Des arbres sur la banquise

Paris 19e
du 20 au 23 janvier 2010
1h130

Des arbres sur la banquise

Avec cette pièce, Serge Ricci et Fabien Almakiewicz - fascinés depuis longtemps par l’observation du monde naturel et animal - tendent vers ce prodigieux mouvement vital dans une langue qui se cherche, qui se fabrique et qui s’invente sous nos yeux. Un poème.

"J'ai longtemps marché sur des échasses comme à proximité de moi." Françoise Delcarte, Levée d'un corps d'oubli sur un corps de mémoire

C'est une image poétique, suspendue hors du temps et de l'espace, convoquant des paysages contradictoires, les couleurs, les formes, les saisons qui leurs sont associées. C'est aussi un phénomène naturel, les « forêts saoules », désignant la déstabilisation de certaines forêts polaires lors du dégel, et l'étrange danse d'arbres qui en résulte. Par ce titre, Serge Ricci nous conduit au seuil d'une dimension où il nous faut pénétrer avec d'autres repères, à la rencontre d'un imaginaire qui « confère à l'espace la fluidité de l'eau qui ruse avec les obstacles ».

Cette parabole des mutations de notre environnement – de l'instabilité, de la perte de mémoire qui les accompagnent – est le fil qu'a suivi le groupe pour explorer les situations qui s'inventent au bord du déracinement : comment réagit l'organisme privé de ses ancrages, de ses équilibres, de ses habitudes ? Et quelles sont les positionnements, les traces d'identités nouvelles pouvant surgir de ces bouleversements ?

Tantôt se déplaçant, tantôt déplacés, se fondant dans le cadre ou le révélant, ils sont six danseurs, six témoins cherchant à laisser filtrer ce qui apparaît. L'émergence de ces moments fragiles où l'architecture des corps se révèle – où chacun des « rouages vivants » sculpte les autres, et entre en résonance avec l'ensemble – ne peut advenir qu'au cours d'un processus qui privilégie le passage. De seuil en seuil, de chocs intérieurs en métamorphoses collectives, ils traversent des territoires aux perspectives changeantes, des zones parcourues de sons, de signes entremêlés.

Sans jamais laisser la structure les précéder, le corps consister, sans qu'un état puisse prendre le pas sur un autre – ils cheminent, vêtus des fragments de leur mémoire – comme des trophées arrachés à l'oubli. A proximité d'eux-mêmes, du monde, ils instaurent un battement incessant, un flottement entre centre et absence, inertie et mouvement. Comme le vent, le souffle, les vagues, leur présence se fait rythme, qui fabrique et sculpte un paysage singulier.

Gilles Amalvi

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Spectacle terminé depuis le samedi 23 janvier 2010

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