En attendant Lucie

La réalité tiendra-t-elle les promesses du rêve ?
Note de Marc Jolivet
Note de Pierre Jolivet

• La réalité tiendra-t-elle les promesses du rêve ?

Qui n’a pas rêvé que la réalité se plie à la volonté de ses songes pour séduire enfin la femme tant désirée ? Toutes les nuits, Adrien fait le même rêve : dans une chambre peuplée de lions et de girafes, Lucie succombe à ses charmes. Dans la vie, très impressionné par cette journaliste extravagante qu’il connaît à peine, il est incapable de lui déclarer sa flamme.

Yochka lui souffle alors l’idée d’un stratagème original : construire le décor de son fantasme pour y séduire Lucie. Adrien, emballé, embarque son ami polonais, peintre en bâtiments, dans cette entreprise onirique et burlesque. Malheur ! C’est à Aubepierre Ozouer-le-Repos, à 50 kms de Paris, dans une maison de location, qu’ils vont devoir relever le défi. Il faudra ensuite convaincre Lucie de s’y rendre sans que cela ne ressemble à un traquenard… La réalité tiendra-t-elle les promesses du rêve ?

Adaptation et mise en scène d’après le film de Pierre Jolivet À l’heure où les grands fauves vont boire.

Haut de page

• Note de Marc Jolivet

Il est temps pour moi de parler d’amour… En 1993, lorsque j’ai interprété le rôle de Yochka dans le film de Pierre, j’ai adoré cette histoire d’amour romantique, cette fable originale et drôle. Pour l’adaptation théâtrale, je suis allé à l’essentiel : j’ai réduit l’intrigue aux trois personnages principaux et suggéré la diversité des lieux par des jeux de lumière, l’utilisation d’accessoiressymboles.

La bande originale de la pièce est composée de thèmes et de variations qui vont de l’Afrique à la Pologne, ainsi que d’ambiances sonores réalistes. Pour incarner mes personnages, il me fallait plus que des acteurs. J’ai donc proposé à Guy Laporte d’interpréter le rôle de Yochka et à Caroline Grimm d’enrichir le personnage de Lucie. Une seule obsession : garder le rythme de la comédie, que je voulais légère et fluide, dans l’esprit de la Commedia dell’arte. Pierre m’a fait confiance et je l’en remercie.

Haut de page

• Note de Pierre Jolivet

Allez savoir ce qui est passé par la tête de mon frère Marc ? Adapter À l’heure où les grands fauves vont boire ! Un film que j’ai réalisé il y a si longtemps, et dans lequel il tenait un des rôles principaux.

Le sujet lui tenait à coeur, il a malaxé le propos, l’a transformé, déformé, transcendé. Tout en gardant la dramaturgie et le sens. Marc en a fait sa chose, son objet « sa » pièce de théâtre. Nous sommes frères de sang certes… mais aussi frères de scène. Je pourrais souscrire à chacune de ses modifications, chacune de ses interventions car elles permettent de redécouvrir mon travail sous un autre jour, meilleur, plus affûté, plus fou parfois, plus drôle souvent. Son délire est entré dans mon délire, et ces deux délires sont une seule et même invitation au spectacle.

Haut de page