Compositeurs du Moyen-Orient

Paris 12e
du 13 au 14 octobre 2007
1h10

Compositeurs du Moyen-Orient

Le festival d’Automne à Paris souhaite révéler quelques-unes des lignes saillantes d’une production artistique où l’histoire (intime ou politique) s’invite avec force. Ces concerts présentent le travail de créateurs d’aujourd’hui originaires du Moyen-Orient : Hiba Al Kawas, Alireza Farhang, Saed Haddad, Rashidah Ibrahim, Nouri Iskandar, Daniel Landau… Des solistes invités (qanun, ney…) se joignent à deux ensembles européens afin de réinventer des formes musicales communes alors que des mondes se déconstruisent.
  • Compositeurs du Moyen-Orient

Douze ans après le cycle « Éclats d’une génération dispersée », consacré - avec déjà la complicité du Nieuw Ensemble d’Amsterdam - à la génération de compositeurs chinois née pendant la Révolution culturelle, et en miroir de celui-ci, le Festival d’Automne invite à la découverte des voix d’un autre monde. Trois concerts sont ainsi l’occasion de découvrir nombre de compositeurs originaires d’Égypte, d’Iran, d’Israël, de Jordanie, du Koweit, du Liban, de Palestine, de Syrie, ainsi que quelques grands solistes de ce Moyen-Orient.

Au-delà des frontières, des écarts - essentiellement celui qui sépare l'Iran et la musique d'origine persane de la musique des pays arabes et d’Israël - et de la diversité des langages, ces musiciens peuvent constituer trois groupes : ceux qui, sans s’être privés d’aller jadis en Occident, ont préféré s’établir chez eux pour y poursuivre leur carrière et y développer une œuvre pas moins contemporaine ; ceux qui, après leurs études, sont retournés dans leur pays, pour y essaimer, transmettre et, sans cesser de se nourrir d’allers-retours vers notre continent, opérer une manière de synthèse ; ceux qui, après être venus y étudier, se sont installés durablement en Occident - à Amsterdam, Berlin ou Paris - pour se fondre dans le vocabulaire de la musique occidentale, sans se préoccuper de leurs folklores et leurs racines. Autant de lignes de vie qui ne viennent que complexifier et enrichir un peu plus une géographie et une production artistiques « où l’Histoire (intime ou politique) s’invite avec force ».

Depuis un an, Kiawash Sahebnassagh, ancien élève de Beat Furrer à Graz, fait analyser à ses étudiants de l’Université de Téhéran la musique de Gesualdo ou de Messiaen, sans que ses propres créations le voient cependant s’éloigner radicalement des chemins de la tradition persane.

De même, les partitions de l’Israélien Daniel Landau ou de la Koweitienne Rashidah Ibrahim, mêlant instruments orientaux et occidentaux, dégagent une impression frappante, tenace et capiteuse : si l’on distingue parfois des accents connus, jusque dans certains frottements harmoniques, ces musiques exhalent des parfums orientaux, dégagent une énergie véritablement inouïe, rare, font résonner les infinis échos d’autres traditions immémoriales.

Une personnalité telle que la Libanaise Hiba Al Kawas incarne toute la complexité d’un art musical où le savant épouse le populaire comme la musique rythme le quotidien : cette chanteuse célèbre dans son pays (elle s’est produite aux côtés, entre autres, de José Carreras) revendique parallèlement un statut de compositeur qui se nourrit, par exemple, de sa rencontre avec Franco Donatoni.

Plus près de nous, influencées par la pensée d’Edward Saïd, les œuvres du Jordanien Saed Haddad, établi en Allemagne après avoir étudié à Londres auprès de George Benjamin, font résonner un monde étrange et familier, dont l’Orient constitue le canevas, la trame profonde.

Pas vraiment étrangers, tout en témoignant d’une science et d’une complexité incomparables, les langages musicaux de ces artistes du Moyen-Orient émanent d’une génération directement en prise avec le monde d’aujourd’hui. En effet, à l’exception de Rashidah Ibrahim (Kowetienne, née en 1954 en Indonésie) et de Nouri Iskandar (né en 1938 à Alep en Syrie), tous les compositeurs en présence sont nés entre 1965 et 1973.

Une génération qui transporte avec elle une géographie nouvelle, une autre généalogie ; une génération en laquelle cohabite une intime pluricité de racines, dont témoignerait par exemple le parcours d’un Samir Odeh-Tamimi, Palestinien né en Israël et aujourd’hui établi à Berlin.

Ces langages musicaux sont aussi liés à des sonorités : le qanun (cithare turco-arabe à soixante-douze cordes), la flûte ney, le kamanché (vièle à pique également très répandue dans la région du Caucase), le djozé (vièle à quatre cordes), le luth oud, mêlés aux timbres du Nieuw Ensemble et de l’Ensemble L’Instant Donné, se font ici les virtuoses porte-voix de ces musiques qui viennent révéler l’art de trouver une voie, un chemin.

  • Programme

13 octobre à 16h : Nieuw Ensemble Amsterdam :
Rasheed Al-Bougaily, nouvelle oeuvre
Nouri Iskandar, Mawal Kurdeli pour trio à cordes
Saed Haddad, On Love I pour qanun et ensemble
Daniel Landau, Ana Shahid pour qanun, ensemble et électronique
Kiawash Sahebnassagh, nouvelle oeuvre pour setar et ensemble, commande du Festival d’Automne à Paris
Taoufik Mirkhan (qanun), Massoud Shaari (setar)

18h30 Rencontre avec les compositeurs

13 octobre 2007 à 20h : Ensemble L’Instant Donné
Rasheed Al-Bougaily : Ashaat pour deux violons, alto et violoncelle
Hossam Mahmoud : Tarab pour violon, alto et violoncelle
Samir Odeh-Tamimi : Ahinnu II pour flûte, hautbois, clarinette, percussion, violon, alto, violoncelle
Kiawash Sahebnassagh : Zrwan II pour flûte et percussion.
Conseiller artistique : Joel Bons.

14 octobre à 16h : Nieuw Ensemble Amsterdam
Rashidah Ibrahim : Music for ney and chamber orchestra
Alireza Farhang : nouvelle oeuvre pour kamanché et ensemble - Commande du Festival d’Automne à Paris
Shafi Badreddin : nouvelle oeuvre pour ney, oud, qanun, djoza et ensemble
Hiba Al Kawas : nouvelle oeuvre pour ensemble
Samir Odeh-Tamimi : Madih pour ney, oud, qanun, djoza et ensemble
Wafaa Safa (ney), Taoufik Mirkhan (qanun), Laith Abd al-Amir (oud), Bassem Hawar (djozé)

17h30 Rencontre avec les compositeurs

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