avant tout de ma difficulté à dormir ». Ainsi est née cette fantaisie aux allures de songe éveillé pour trois danseurs, deux comédiens et une vidéaste, autour de textes de Fabrice Melquiot.

Marion Lévy, après une formation au Centre national de danse contemporaine d’Angers, croise les chorégraphes en vue que sont Claude Brumachon, Michèle Anne de Mey ou Philippe Decouflé. Mais c’est avec Anne Teresa de Keersmaeker, dont elle sera une des plus belles interprètes, que Marion prend son envol. En 1997, elle crée sa compagnie, Didascalie, et ne cesse depuis de participer à des projets comme L’Amusette pour le Bal Moderne de Chaillot, Bakerfix avec Arthur H ou La Langue des cygnes avec le comédien Denis Lavant.

En somme ! tombe donc à pic pour nous donner des nouvelles de Marion Lévy sous sa casquette de chorégraphe. Elle s’essaie ici à traduire en scène le rythme et la structure des phases du sommeil, partant du scientifique pour gagner les rives du poétique. Laboratoire intime, pour reprendre les mots mêmes de Marion Lévy, En somme ! est construit comme un voyage autour des phases du sommeil.

« Je dors pour rêver, pour écrire ensuite : j’ai rêvé » dit d’ailleurs Fabrice Melquiot. En somme ! est dès lors la plus belle des invitations à… s’éveiller.

Collaboration scientifique Maxime Elbaz. Textes de Fabrice Melquiot. Conception et chorégraphie Marion Lévy.

Avec 3 danseurs et 2 comédiens.

  • Note de l'auteur

Depuis deux ans, nous collaborons, Marion Lévy et moi, rapprochant nos écritures autour d’un thème commun – celui du sommeil - éprouvant leur contact, déclinant ensemble les points de friction possibles, les zones de fusion, les séparations volontaires, dans la perspective du spectacle dont la création est désormais prévue au Théâtre National de Chaillot en janvier 2009. Déjà, nous avons proposé plusieurs rendez-vous publics, petites formes périphériques de notre laboratoire à ciel ouvert, et ce dans des lieux divers : à la Comédie de Reims (dans la Maison des Acteurs), dans une des suites de l’Hôtel Lutécia, au Carré de Château-Gonthier.

Nous avons employé le temps de résidence à la Chartreuse de Villeneuve Lez Avignon principalement à élaborer la dramaturgie du spectacle, à partir de fragments écrits durant les répétitions. Cette matière reste encore aléatoire et incomplète – puisque ces textes ne tiennent debout que lorsqu’ils tiennent debout, dressés (et souvent couchés) par l’écriture chorégraphique.

S’esquisse ainsi l’arc dramatique : de plusieurs solitudes à l’orée de la nuit, nous irons guetter les duos des heures noires, jusqu’à débrider le rêve absurde et collectif du petit matin, où les grandes jeunes filles dressent les petits chiens, où les gorilles tombent amoureux des demoiselles à électrodes, où les horloges se dérèglent jusqu’à changer les aiguilles en flèches, avant le réveil salutaire, quand la rosée sert à la toilette de chacun.

Sinon, nous avons rencontré un beau parleur et tant de femmes dans son lit qu’elles finissent par disparaître, nous avons deviné à quoi rêvent les bêtes et cherché s’il était nécessaire de se déshabiller, avant de danser comme de dormir. Enfin, nous avons consolidé notre équipe, afin de poursuivre la réflexion et l’écriture, à l’épreuve du plateau.

Fabrice Melquiot

  • La chorégraphie

Le travail chorégraphique explore la frontière entre le visible et l’invisible en transcrivant d’une part les mouvements infimes qui accompagnent notre sommeil - saccades, sursauts, relâchements et lourdeurs du corps - et d’autre part l’extrême activité cérébrale visible lors de l’enregistrement polysomnographique. Nous nous inspirons du vocabulaire scientifique pour en donner une traduction physique (décrochage du sujet, ondes hyper-abruptes, syndrome des jambes sans repos, narcolepsie…).

Cette recherche chorégraphique se nourrit également du travail avec la sophrologue Caroline Rome (du centre du sommeil de l’Hôtel Dieu), travail sur la respiration profonde utilisée pour favoriser l’endormissement des grands insomniaques. Enfin nous approchons cette part d’animalité qui surgit pendant notre sommeil dans nos rêves et cauchemars, grâce entre autre au comédien et zoomorphe Cyril Casmèze.

De moments d’élan commun, surgissent des écritures en solo. Une manière de raconter, à la fois l’universalité de cet état mais aussi ce lien très singulier et personnel que chacun de nous entretient avec son sommeil.

  • La scénographie

L’espace de la représentation entraîne le spectateur dans un cerveau : un espace apparemment neutre (blanc) où tout est présent et n’attend que d’être révélé et activé. En somme ! cherche à révéler cette part immergée de nous-même qui apparaît à notre insu lorsque la conscience s’endort.

Il n’y a pas de décor en tant que tel mais plutôt l’utilisation d’une matière-matrice capable de se transformer et de métamorphoser mouvements, images et sons. Cet univers organique, en perpétuel mouvement, dessine l’espace chorégraphique et théâtral et sert de support aux projections d’images. Les différents espaces, formés par l’utilisation de draperies, de tulles, de rideaux ou de cages translucides ainsi que l’habillage du sol, sont autant de supports que les images vont habiter. La vidéo, parfait outil scénographique, traite le dédoublement de soi dans le sommeil. Une image de l’interprète peut être captée et travaillée en direct permettant ainsi rencontres et confrontations avec cet autre soi-même.

Dans En Somme !, il s’agit également de partir de l’imagerie médicale pour la détourner à des fins poétiques.Les scènes se révélent tel un labyrinthe mental, dans lequel les danseurs et comédiens évoluent, créant ainsi un jeu d’apparition et de disparition. Entre rêve et cauchemar, les scènes oniriques succédent aux tableaux scientifiques, les espaces concrets et rationnels laissent place à la fragilité du sommeil.

  • La presse

 " Entre science et humour, danse et théâtre, onirisme et scènes de ménage, cette première création de Marion Lévy a la délicatesse du duvet d’oie et la beauté décapante des songes. Poésie, drôlerie, savoirs, tout fonctionne à merveille dans ce spectacle dont on sort aussi guilleret qu’après une bonne nuit. " Ariane Bavelier, Le Figaro

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Informations pratiques

Théâtre Silvia Monfort

106, rue Brancion 75015 Paris

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  • Tram : Brancion à 251 m
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Plan d’accès

Théâtre Silvia Monfort
106, rue Brancion 75015 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 20 novembre 2010

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