Corps de police

Samia et Jean enlèvent, - au cœur de ce qui pourrait être les émeutes en banlieue, un policier qu’ils ont pris au hasard et sur lequel ils entendent se livrer à une cérémonie située entre le règlement de compte et le rituel expiatoire supposé les venger de la mort du frère de Samia.

Mais les choses ne vont pas tourner comme prévu et ils devront faire face à un implacable dilemme : soit s’engager sur la voie d’une violence déchaînée, « un sacrifice universel » comme dit Samia, qui sacrifie tout le monde mais ne sauve personne, soit une autre forme de réconciliation, qui pour sauver le monde, ne renonce pas à le transformer.

Au-delà de l’anecdote et du fait-divers, la question que soulève ce spectacle est celle de la violence et de sa criminalisation, de sa dépolitisation. Les jeunes des banlieues sont les enfants de la République mais aussi les « petits frères » de Jean-Paul Sartre.