Cent ans dans les champs

Bagnolet (93)
du 5 au 15 avril 2012
1h40

Cent ans dans les champs

Puisant dans de nombreuses sources (archives INA, interviews d’agriculteurs réalisées pour l’occasion…), Hélène Mathon élabore un théâtre documentaire rural, pour raconter une histoire de l’agriculture depuis 1945 jusqu’en… 2045 !
  • Une petite histoire de l'agriculture de 1945 à 2045

Nous voulons raconter l'histoire de l'agriculture depuis 1945 jusqu'à... 2045 en utilisant tous les moyens du théâtre à notre disposition. De la traction animale à l'ordinateur en passant par la mécanisation, nous voulons rendre vivante et ludique cette histoire qui a transformé la vie des agriculteurs mais également modifié la nature de ce que nous avons dans nos assiettes.

Le spectacle s'écrira comme un documentaire où se succèderont interviews d'agriculteurs, d'historiens, d'agronomes mais aussi scènes de champs (labours, semis, récoltes), scènes de vie quotidienne dans une famille d'agriculteurs ou rappels d'actualités (lois, manifestations, évènements climatiques…).

Ces matériaux multiples seront mis en scène par le biais du texte, du son et de l'image. Il nous tiens particulièrement à coeur de créer un spectacle tout public, empreint d'une vraie dimension pédagogique, qui non seulement donne à tout un chacun quelques outils afin de mieux appréhender les enjeux de l'agriculture dans le monde contemporain mais qui soit également en mesure de restituer toute la force de ce qu'il convient d'appeler une « épopée » .

  • Une écriture documentaire

L'écriture du spectacle est une écriture documentaire : tout en gardant la chronologie des évènements, nous puisons dans des sources diverses afin de réunir les éléments propres à une écriture dramatique. Il ne s'agit nullement de prétendre à l'exhaustivité : nous nous attacherons uniquement à la question des évolutions propres au territoire national, même si, dans une époque récente, les interactions avec l'étranger se sont faites de plus en plus importantes.

  • Cent ans dans les champs

Nous avons choisi de commencer en 1945, date qui marque un tournant dans l'histoire agricole : le traumatisme de la guerre engage les politiques à tout mettre en oeuvre pour protéger la population française de la famine. Des mesures sont prises alors afin de parvenir à l'autosuffisance alimentaire. C'est le début d'un profond mouvement de transformation du monde agricole.

  • Le mot de l'auteur / metteur en scène

Je fais régulièrement le trajet de Paris vers le Gers où la Langue Ecarlate a désormais pris ses quartiers. Ce voyage est long, très long parfois, et la distance n'est pas seulement kilométrique : un monde sépare ces deux lieux et l'on dirait que le train roule sur un fossé qui perdurerait entre ville et campagne.

J'ai pris toute la mesure de cet écart lorsque j'ai rencontré des retraités agricoles pour le tournage du film Les coteaux du Gers. J'ai alors découvert qu'une véritable révolution avait eu lieu dans le travail des champs à partir de l'immédiat après-guerre, une révolution silencieuse. Et je n'ai pu m'empêcher de penser à ce proverbe africain dont parle E. Galeano dans son Livre des étreintes sur les lions qui n'ont pas d'historiens…

Les retraités que j'ai rencontrés racontaient quel bouleversement fût le passage de la traction animale à la mécanisation. Lors de la présentation du film pour l'évènement La vie rurale et des débats qui ont prolongé la projection, j'ai constaté que nous étions à présent à un nouveau tournant : celui où les cultures sont supervisées par satellite et vendues avant récolte. Nous sommes entrés dans une ère de " quasi-virtualisation " des pratiques agricoles. Autant dire un autre monde…

Peut-être parce que la tradition orale continue d'être la règle et que les auteurs sont encore trop peu nombreux à se pencher sur les questions qui habitent ces territoires ; le monde agricole reste un parent pauvre de la culture qui a, depuis longtemps, établit ses quartiers en ville, légitime lieu de croisements de toutes les influences.

Pourtant s'il est un avenir qui nous concerne tous, sans distinction, c'est bien celui de l'agriculture. Et les citadins, de plus en plus préoccupés de l'origine et des modes de culture des produits qu'ils consomment, en ont d'ailleurs pris toute la mesure.

Mue par ces réflexions, j'ai pensé qu'il serait peut-être utile d'inventer un spectacle qui puisse faire office de pont au-dessus du fossé…tout simplement.

Hélène Mathon

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Spectacle terminé depuis le dimanche 15 avril 2012

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