Cravate Club

Neuilly-sur-Seine (92)
du 2 au 4 avril 2002
1H40

Cravate Club

Molière 2001 de la révélation théâtrale masculine : Edouard Baer. Bernard et Adrien sont amis dans la vie et associés professionnellement. Ce soir, Bernard fête son anniversaire en famille et compte sur la présence d’Adrien. Or, contrairement aux années précédentes, ce dernier n’est pas libre. Pressé de s’expliquer, il a pour raison une réunion de son club. De là tout s’envenime…

Présentation  
La presse

Molières 2001 : Edouard Baer - révélation théâtrale masculine

Bernard et Adrien, deux amis de toujours, deux associés qui se connaissent et s'apprécient depuis des années. Ce soir, Bernard fête son anniversaire en famille, il compte tout naturellement sur la présence d'Adrien au titre de " best friend ". Mais ce soir Adrien n'est pas libre. Il a une soirée, prévue de longue date à son club. Dès lors, tout s'envenime dans une joute où tout s'enfle, tout s'érige, tout s'exagère…

De l’étonnement de voir une règle d’assiduité s’imposer devant de l’amitié, la discussion vire à l’aigre sur les raisons qui poussent Adrien à fréquenter des gens que Bernard côtoie lui aussi, mais qui n’ont jamais jugé bon le solliciter pour être des leurs. A commencer par celui par lequel la querelle arrive. 

Sur le fil du rasoir, la pièce interroge les jalousies qui hantent les amitiés les plus solides. Une phrase, un mot, peuvent susciter un océan d’interrogations et mettre à mal une relation bien établie. Face à un Charles Berling, qui prêche le faux pour savoir le vrai avec une ruse consommée, Edouard Baer impose un personnage faussement nonchalant d’une belle vérité. Une rencontre séduisante, au ton contemporain, entre deux personnalités attachantes, auréolée d’un beau succès la saison dernière.

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Une bonne surprise. Celle de découvrir un auteur dont la première pièce part d’une situation convenue pour déraper à partir d’un rien, d’un mot de trop. Le flegme du médiatique Edouard Baer fait merveille face à la démence d’un excellent Charles Berling. Le Nouvel Observateur

Berling, on n’en doutait pas, est parfait en paranoïaque stressé. Edouard Baer ne l’est pas moins en ami apparemment décontracté. 

Les Echos

Bernard et Adrien. Deux amis de toujours, deux associés. Des années qu'ils se connaissent et s'apprécient. Ce soir, Bernard fête son anniversaire en famille, il compte tout naturellement sur la présence d'Adrien au titre de " best friend ". Ah non, pas ce soir. Pardon ? Non, ce soir, Adrien n'est pas libre. Comment ? Adrien a une soirée, prévue de longue date, à son club. Un club, quel club ? Voyons, c'est ridicule, c'est impossible. Non, si.

Dès lors, tout s'envenime. Les deux hommes s'obligent mutuellement à exposer leurs griefs, leurs rancunes les plus dérisoires, les plus infimes. Les voici soudain séparés par des abîmes que l'auteur, Fabrice Roger-Lacan, explore dans l'allure d'une comédie acide, à la Sarraute. On dirait une querelle amoureuse, une de ces joutes où tout s'enfle, tout s'érige, tout s'exagère, d'incompatibilités secrètes et de penchants inassouvis, jusqu'à la rupture.

On songe à Pour un oui ou pour un non : " … Entre nous, il n'y a pas de conciliation possible. Pas de rémission… C'est un combat sans merci. Une lutte à mort. "

Normal, quand on s'aime. Quoi de plus risible ? Bernard et Adrien sont réduits à se faire face, livrés l'un à l'autre, pieds et poings liés. Les mots qui relient et les mots qui blessent, ce sont les mêmes, comme dans un couple d'amants qui se déchire. Nul ne peut intervenir dans un échange qui met aux prises celui qui est sensible aux arrières plans de la parole et celui qui l'est moins. Le monde s'est rétréci à l'espace d'une arène d'où l'on ne pourrait sortir qu'en tuant l'autre, l'ami, l'ennemi, l'intime étranger. Cette tentation du meurtre, l'auteur en joue sans rompre avec les exigences de la comédie.

On dira que cela semble à peine écrit, presque trop réel ou trop quotidien. C'est au contraire, cela qui mérite d'être salué dans les dialogues de Fabrice Roger-Lacan qui offre aux deux comédiens une partition en or. Beau travail de Charles Berling (Bernard), le plus doux, le plus friable, le plus rêveur, des deux compères. La bonne surprise nous vient d'Edouard Baer (Adrien) qui a trouvé un ton, très contemporain, et qui lui tient tête avec une belle dureté, une belle désinvolture.

Il faut dire qu'ils sont admirablement dirigés par Isabelle Nanty : ce n'est pas par hasard qu'on conduit deux monstres à de si précieux ajustements. On assiste à un brillant exercice de style entre deux sensibilités qui semblaient incompatibles. C'est joyeux, cruel, débordant de mauvaise foi et de toutes ces saveurs absurdes qu'on ne trouve qu'à soi. Bravo !

Le Figaro - Frédéric Ferney

Le théâtre, c'est des femmes et des hommes qui se disent pas mal de choses. Pour que cela s'anime, il faut remonter le ressort : c'est la relance par la prise de bec. Ces jours-ci se manifestent une vogue pour les pièces sans entraînement : des particuliers, sans attache, viennent sur scène, l'un après l'autre, nous raconter leur histoire. C'est d'une écriture plus cossarde. Qui, espérons-le ne va pas durer. Le théâtre qui vit, qui bouge, il lui faut des accrochages, des différends.

(…) La petite pièce de Fabrice Roger-Lacan, Cravate Club, n'est pas si petite que ça : elle scrute en amont de l'antagonisme, elle en cherche les vraies raisons, ou les mensonges. Une remise à plat du " carburant " de l'art drama. Deux amis, très proches, soudain s'engueulent.

Et la dispute se brusque, s'envenime, n'en finit plus. Rupture définitive ? Pourquoi pas ? La pièce n'est que ça : l'empoignade de deux proches. Et plus elle s'échauffe, plus les deux hommes y perdent les nerfs, plus il apparaît que l'anniversaire, le club, la cravate rayée du club, ne sont pas la vraie raison de ce duel, pas du tout.

La vraie raison, ils n'y touchent pas. Et cette pièce nous trouble, parce que nos vies, c'est parfois cela.

La pièce serait moins fascinante si elle n'était jouée par deux comédiens de première force, le grand Charles Berling, l'acteur des pièces de Fassbinder et des Destinées sentimentales, et Edouard Baer, d'une présence ici aussi forte qu'au cinéma, dans les films de Jardin et de Bonitzer. La mise en scène d'Isabelle Nanty met toute la gomme, d'une main douce.

Le Monde - Michel Cournot

« Cravate Club est un huis clos étonnant, l'histoire d'une amitié entre deux hommes, deux associés, deux vrais amis qui se disputent pour une ridicule histoire de club dans lequel ils veulent être admis et dont le signe de ralliement est une cravate écossaise !

Dans les premières minutes de la pièce, tous deux se lancent leurs quatre vérités, plongent en eux-mêmes jusqu'à basculer dans la folie…(…) Pourtant, grâce à l'humour au second degré de l'auteur et à la finesse de son texte, l'ensemble fonctionne à merveille. L'interprétation de Charles Berling et le talent, jusqu'à présent méconnu, d'Edouard Baer y sont aussi pour quelque chose. »

Le Parisien

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Spectacle terminé depuis le jeudi 4 avril 2002

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