C'est un fait, l'indien crache trop

Paris 4e
du 5 mars au 11 avril 2002

C'est un fait, l'indien crache trop

"Blanche De Seiche, ma favorite, mon coeur est fiché dans ton moi profond". En compagnie d'une squaw pianiste, deux yankees loufoques vivent leurs dernières heures au son des tambours apaches. L'armée, les chefs, les femmes, le racisme, les vertus missionnaires de l'homme blanc, tout y résonne au diapason

Présentation
Préambule
La presse
La Compagnie KAO

"Blanche De Seiche, ma favorite, mon coeur est fiché dans ton moi profond". En compagnie d'une squaw pianiste, deux yankees loufoques vivent leurs dernières heures au son des tambours apaches. L'armée, les chefs, les femmes, le racisme, les vertus missionnaires de l'homme blanc, tout y résonne au diapason d'une poésie souvent désopilante et pleine de dérision.

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Mon trou et moi, nous nous sentions bien ( Kafka )
Jacques Henri Pons est mon ami, il me l’a dit, et je n’en suis pas peu fier. Le regard amusé qu’il porte sur notre monde, ses délires verbaux, son humour corrosif et sa grande générosité sont autant de cerises qu’il dépose avec malice sur un très bon gâteau .Aller à la rencontre de son écriture, c’est comme découvrir au fond d’un grenier, une grande malle mystérieuse. Les yeux s’écarquillent , le sourire s’élargit, la respiration s’accélère, il n’y a plus qu’à ouvrir le couvercle et à plonger dedans.

Cadeau pour les acteurs, cadeau pour le metteur en scène, et nous l’espérons tous, cadeau pour les spectateurs. Jacques Henri Pons a repris à son compte ces quelques mots de Kafka, en préambule de son dernier ouvrage, ¨Chroniques de l’acteur isolé. Voilà bien le genre d’affirmation qui provoque chez moi un rire que j’ai parfois du mal à maîtriser. J’ai déjà connu cet état de panique physique, il y a longtemps, en découvrant l'œuvre des Marx Brothers ; jusqu’à présent, je m’en suis toujours remis, et ce n’est pas par hasard si nous nous sommes nourris de Chercheurs d’or, tout comme nous avons revu avec bonheur, Little Big Man, d’Arthur Penn, avant d’aborder le travail sur la pièce.

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"Le théâtre danse et les spectateurs perdent délicieusement le nord." La Provence

Les plaines du Far West. Encerclés par les indiens, un major et un simple soldat entament leur dernière journée sur le territoire des vivants. Plutôt que de combattre, les deux hommes préfèrent converser. Ils se remémorent leur existence, leur enfance, leurs amours, leurs idéaux. Quelques rappels au devoir, à la discipline troublent les confessions.

Un guerrier Sioux, un affairiste émule de Groucho Marx et une délicieuse squaw musicienne traversent leurs discours. On retrouve dans L'Indien Crache Trop, le vocabulaire imagé et les penchants non sensiques qui pimentent les écrits de Jacques Henri Pons. Sans se départir de sa cocasserie, l'auteur donne néanmoins libre court à son aversion pour les guerres, qu'elles soient civiles ou colonisatrices. Le culte du militaire ne constitue pas non plus sa tasse de thé. Un coup de chapeau enfin à Sylvain Thirolle dont la mise en scène simple et imaginative éclaire les spirales verbales de l'auteur. Et quelle belle idée de rapprocher l'anarchie débonnaire de Pons et le nihilisme burlesque des frères Marx.

Michel Flandrin - Radio France Vaucluse

Spectacle plein d'intelligence et remarquablement joué, présenté cet été au théâtre de la Condition des Soies : C’est un fait, l'Indien crache trop de Jacques Henri Pons. Entre totem et cafetière en fer blanc, un improbable major, flanqué de son aide de camp fataliste, se joue Fort Alamo.

A droite, la voix mélodieuse d'une indienne d'opérette fait entrer leur héroïsme en piano bar. C'est caustique à souhait, bourré de clins d'œil, avec un regard sans complaisance sur une sale histoire de sudistes et de nordistes plombée du massacre des Indiens. On espère que depuis cet été, la compagnie Kao a trouvé preneur pour se produire.

Amandine Vague - LCR Rouge

J’ai été entraînée dans la folle ronde des changements de costumes de ces deux acteurs au rythme fluide du piano de leur Squaw-Fée, et leur graine de folie a germé dans mon cerveau. S'armant d'un tourbillon d'anachronismes, de jeux de mots et d'ironie, leur délire vient piquer avec justesse et sensibilité l'intolérance et les préjugés qui nous encerclent. Pendant une heure, j'ai rêvé avec eux, j'ai suivi leur imagination débordante; et elle m'a emportée... charmée.

Cecile Vandevelle

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Kao est une toute jeune compagnie qui a vu le jour en 97 à l'occasion de la création de Finalement quoi, de Philippe Madral, spectacle qui tourne actuellement, et qui fera l'objet d'une reprise au Festival d'Avignon 2001. Elle s'intéresse exclusivement à la découverte d'auteurs contemporains.

Outre la production de spectacles, elle propose des ateliers de Théâtre autour d'auteurs tels que Samuel Beckett, Carole Fréchette, Patrick Lerch, Jean-Louis fournier, Valère Novarina ou Daniel Danis.

Elle cherche actuellement des partenaires pour produire La langue des chiens de roche de Daniel Danis.

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Spectacle terminé depuis le jeudi 11 avril 2002

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